Coup de pouce pour l’apprentissage en Île-de-France

13 juillet 2015 12:00 Mis à jour: 3 avril 2016 03:13

Jean-Paul Huchon, président de la région Île-de-France, a fait voter vendredi un plan d’aide d’urgence aux centres de formation des apprentis (CFA). Il émettait quelques jours plus tôt des doutes sur l’objectif de 500 000 apprentis et des discussions avec le ministère du Travail ont été ouvertes. Avec la dénonciation de la baisse des moyens accordés à l’apprentissage, c’est peut-être une réforme plus vaste qui serait nécessaire.

L’apprentissage un objectif pour le gouvernement

« La réforme du financement de l’apprentissage de la loi Sapin de mars 2014 fragilise gravement les CFA franciliens. Elle s’est révélée être une catastrophe car la péréquation a été mal calculée », a annoncé Jean-Paul Huchon mardi dernier. Pour pallier cette urgence, la région a voté une aide d’urgence pour les centres de formation des apprentis (CFA) s’élevant à 1,4 million d’euros.

D’après les objectifs fixés par le gouvernement, la France devrait atteindre un nombre de 500 000 apprentis en 2017 dont plus de 23% en Île-de-France. Pourtant, la région a certains atouts. Étant la première région de France concernant l’emploi, celle-ci a aussi le meilleur taux de maintien des contrats d’apprentis.

Aujourd’hui l’apprentissage en France est une voie de relégation

– Bertrand Martinot, économiste

Manuel Valls recevait les présidents de régions ainsi que les partenaires sociaux à Matignon la semaine dernière pour concrétiser l’objectif des 500 000 apprentis. Cependant, le regard se tourne encore une fois vers le voisin d’outre-Rhin qui affiche trois fois plus d’apprentis et une intégration dans le système économique empreint d’une plus grande efficacité.

S’inspirer de l’Allemagne

Récemment, une étude de l’économiste Bertrand Martinot a été publiée par l’association d’entreprises asmep-ETI et le think tank de l’Institut Montaigne. D’après l’économiste, les rouages du système allemand peuvent apporter beaucoup de solution pour la France qui peine avec un chômage parmi les jeunes de presque 25% alors qu’en Allemagne celui-ci reste à 8%.

«Aujourd’hui l’apprentissage en France est une voie de relégation», expose M. Martinot. En Allemagne, l’apprentissage est la voie normale pour accéder aux métiers niveau Bac, alors qu’en France il constitue une minorité. Les chiffres de l’Institut Montaigne le confirment, seuls 16% des Bacs obtenus dans les filières professionnelles le sont grâce à l’apprentissage.

Autres chiffres de l’Institut Montaigne qui sont également instructifs : en Allemagne, la durée de l’apprentissage et de la pré-embauche est deux fois supérieure à celle de la France. Quant aux embauches, en Allemagne celles-ci concernent l’ensemble du tissu économique allant des très petites entreprises (TPE) aux multinationales. Alors qu’en France, l’apprentissage concerne surtout les TPE. Ceci est dû au fait que les filières intermédiaires concernent 80% des apprentissages outre-Rhin alors que dans l’Hexagone 42% des apprentis sont au niveau du CAP et 31% dans les niveaux s

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