La Bourgogne victime d’une invasion d’escargots turcs

Par Léonard Plantain
1 juillet 2021 14:30 Mis à jour: 4 juillet 2021 04:09

Cette année encore, dans l’agglomération de Dijon et ses alentours, en Côte-d’Or (région Bourgogne-Franche-Comté), les escargots turcs ont envahi les jardins.

Depuis plusieurs jours, les escargots font leur grand retour en Côte-d’Or, un peu trop même, au point où la cohabitation avec les habitants est devenue difficile : « L’année dernière et cette année, c’est réellement l’invasion », a témoigné Jeannine Alexandrovitch, une habitante de Talant. « Et c’est pareil chez les voisins. Ils bouffent tout », a-t-elle déploré.

Même problème pour Hervé Menelot, héliciculteur à Fénay : « Je dois les enlever parce que je ne veux pas qu’ils profitent de l’aliment que je mets pour mon élevage. Et puis surtout je ne veux pas qu’ils s’accouplent avec les miens et prolifèrent, parce qu’ils grossissent et se reproduisent très vite », a-t-il partagé, en précisant : « Beaucoup de gens dans Dijon ou l’agglomération signalent qu’ils sont envahis d’escargots de Bourgogne. En fait il s’agit d’escargots turcs ! »

Cette reproduction rapide pourrait expliquer leur importante présence dans la région ; cependant, la raison de leur présence en Bourgogne reste inconnue, a rapporté France 3 Régions.

Originaire de Turquie et des Balkans, l’escargot turc, ou Helix lucorum, possède une bande blanche sur sa coquille, et sa chair est de couleur marron-chocolat. Ce dernier fait partie des 4 espèces d’escargots mangeables, les trois autres étant l’escargot de Bourgogne, le gros gris et le petit gris.

Néanmoins, l’escargot turc n’est pas aussi prestigieux que ses congénères. « C’est lui qui est utilisé au moment des fêtes quand on trouve des escargots pas chers à deux euros la douzaine », a plaisanté Hervé Menelot.

« Lors des dégustations, c’est l’espèce que les gens aiment le moins car il est plus caoutchouteux et terreux », a partagé Frédéric Marcouyoux, un autre éleveur d’escargots, situé à Vernot. Étant à 25 km au nord de Dijon, Frédéric n’a pas été touché par le phénomène. Cependant, pour lui, la présence d’autant de spécimens est le signe d’un environnement sain : « Ce n’est pas idéal pour les parterres de fleurs. Mais si beaucoup d’escargots se développent dans le coin, ça montre qu’il n’y a pas trop de produits chimiques », a-t-il conclu.

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