La Corée du Sud prête à éliminer Kim Jong-Un, dit son ministre de la Défense

26 septembre 2016 13:00 Mis à jour: 27 septembre 2016 22:27

Le 21 septembre, le ministre de la Défense sud-coréen Min Koo Han a annoncé la mise au point d’un programme militaire spécial visant à protéger leur pays des menaces nucléaires nord-coréennes, et révélé qu’en cas de menace contre Séoul, son gouvernement prévoyait d’assassiner le leader suprême nord-coréen : « S’il devient évident que l’ennemi se prépare à attaquer le Sud avec des missiles nucléaires, pour l’empêcher d’atteindre son but, notre concept [militaire] est de détruire des personnalités clés, ce qui inclut le dirigeant nord-coréen », a déclaré M. Han, cité par le Korea Times, pendant une réunion parlementaire.

Le 9 septembre, la Corée du Nord a réalisé son cinquième essai nucléaire, déclenchant une vague de critiques de toute la communauté internationale et jusqu’à la Chine, jusqu’alors son plus fidèle soutien : « Les États-Unis condamnent l’essai nucléaire nord-coréen du 9 septembre dans les termes les plus forts et en tant que menace grave à la sécurité régionale ainsi qu’à la paix et à la stabilité internationale », déclarait le président américain Barack Obama le jour de l’essai. « Cet essai nucléaire est une violation flagrante des multiples résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies ; il rend évident l’absence de respect de la Corée du Nord pour les normes internationales et démontre que ce pays ne souhaite pas être un membre responsable de la communauté internationale. » Dans la même ligne, le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, a affirmé que « l’essai nucléaire auquel la Corée du Nord a procédé est un acte grave qui porte profondément atteinte à la paix et à la sécurité en Asie et dans le monde. » La France condamne donc « avec la plus grande fermeté cette nouvelle provocation par un régime qui porte la responsabilité de déstabiliser toute une région. La Corée du nord poursuit le développement d’un arsenal nucléaire et balistique en violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette escalade est inacceptable. »

« La Corée du nord poursuit le développement d’un arsenal nucléaire et balistique en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. »

-Jean-Marc Ayrault, Ministre des Affaires étrangères

Plus proche du terrain et probablement peu confiant dans la capacité d’action du Conseil de Sécurité des Nations unies, Séoul a donc annoncé la mise en place du plan KMPR (« Réponse punitive massive de la Corée »), en réponse directe à ce cinquième essai nucléaire nord-coréen. L’objectif affiché de ce plan est de viser des emplacements militaires stratégiques et des responsables politiques de haut rang avec des frappes de missiles préventives.

Comme à l’accoutumée, la Corée du Nord a répondu aux déclarations sud-coréennes par son propre jeu de menaces, promettant de « réduire Séoul en cendres » et se disant « totalement prête à des frappes sans merci » contre les États-Unis : « Les impérialistes américains et le groupe de traîtres de Park Geun Hye [présidente sud-coréenne] feraient bien de ne jamais oublier que nos forces armées révolutionnaires sont prêtes à mener la bataille décisive pour réduire à néant les mouvements militaires prévoyant des frappes préventives contre le Nord », a déclaré un porte-parole de l’armée nord-coréenne, cité par IBT Times.

La tension monte dans la péninsule

Le 13 septembre, l’aviation américaine a envoyé deux bombardiers US B-1B en bordure de la zone démilitarisée séparant le Nord du Sud de la Corée. L’un d’entre eux a atterri sur la base aérienne Pyeongtaek, à une quarantaine de kilomètres de Séoul. Pour Pyongyang, ces actions sont le prélude à une invasion de la Corée du Nord.

Le Lieutenant-Général Thomas W. Bergeson, commandant de la 7e force aérienne US, répond en réaffirmant la force de l’engagement américain : « Le lien entre les États-Unis et la République de Corée est fort comme l’acier, et la force de cet engagement ne sera pas diminuée par le comportement agressif de la Corée du Nord », cite The Diplomat.

« Ce que nous montrons aujourd’hui n’est qu’un des outils d’une large palette d’options. Notre alliance se renforce chaque jour et nous sommes préparés à défendre et préserver la sécurité de la péninsule coréenne et de la région. » Le 23 septembre, à la barre de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le représentant nord-coréen a affirmé que le développement nucléaire est pour son pays la « seule option » face aux États-Unis. Le représentant sud-coréen a, de son côté, demandé à l’Assemblée de reconsidérer l’adhésion de la Corée du Nord à l’Organisation des Nations Unies.

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