« Comment je vais faire? »: le désarroi de parents d’enfants privés d’école par le Covid

Par Epoch Times avec AFP
11 septembre 2020 11:32 Mis à jour: 11 septembre 2020 15:48

Parce qu’ils ont de la fièvre ou que leur classe a fermé après des cas de coronavirus, des enfants sont de nouveau privés d’école et leurs parents priés de les faire tester pour pouvoir les y remettre: un « parcours du combattant ».

« Je n’ai cessé d’appeler des labos qui ne répondent pas »

Jeudi matin, avant d’emmener ses jumeaux de 7 ans à l’école, Sabine, prof en maternelle à Paris, a pris leur température car l’un se plaignait d’un léger mal de gorge: 37,6°C pour l’un ;  37,2°C pour l’autre. « J’avais bien relu les consignes, l’enfant doit rester à la maison s’il a une température supérieure à 38° », raconte-t-elle.

Une heure plus tard, le directeur de l’école l’appelle: son fils tousse, a un peu plus de fièvre et le nez qui coule… Elle récupère ses enfants fissa à l’école où ils l’attendent avec un masque. Le directeur l’informe: ils ne pourront revenir qu’avec un test PCR négatif.

Selon les fiches publiés par le ministère de l’Education, quand un élève présente des « symptômes évocateurs du Covid », un médecin doit être consulté et l’enfant ne peut revenir à l’école « qu’après avis médical ou à défaut après 14 jours ». Après une visite chez son généraliste, Sabine se lance en quête d’un endroit où les faire tester.

Elle ne s’attendait pas à y consacrer sa journée. « Je n’ai cessé d’appeler des labos qui ne répondent pas. Sur internet, le premier rendez vous proposé est le 28 septembre ! », s’affole-t-elle. « Je ne sais pas comment je vais faire »...

« C’est reparti comme pendant le confinement »

Sébastien, cadre à Paris, a vécu une expérience similaire. Lundi soir, un mot dans le cahier de son fils lui indique qu’il ne peut pas revenir à l’école en raison d’une suspicion de coronavirus chez un adulte, confirmée dès le lendemain.

Sa classe de CM2 va rester fermée jusqu’au 17 septembre. « C’est reparti comme pendant le confinement, avec l’école à la maison et ma femme et moi qui allons nous relayer en télétravail », souffle-t-il.

Un courrier de l’Autorité régionale de santé leur précise que pour revenir à l’école, il faudra produire un test négatif. C’est là que les choses se corsent, selon Sébastien: « Jeudi matin, nous sommes allés dans un laboratoire, où environ 150 personnes faisaient la queue. Nous avons fait demi-tour ». 

« Heureusement », il reçoit peu après un message de l’école proposant aux familles de passer des tests au sein même de l’établissement.

« Un énorme soulagement » pour ce père qui espère désormais des résultats négatifs et la réouverture de la classe de son fils.

Selon les derniers chiffres donnés jeudi par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, 32 écoles, collèges ou lycées sont fermés en France — soit  « 0,005% » des 60.000 établissements–  ainsi que 524 classes.

« Un manque d’informations et des directives contradictoires »

Charlotte attend les résultats des tests de son fils de 9 ans, revenu lundi chez lui avec les « symptômes d’un gros rhume ». « Après un vrai parcours du combattant, avoir vu des files d’attente de 4 heures… j’ai réussi un miracle: le faire tester par un infirmier libéral », raconte-t-elle.

Elle déplore désormais « un manque d’informations et des directives contradictoires »: « Avec mon mari, nous sommes tous les deux enseignants; Moi on me demande de rester chez moi mais lui continue à travailler, et j’ai un autre enfant qui va toujours au collège Ce n’est pas très logique ».

« Si mon fils est négatif, on aura tous manqué quinze jours pour rien »

Chez Julie, cadre dans la fonction publique, la famille entière est arrêtée: « Mon fils, lycéen, a fait sa rentrée mardi dernier avant de développer les symptômes d’une gastro-entérite« . Un médecin conseille alors à tous les membres du foyer de passer des tests, ce qu’ils parviennent à faire « grâce à un désistement ».

Mais les résultats se font toujours attendre. « Ma fille, qui est au collège, a seulement assisté à la première journée de reprise. Depuis, elle essaye péniblement de récupérer les cours, mais c’est très compliqué car elle est la seule absente de sa classe », regrette-t-elle.

« Si mon fils est négatif, on aura tous manqué quinze jours pour rien. Une drôle de rentrée… »

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