Contre les jeunes émeutiers, «deux claques et au lit !», recommande le préfet de l’Hérault

Par Etienne Fauchaire
3 juillet 2023 21:09 Mis à jour: 3 juillet 2023 22:16

Dans les émeutes qui ravagent la France depuis plusieurs jours, un tiers des mis en cause sont des mineurs et des jeunes de cité, selon une note du renseignement territoriaux dévoilée vendredi. Face aux saccages et aux pillages, de plus en plus de politiques en viennent à appeler à la responsabilité des parents. En premier chef, le président de la République Emmanuel Macron, ou encore le ministre de la Justice Éric Dupont-Moretti, qui a menacé les parents manquant gravement à leurs obligations légales en la matière d’une peine de deux ans de prison ferme et de 30.000 euros d’amende. C’est maintenant au tour du préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, de mettre en cause la démission parentale : « Deux claques et au lit ! », recommande-t-il.

« Ces enfants sont élevés comme des herbes folles »

Interrogé sur l’antenne de France Bleu Hérault à propos de la responsabilité de l’État, le préfet a pointé du doigt, en premier lieu, celle des parents de ces mineurs. « On a appréhendé sur Montpellier un jeune adolescent de 14 ans avec son beau-père en train de piller un magasin. Est-ce que vous croyez que ça, c’est de l’éducation ? Je m’interroge sur l’éducation et le sens moral de ces enfants et de ces parents », lance le préfet.

Selon le représentant de l’État, « on ne découvre pas qu’on a des responsabilités par rapport à ses enfants lorsque ces enfants sont adolescents. Une éducation, ça commence à la naissance ».

« Dire que les quartiers en France sont abandonnés, c’est un mensonge »

À ses yeux, « il n’y a pas d’effet culturel. Quand on a des enfants, quand on les met au monde, on s’en occupe dès la naissance. Si, effectivement, dans les douze-treize premières années, ces enfants sont élevés comme des herbes folles, il ne faut pas s’étonner qu’à 12-13 ans, on les voit caillasser des véhicules de police ou piller des magasins. Je sais qu’en 2019, la fessée a été abolie. Mais très franchement, de vous à moi : si demain vous attrapez votre gamin qui descend dans la rue, qui a brûlé des véhicules de police, ou qui a caillassé des pompiers, ou brûlé des magasins, la méthode, c’est quoi ? C’est deux claques et au lit ! »

Le préfet réfute par ailleurs l’idée selon laquelle l’État aurait failli : « Les quartiers politiques de la ville dans le département font l’objet d’une attention permanente de la part des autorités publiques. À la Devèze [à Béziers], où il y a eu autant de dégradations, nous avons engagé 60 millions d’euros. À la Mosson [à Montpellier], le plan de rénovation urbaine, c’est 180 millions d’euros. Dire que les quartiers en France sont abandonnés, c’est un mensonge. »

Hugues Moutouh a par ailleurs rappelé que l’autorité parentale était inscrite dans le Code civil et que « la mise en péril de son enfant mineur » est un délit pénal puni de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende.

« Ne laissez pas traîner vos fils », avait-il déjà lancé sur Twitter vendredi 30 juin, demandant aux « parents concernés d’exercer pleinement leur autorité parentale dans l’intérêt de leurs enfants ».

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