Comment le spectre du communisme dirige le monde : Introduction

Le spectre du communisme n'a pas disparu avec la désintégration du Parti communiste en Europe de l'Est

Par L'équipe éditoriale des « Neuf Commentaires sur le Parti communiste »
1 septembre 2021 06:50 Mis à jour: 16 mars 2023 14:08

Epoch Times publie, sous forme de série, un nouvel ouvrage, Comment le spectre du communisme dirige le mondetraduit du chinois et écrit par les auteurs des Neuf Commentaires sur le Parti communiste.

Table des matières

1. Le communisme, un spectre dont le but est la destruction de l’humanité
2. Méthodes de destruction de l’humanité
3. Les formes de la pensée communiste
4. Caractéristiques extraordinaires
5. Différents visages
6. Le socialisme, stade préliminaire du communisme
7. La vision « romantique » du communisme
8. La destruction de la culture et de la moralité
9. Retrouver le divin et la tradition

* * *

L’effondrement des régimes communistes en Union soviétique et en Europe de l’Est aura marqué la fin d’un demi-siècle de guerre froide entre le monde libre de l’Ouest et le monde communiste de l’Est. À l’époque, beaucoup pensaient avec optimisme que le communisme allait devenir une relique du passé.

La triste vérité, pourtant, est que le communisme a muté et a pris en otage la planète entière en y imposant ses lois. Non seulement il reste des pays ouvertement communistes comme la Chine, la Corée du Nord, Cuba et le Vietnam, mais dans les pays de l’ancien bloc soviétique, l’idéologie et les façons de faire des communistes continuent d’exercer une grande influence. Les pays d’Afrique et d’Amérique du Sud, sous couvert de démocratie et de républicanisme, pratiquent la voie du socialisme. Enfin, dans les institutions politiques des nations d’Europe et d’Amérique du Nord foisonnent les influences communistes, sans que personne ne semble les remarquer.

Le communisme a provoqué guerres, famines, massacres et tyrannie. Ces situations sont déjà terrifiantes en elles-mêmes, mais l’ampleur des dégâts causés par le communisme va bien au-delà. Il est progressivement devenu clair que, contrairement aux autres dictatures du passé, c’est à l’humanité elle-même que le communisme a déclaré la guerre – il se bat contre les valeurs de l’humanité et contre la dignité humaine.

En établissant des dictatures gigantesques en Union soviétique et en Chine, le communisme est parvenu à contrôler des milliards de vies humaines et a causé la mort de plus de cent millions de personnes en moins d’un siècle. Dans ses tentatives revendiquées de déclencher une révolution mondiale, le bloc communiste a poussé le monde au bord d’une guerre nucléaire. Pendant ce temps, intellectuels et activistes de la gauche ont fait la promotion systématique et délibérée de la destruction des « vieilleries » que sont la famille, l’ordre social et la moralité traditionnelle.

Quelle est la nature du communisme ? quel est son objectif ? pourquoi s’en prendre à l’humanité ? comment y échapper ?

1. Le communisme, un spectre dont le but est la destruction de l’humanité

Le texte du Manifeste du Parti communiste commence par cette phrase : « Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme. » Le choix du mot « spectre » n’est pas une fantaisie stylistique de la part de Karl Marx. Comme nous le disons dans cet ouvrage, le communisme ne doit pas être compris comme un mouvement idéologique, une doctrine politique, ou comme une tentative ratée d’organiser différemment la vie des hommes. En fait, il doit être vu comme un diable : c’est le spectre généré par la haine, la dégénérescence, en plus d’autres forces profondément ancrées dans l’univers.

Au sortir de la guerre froide, ce poison a non seulement continué d’agir dans les pays anciennement communistes, mais il s’est également répandu dans le reste du monde. En infiltrant les autres idéologies, le communisme a permis au spectre d’influencer la société humaine à l’échelle planétaire, au point que beaucoup promeuvent sa vision désastreuse tout en croyant en être eux-mêmes à l’origine. Progressivement, les populations perdent leur capacité à distinguer le vrai du faux, le bien du mal. C’est un complot malsain, proche d’atteindre son objectif final.

2. Méthodes de destruction de l’humanité

L’homme a été créé par le divin et c’est la compassion du divin qui assure sa protection. Le spectre le sait, il a donc cherché à rompre ce lien et à corrompre les hommes afin que le divin finisse par se détourner d’eux. Pour ce faire, il cherche en premier à subvertir la culture que les divinités ont laissée aux hommes, avec pour but de saper la moralité humaine et ainsi de déformer l’homme jusqu’à ce qu’il soit indigne d’être sauvé.

Les traditions spirituelles occidentales aussi bien qu’orientales enseignent que le bien comme le mal, le divin comme le démoniaque, coexistent en chacun. Pour ces croyances et philosophies anciennes, une vie peut tout aussi bien sombrer dans la décadence morale que s’élever. Ceux qui croient au divin savent que celui qui cherchera à faire grandir en lui sa pensée et sa conduite morale verra ses pensées vertueuses renforcées et que des miracles deviendront alors possibles. Le divin l’aidera également à élever sa moralité palier après palier pour lui permettre de devenir une personne plus noble, et finalement mériter le Ciel.

En revanche, une personne dont la moralité chute se remplit d’égoïsme, de désirs, d’ignorance et d’orgueil. Ces pensées, amplifiées par le côté dit démoniaque, le piègent dans un cercle vicieux. À force de mauvaises actions et de déclin moral, il mérite le lieu le plus éloigné du Ciel.

Suivons cette logique : si les standards moraux de la société humaine chutent, alors le démon accélérera ce déclin en favorisant les mauvaises actions pour mener à la fin inéluctable de l’humanité. Les troubles qui ont frappé l’Europe au XVIIIe siècle, et le déclin moral qui a suivi, ont été une situation de ce genre. Le démon a entrepris de subvertir, étape par étape, les différents critères du discernement entre le bien et le mal. Il a promu l’athéisme, le matérialisme, la théorie de l’évolution ainsi que la philosophie de la lutte des classes.

Marx a été choisi pour être son émissaire parmi les hommes. Le Manifeste communiste de 1848 de Marx prône la destruction violente des entreprises privées, des classes sociales, des nations, des religions et de la famille. La Commune de Paris de 1871 a été sa première tentative directe de prise de pouvoir.

Ses partisans expliquent que la question du pouvoir est au cœur de la philosophie politique de Marx. Mais une lecture complète du but ultime du communisme permet de reconnaître que la notion de pouvoir politique y est à la fois importante et sans importance. Elle est importante car accéder au pouvoir politique permet de rapidement et largement promouvoir son idéologie et corrompre l’humanité. Une fois les leviers du pouvoir entre leurs mains, les communistes peuvent faire avancer leur idéologie par la violence et éradiquer une culture traditionnelle en quelques dizaines d’années tout au plus. Cependant, cette question est en même temps sans importance car, même sans appareil d’État, d’autres outils permettent d’exploiter les faiblesses des hommes : même si les communistes ne contrôlent pas l’État, ils peuvent toujours créer de la confusion au sein de la société, susciter des rébellions, renverser le mode de pensée traditionnel. Le communisme utilise la fameuse tactique « diviser pour régner » pour avancer sur le chemin du contrôle planétaire.

3. Les formes de la pensée communiste

Le divin a créé une culture riche pour la société humaine ancrée dans des valeurs universelles, traçant le chemin du retour au Ciel. Le communisme et cette culture traditionnelle s’excluent de façon irréconciliable.

Au cœur des approches du spectre se trouvent l’athéisme et le matérialisme : une convergence d’éléments empruntés à la philosophie allemande, aux révolutions sociales françaises et à l’économie politique anglaise ; tout cela est assemblé en une religion séculaire dont la vocation est de prendre la place occupée par le divin et les croyances orthodoxes.

Le communisme transforme le monde en son église et tous les éléments de la vie sociale tombent sous sa coupe. Il s’installe dans les pensées des gens, les pousse à se révolter contre le divin et à rejeter les traditions. C’est ainsi qu’il mène l’homme à sa propre destruction.

Marx et bien d’autres ont été choisis pour être ses agents, afin de combattre et finalement détruire les fondements que le divin a posés pour la société humaine. En Orient, il a lancé des révolutions violentes et a mis en place des États totalitaires en associant le politique au religieux. En Occident, c’est par le biais d’un communisme progressif et non-violent qu’il s’est établi, en instaurant des niveaux de taxation élevés et des systèmes massifs de redistribution des richesses. À l’échelle mondiale, il cherche à étendre son idéologie à l’ensemble des systèmes politiques, œuvrant à l’affaiblissement des États nations et à la mise en place d’un gouvernement mondial. C’est la notion de « paradis sur terre » de ses textes fondateurs, une société dite collective et sans classes sociales, sans nations ni gouvernements et entièrement basée sur des principes par lesquels « chacun donne selon ses capacités et reçoit selon ses besoins ».

Le communisme, avec son projet de « paradis sur terre », défend une conception athée du progrès social. Il se sert du matérialisme pour saper les aspirations spirituelles du genre humain et étend cette approche à tous les domaines de la société dont les sciences sociales, la philosophie, les sciences naturelles et même l’enseignement religieux. Le communisme élimine les autres croyances à mesure qu’il se métastase, jusqu’à même éliminer la croyance au divin. Puis finalement, il vise à détruire les souverainetés et les identités nationales, l’héritage moral et les traditions culturelles de l’humanité, poussant l’homme toujours plus en avant vers la destruction.

Dans le Manifeste communiste, Marx proclame que « la révolution communiste apporte la rupture la plus radicale qui soit dans les relations traditionnelles de propriété individuelle et collective ; rien d’étonnant donc qu’un tel développement implique la plus radicale des ruptures avec la tradition ». Marx résume ainsi de façon simple les deux siècles de pratique communiste.

Or, la croyance au divin a toujours été la source d’un ordre moral perçu comme éternel et immuable. Ceci implique que les critères moraux ne dépendent pas du choix des hommes, et ils ne peuvent pas non plus être changés par les hommes. Le communisme a signé l’arrêt de mort de la moralité, qu’il veut remplacer par une moralité révolutionnaire contrefaite placée entre les mains de « l’Homme Nouveau » du communisme. Il recourt à des méthodes négatives pour expurger tout ce qu’il y a de positif dans les traditions humaines, avec pour but que les facteurs négatifs occupent le monde.

Toutes les lois traditionnelles ont été inspirées par cette moralité et ont eu pour but de la soutenir. Le communisme tente de briser le lien entre moralité et loi, puis de détruire la moralité elle-même avec des lois iniques.

Le divin appelle l’homme à la bonté ; le communisme, lui, agite la bannière de la lutte des classes et appelle à la violence et au meurtre.

Le divin a établi la famille comme unité sociale de base ; le communisme, lui, voit en la famille la manifestation d’un système capitaliste privé qui doit être éliminé.

Le divin a donné à l’homme la liberté d’améliorer sa vie matérielle ; le communisme, lui, cherche à contrôler tous les aspects de la vie économique en éliminant la propriété individuelle, en confisquant les biens, en augmentant les impôts, en s’arrogeant le monopole du crédit et du capital.

Le divin a établi la forme que devrait prendre la moralité, le gouvernement, les lois, la société et la culture ; le communisme, lui, veut le renversement violent de l’ordre social existant.

Le divin a transmis à l’homme la forme irréprochable des arts traditionnels pour qu’il lui soit donné de conserver l’image de Dieu ; les arts traditionnels rappellent à l’humanité la beauté du Ciel, renforcent la foi, élèvent la moralité et nourrissent la vertu. Le communisme, lui, voudrait que l’homme vénère des créations modernes et tordues, des productions artistiques qui laissent libre cours aux pires impulsions, au désordre et au chaos ; il manipule le monde de l’art par le biais de concepts abaissants et déformés.

Le divin attend de l’homme qu’il soit humble, plein de respect et d’admiration envers la création. Le communisme, lui, cherche à réveiller l’arrogance et il encourage à se révolter contre la notion de divin. En amplifiant le mal, qui est inhérent à la condition humaine et donc inévitable chez l’homme, il surjoue la notion de « liberté » pour inciter les gens à s’affranchir du sentiment de devoir ou d’honneur. Le slogan « égalitaire » est utilisé pour éveiller la jalousie et la vanité chez l’homme, en jouant sur l’attirance des hommes pour la célébrité et les intérêts matériels.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les communistes ont étendu leur empire militaire et économique. Le bloc communiste et le monde libre se sont affrontés pendant des décennies. La doctrine communiste est devenue une religion séculaire dans ces pays, une vérité inattaquable enseignée dans les manuels scolaires. Mais ailleurs dans le monde, c’est sous d’autres formes que le communisme a pris racine.

4. Caractéristiques extraordinaires

L’idée du « démon » tel qu’il est défini dans ce texte est celle d’un pouvoir surnaturel. Pour pouvoir comprendre l’étendue du chaos que les démons sèment dans le monde, il faut saisir ce qu’est la nature réelle du communisme.

Pour le dire simplement, le spectre du communisme est constitué de haine. Il prend son énergie dans la haine créée par le cœur humain.

Le spectre du communisme est lié à Satan ; parfois l’un et l’autre sont un, et l’on ne cherchera donc pas à les distinguer.

Ses arrangements sont répandus en Orient comme en Occident, dans toutes les professions et tout type de vie. Parfois, son pouvoir est morcelé et parfois pleinement constitué ; ses techniques changent, sans modèle précis.

Il a lancé une guerre non restrictive contre l’humanité et a ouvert des champs de bataille dans toutes les sphères envisageables, du domaine des études académiques jusqu’à la culture populaire, des affaires sociales jusqu’aux relations internationales.

Son énergie mauvaise peut se déplacer à sa guise d’une sphère à l’autre. Par exemple, une fois que les mouvements contre la guerre du Vietnam dans les années 70 ont perdu en intensité en Occident, il a manipulé les adolescents rebelles et a redirigé leur énergie dans la contestation féministe, dans l’environnementalisme ou la légalisation de l’homosexualité. Il s’est servi de ces mouvements pour corrompre la société occidentale de l’intérieur.

Ce démon recrute de mauvaises personnes pour être ses représentants dans le monde humain. En utilisant le pouvoir du spectre communiste, ceux-ci vont tromper les gens et leur présenter une lecture fausse de la réalité. Ils vont ainsi pousser vers lui des personnes compatissantes et simples, et faire d’elles ses soutiens les plus fidèles.

Ses agents – dont la plupart s’ignorent eux-mêmes – sont à tous les niveaux de la société, au sein des élites, des classes moyennes et des classes populaires. Ainsi, ses activités peuvent se manifester soit par le biais de révolutions venant de la base, soit par des complots chez les élites, voire par des réformes émanant du centre de l’échiquier politique.

Il peut prendre toute forme et exister en plusieurs lieux à la fois. Il se sert d’êtres de bas niveau ou de spectres issus d’autres dimensions pour faire son œuvre. Ces êtres se nourrissent des énergies négatives de l’homme, notamment la haine, la peur, le désespoir, l’arrogance, la rébellion, la jalousie, le sexe, la colère, la déraison, la paresse et tant d’autres. La pornographie et la dépendance aux drogues sont également ses instruments.

Il vit dissimulé et est plein de ruse. Il utilise l’avarice de l’homme, sa méchanceté et sa noirceur pour arriver à ses fins, et tant que les pensées de la personne s’accordent à ses critères, il est en mesure de la contrôler. Très souvent, certains qui pensent agir en suivant leurs propres pensées sont en fait manipulés et ne s’en rendent pas compte.

5. Différents visages

De la même façon que le démon utilise plusieurs noms, le communisme se manifeste de plusieurs façons. Il utilise des positions contradictoires pour mieux tromper : ce peut être un régime totalitaire tout aussi bien qu’un régime démocratique ; une économie planifiée comme une économie de marché, une presse contrôlée ou une presse totalement libre ; il peut utiliser l’opposition à l’homosexualité dans certains pays ou sa légalisation dans d’autres ; la destruction arbitraire de l’environnement ou la dénonciation agressive de celle-ci, etc.

Il peut appeler à la révolution violente comme il peut appeler à une transition pacifique. Il peut prendre tout autant la forme d’un système politico-économique que celle d’une tendance idéologique dans le domaine des arts et de la culture. Il peut revêtir les habits d’un idéalisme parfait comme ceux d’un machiavélisme froid. Les régimes totalitaires communistes ne sont qu’une manifestation du démon parmi d’autres et le marxisme-léninisme ou le maoïsme ne sont qu’un des aspects des mensonges du démon.

Avec l’avènement de l’utopisme socialiste au XVIIIe siècle, le monde a vu émerger de nombreux courants idéologiques tels que le socialisme scientifique, le socialisme fabien, le syndicalisme, le socialisme chrétien, la social-démocratie, l’humanitarisme, le socialisme écologiste, le capitalisme social, le marxisme-léninisme et le maoïsme. Ces idéologies s’inscrivent dans deux vastes courants qui peuvent parfois s’enchevêtrer : le communisme violent et le communisme sans violence. Le courant non-violent du communisme suit une approche qui consiste à infiltrer la société et à graduellement l’éroder.

L’un de ses nombreux modes opératoires est de faire des arrangements avec chacun des deux camps que sont l’Orient et l’Occident. En même temps qu’il lançait des opérations de conquêtes territoriales importantes à l’Est, il s’infiltrait en Occident en revêtant d’autres formes. La Société fabienne socialiste, mais aussi le Parti social-démocrate en Allemagne, la Seconde Internationale en France, le Parti socialiste aux États-Unis, et bien d’autres partis et organisations socialistes ont toutes semé la destruction en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord.

Durant la guerre froide, les révélations sur les massacres, les camps de concentration, les famines et les purges dans les pays de l’Union Soviétique ou en Chine ont convaincu beaucoup d’Occidentaux qu’ils étaient chanceux de vivre libres et riches. Il y a même des socialistes qui ont publiquement condamné les violences des Soviets, ce qui a eu pour conséquence que les gens ont baissé leur garde.

Le démon du communisme revêt toute une gamme complexe d’apparences extérieures, et il opère sous de multiples bannières, ce qui rend quasi impossible de s’en prémunir. Voici une liste d’écoles et de mouvements qui tirent leur origine du communisme ou ont été utilisés par le communisme comme moyen pour arriver à leurs fins : libéralisme, progressisme, école de Francfort, néo-marxisme, théorie critique, contre-culture des années 1960, pacifisme, libération sexuelle, mouvement pour la légalisation de l’homosexualité, féminisme, environnementalisme, mouvements de justice sociale, écoles du politiquement correct, keynésianisme, avant-garde artistique et multiculturalisme.

6. Le socialisme, stade préliminaire du communisme

En Occident, on regarde souvent le socialisme et le communisme comme deux entités séparées, ce qui permet au socialisme de prendre racine et de se développer. En fait, pour la théorie marxiste-léniniste, le socialisme est simplement le stade préliminaire au communisme.

En 1875, dans Critique du programme de Gotha, Marx avance l’idée selon laquelle il y a une phase initiale du communisme et une phase avancée qui la suit. Contraint de s’adapter aux changements internationaux de l’époque, Friedrich Engels propose dans ces dernières années de développer la notion de « socialisme démocratique » et d’ajouter qu’il faut se servir du vote des individus pour prendre le pouvoir politique. Ce socialisme démocratique a été adopté par les chefs de parti de la social-démocratie et par les théoriciens de la Seconde Internationale, et c’est ce qui a débouché sur les partis de gauche actuels tels qu’on les retrouve dans de nombreux pays capitalistes de par le monde. Lénine a posé le socialisme et le communisme en des termes clairs : selon lui, le socialisme est la phase préliminaire du communisme et c’est sur la base de celui-ci que se développera le communisme. Les entreprises d’État et la planification de l’économie propres aux différentes formes du socialisme font partie de la préparation initiale au communisme.

Le socialisme a toujours fait partie intégrante du marxisme et de la mouvance internationale communiste. Alors que les différentes branches des idéologies socialistes ou orientées à gauche qui rencontrent un certain succès en Occident ne semblent que superficiellement rattachées au communisme, elles correspondent en réalité aux formes non-violentes du communisme. Les partis de gauche en Occident accèdent au pouvoir par le biais d’élections, et non par le fait de révolutions violentes. Les impôts élevés jouent le même rôle que la nationalisation des entreprises par l’État en usage dans les pays communistes et les systèmes de protection de l’État providence poussés à l’extrême font office de planification de l’économie. La création d’un État providence est un aspect important vers l’instauration du socialisme en Occident.

Il est donc impossible de comprendre les dangers du communisme ou du socialisme en se concentrant uniquement sur la violence et le massacre commis par les régimes qui épousent ces idéologies. Le communisme totalitaire et les formes apparemment non-violentes du socialisme avancent main dans la main, car le communisme requiert cette phase de développement préliminaire, tout comme un organisme vivant nécessite une période progressive de maturation. Si un pays libre devait devenir totalitaire du jour au lendemain, le contraste entre la propagande et la réalité serait tel que la plupart des gens seraient sous le choc. Nombreux sont ceux qui se révolteraient ou qui tout au moins feraient de la résistance passive. Le coût à payer pour le régime totalitaire serait élevé et il chercherait à éliminer la résistance en ayant très probablement recours à des massacres de populations, comme ce fut le cas en Union soviétique et en Chine.

À la différence des régimes totalitaires, le socialisme des États démocratiques grignote petit à petit les libertés des gens par le biais de la législation, sans que ceux-ci s’en aperçoivent – c’est la métaphore de la grenouille que l’on fait bouillir à petit feu. Le processus d’établissement d’un système socialiste peut prendre des décennies, voire plusieurs générations ; il rend les gens de plus en plus passifs, plus acceptants et plus accommodants face au socialisme, intensifiant ainsi sa capacité de nuisance. Le but que visent les mouvements socialistes mis en place progressivement et de façon « légale » ne diffère en rien de leurs équivalents violents.

Certains gouvernements socialistes ou de gauche en Occident arguent de la notion de « bien commun » pour convaincre les gens de renoncer à leurs libertés individuelles. Les gens de ces pays donnent l’impression d’avoir gardé un niveau élevé de libertés politiques mais c’est uniquement parce que le socialisme n’est pas encore devenu le système politique puissant qu’il est appelé à devenir. Car le socialisme n’est pas un concept statique. Les pays socialistes considèrent l’égalité visible comme leur premier objectif, et ils chercheront alors à priver les individus de leurs libertés au nom du progrès. Le socialisme opèrera inévitablement sa transition vers le communisme, avec pour résultats une population sans cesse appelée à renoncer toujours plus à ses libertés individuelles jusqu’à ce que finalement le régime politique ne devienne totalitaire et tyrannique.

Le socialisme utilise le prétexte de garantir l’égalité visible pour faire passer des lois mais en réalité il tire vers le bas les valeurs morales de la population et la prive de la liberté de tendre vers le bien. Dans des circonstances normales, les gens de tous horizons présentent des caractéristiques variées de par leurs croyances religieuses, leurs standards moraux, leur connaissance de la culture, leur parcours éducatif, leur intelligence, leur force de caractère, leur diligence, leur sens des responsabilités, leur volonté, leur capacité à innover et construire, etc. De toute évidence, il est impossible d’imposer l’égalité en élevant subitement ceux situés à des niveaux plus bas : le socialisme décide donc à l’inverse de restreindre artificiellement ceux des niveaux les plus élevés. En particulier en termes de valeurs morales, le socialisme en Occident utilise des prétextes tels que la « lutte contre les discriminations » ou l’idée selon laquelle « chaque valeur se vaut » ou bien encore la notion de « politiquement correct » pour attaquer le discernement moral élémentaire. Cela équivaut à vouloir éliminer la moralité en tant que telle. C’est ainsi qu’ont été rendus possibles la légalisation et la normalisation de tout ce qui a trait aux discours anti-théistes, au rejet du sacré, aux perversions sexuelles, à l’art dévié, à la pornographie, aux jeux d’argents et à la consommation de drogues. Il en résulte une sorte de discrimination inversée contre ceux qui croient au divin et qui aspirent à s’élever moralement, avec pour but de les marginaliser puis finalement de les éliminer.

7. La vision « romantique » du communisme

À notre époque encore, beaucoup d’Occidentaux nourrissent une vision romantique du communisme, alors même qu’ils n’ont jamais vécu dans un pays communiste ni n’ont enduré les souffrances propres à ces pays ; de fait ils n’ont aucune idée de ce qu’est le communisme en pratique. Au cours de la guerre froide, beaucoup d’intellectuels, d’artistes, de journalistes, d’hommes et de femmes politiques et de jeunes étudiants du monde libre se sont rendus en Russie, en Chine ou à Cuba en tant que touristes ou voyageurs. Ce qu’ils ont vu, ou plus exactement, ce qui leur a été permis de voir, n’avait rien à voir avec la réalité que vivaient les gens sur place.

Les pays communistes ont su parfaire leur capacité à tromper les étrangers : tout ce qui était montré aux visiteurs étrangers était le fruit d’une savante mise en scène propre à flatter leurs attentes : un village modèle, une usine, une école, un hôpital, un centre de soin et une prison. Les gens qui s’occupaient de leurs visites étaient tous des membres du Parti ou des gens considérés comme politiquement fiables. La visite était répétée. On les accueillait avec des fleurs, du vin, de la danse, des chants, des festins, et les jeunes enfants ou les cadres arboraient toujours un grand sourire. Ensuite on les emmenait voir les ouvriers au travail, qui travaillaient dur et qui leur parlaient librement et comme à des amis, puis des étudiants toujours très studieux et ils assistaient à de très beaux mariages.

Ce qu’on ne leur montrait pas c’était les procès publics, les condamnations collectives, les lynchages par les foules, les sessions collectives d’embrigadement, les enlèvements, les lavages de cerveaux, les isolements en cellules, les camps de travail forcé, les massacres, les expropriations ou les confiscations de biens, les famines, la médiocrité des services publics, l’absence de vie privée, l’espionnage, la surveillance, le contrôle permanent par le voisin et l’informateur, les luttes de pouvoirs brutales au sommet de l’État, le luxe extravagant des élites. Il leur était en particulier interdit de voir la souffrance du peuple.

Les visiteurs prenaient ce qui leur était montré comme la norme de ce qui se passe dans les pays communistes. Ainsi, ils retournaient faire la promotion du communisme à l’Ouest, publiaient des livres et des articles, prononçaient des discours et beaucoup d’entre eux ne savaient pas qu’ils avaient été dupés. Un petit nombre cependant a été en mesure de voir les fissures de l’édifice, mais beaucoup sont tombés dans le piège de se croire « compagnons de voyage » et ont adopté l’attitude chinoise de « ne pas laver son linge sale en public ». Les massacres, les famines et la répression, pensaient-ils, n’étaient que le prix à payer de la transition vers le communisme. Ils étaient persuadés que quand bien même le chemin vers le communisme était tortueux, le futur, lui, serait radieux. Ils refusaient de dire la vérité car ils pensaient que cela salirait le nom du « projet socialiste ». N’ayant pas eu le courage de dire la vérité, ils ont choisi le silence de la honte.

Selon le fantasme communiste, tous sont libres et égaux, il n’y a ni oppression ni expropriation, il y a abondance de biens matériels et chacun donne selon ses capacités et reçoit selon ses besoins – un paradis sur terre où chaque individu est capable de se développer librement. Une société humaine de ce type n’est qu’un fantasme, utilisé tel un appât pour tromper l’homme.

En réalité, dans ce système le pouvoir tombe entre les mains d’une petite élite. Le vrai communisme est un appareil totalitaire contrôlé par une minorité qui utilise le monopole qu’elle détient sur le pouvoir pour réprimer, tyranniser et spolier la majorité. L’heure n’est pas encore propice à ce genre de situation dans tous les pays socialistes, ainsi certains peuvent donner l’impression d’être modérés. Mais quand les conditions seront opportunes, tout cela changera, et les soutiens naïfs de cette utopie socialiste s’en rendront compte trop tard.

8. La destruction de la culture et de la moralité

L’infiltration d’agents de ce démon dans tous les domaines et dans toutes les nations accélère la chute des ignorants et des crédules.

Le communisme enseigne à s’opposer à la croyance en Dieu et à rejeter le divin. En même temps qu’il attaque les religions de l’extérieur, il incite également à corrompre la religion de l’intérieur. Ainsi, les religions sont devenues politisées, ont perdu leur caractère sacré pour devenir des biens de consommation. Nombreux sont les hommes d’Église corrompus qui avancent des interprétations fallacieuses des textes saints, trompant les fidèles et allant même jusqu’au libertinage, commettant même des actes pédophiles.

Ce chaos a laissé les croyants sincères dans un grand désarroi et dans le désespoir. Il y a à peine un siècle, une croyance infaillible en Dieu était un signe de rigueur morale. De nos jours, les croyants sont vus comme des imbéciles et des superstitieux. Ils ne partagent plus leur croyance avec les autres, ils ne parlent même pas de leur foi à leurs amis, de peur d’être ridiculisés.

Un autre but majeur du communisme est de détruire la famille, en utilisant des idées telles que l’égalité des sexes ou l’idée que le couple est un arrangement social passager. Le XXe siècle en particulier a généré les mouvements féministes modernes qui ont promu la libération sexuelle, ont rendu floues les notions de genre, ont attaqué le prétendu patriarcat et ont affaibli le rôle du père dans la famille. Ils ont changé la définition du mariage, œuvré à la légalisation et à l’acceptation de l’homosexualité, mis en avant le droit au divorce et le droit à l’avortement, et ils ont utilisé les lois de l’État providence pour encourager et subventionner l’existence des familles monoparentales. Le résultat de tout cela a été l’effondrement de la famille, puis une hausse de la pauvreté et de la criminalité. C’est une des transformations les plus frappantes des dernières décennies.

Dans la sphère politique, alors que les régimes communistes maintiennent leurs totalitarismes rigides, les partis politiques dans les sociétés libres sont arrivés à un point de rupture. En exploitant les failles politiques et législatives des nations démocratiques, le communisme a pu manipuler les partis majoritaires. Pour se faire élire, les hommes politiques ont fait des coups bas et des promesses qu’ils ne pouvaient tenir. Le résultat de l’influence du communisme a fait pencher à gauche tous les partis sur l’échiquier politique : ils prônent une taxation élevée, des dépenses sociales redistributrices importantes, un gouvernement omniprésent et défendent la notion d’interventionnisme dans l’économie. Le gouvernement a un grand rôle à jouer dans la forme que doit prendre une société. Un gouvernement qui penche à gauche permet aux variantes de l’idéologie marxiste de s’infiltrer dans la société et participe ainsi à l’endoctrinement de la jeunesse qui au fur et à mesure fera élire des candidats de gauche.

L’enseignement supérieur, censé jouer le rôle de transmetteur de la sagesse et de la culture du passé dans ce qu’elles ont de plus profond, a également été subverti. Dans la première moitié du XXe siècle, le spectre communiste s’est arrangé pour détruire méthodiquement le système éducatif. La Chine, célèbre pour la grandeur de sa culture antique, a été soumise au mouvement de la nouvelle culture, et ce avant même l’avènement du Parti communiste. Cela participait d’une volonté de couper le peuple chinois de ses propres traditions. Une fois les communistes au pouvoir, ils ont nationalisé le système éducatif et ont rempli les manuels scolaires d’éléments en faveur de l’idéologie du Parti, transformant des générations de jeunes Chinois en de féroces « jeunes loups, » un terme chinois désignant tous ceux qui, ayant grandi sous le communisme, ont été endoctrinés à haïr et tuer les ennemis de classe.

En Occident, le spectre a instigué la tendance progressiste dans les écoles, en arborant la bannière de « la science et du progrès, » et s’est attaché à prendre le contrôle de la philosophie, la psychologie, la pédagogie et finalement de l’ensemble du monde académique, endoctrinant au passage les enseignants et administrateurs. Le lycée a d’abord commencé par exclure de ses enseignements les compréhensions orthodoxes et la moralité traditionnelle. Le niveau académique a été baissé pour rendre les élèves moins aptes à la lecture, à l’écriture et aux mathématiques et ainsi les rendre moins à même de se faire un jugement par eux-mêmes ou à faire preuve de bon sens. L’athéisme, la théorie de l’évolution, le matérialisme et la lutte des classes ont été inculqués aux élèves.

À la suite de la contre-culture des années 1960, les défenseurs du politiquement correct se sont érigés en police de la pensée, obligeant les professeurs à endoctriner les élèves avec toutes sortes d’idées déviées. Désormais, les élèves sortent du lycée dépourvus de conscience morale, sans ancrage dans leur propre culture, incapables de faire preuve de bon sens et de responsabilité et se retrouvent à suivre aveuglément la foule, accompagnant ainsi la société dans sa course descendante.

Dans la société sévissent l’abus de drogues, des taux de criminalité en hausse, des médias qui généralisent le sexe et la violence, un monde de l’art pour lequel est beau ce qui est grotesque et toutes sortes de sectes malfaisantes ou de groupes occultes. Les jeunes vénèrent aveuglément des stars éphémères, perdent leur temps sur les sites de jeux en ligne ou sur les réseaux sociaux et finissent par être découragés et démoralisés. Les gens s’inquiètent en permanence de l’insécurité du monde et de ce que l’avenir leur réserve, tant sont insensés la violence et le terrorisme.

9. Retrouver le divin et la tradition

La civilisation humaine a été transmise par les divinités. La civilisation chinoise a connu la prospérité des dynasties Han et Tang, et la civilisation occidentale a atteint son apogée avec la Renaissance. Si les êtres humains peuvent protéger cette civilisation que les divinités leur ont laissée, alors, quand celles-ci reviendront, l’homme sera capable d’entendre leur enseignement. Mais si les humains détruisent leur culture et leur tradition et si la moralité de la société s’effondre, ils ne seront pas en mesure de comprendre l’enseignement du divin, leurs fautes étant trop grandes, et leur mode de penser trop éloigné des instructions divines. C’est une situation dangereuse pour l’humanité.

Nous vivons dans une époque où espoir et désespoir coexistent. Ceux qui ne croient pas au divin passent leurs vies dans le plaisir et la sensualité, ceux qui y croient attendent son retour dans la confusion et le trouble.

Le communisme est le fléau de l’humanité. Son but est de détruire l’humanité et ses arrangements sont méticuleux. Le complot a tellement bien marché qu’il est presque arrivé à terme, et qu’à l’heure actuelle, c’est ce démon qui dirige le monde.

Un vieil adage de l’humanité dit ceci : une seule pensée juste peut en vaincre cent mauvaises. Ce démon donne l’impression d’être puissant, mais n’est rien face au divin. En maintenant sincérité, bonté, compassion, tolérance et patience, chacun peut être protégé par le divin, et le démon n’aura aucun pouvoir sur eux.

La clémence du Créateur est sans limite et chaque vie a la possibilité d’échapper aux catastrophes. En restaurant la tradition, en élevant la moralité et en écoutant l’appel compatissant du Créateur, l’humanité peut échapper à la destruction vers où l’emmène le démon, prendre le chemin du salut et avancer vers le futur.

Lire la suite : Chapitre 1 – Les stratégies du démon pour détruire l’humanité

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