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Courir avec la foi : l’histoire d’un survivant d’une transplantation cardiaque

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Elise (à g.) et Andy Pilskalns courant sur un sentier près de leur maison, plus de dix ans après le diagnostic d'insuffisance cardiaque d'Andy.

Photo: Crédit photo Elise Pilskalns

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Durée de lecture: 7 Min.

« Nous avons lu votre électrocardiogramme. Mettez vos affaires en ordre. Vous pourriez mourir du jour au lendemain. »

Imaginez entendre cela de la bouche d’un cardiologue. C’est comme un coup de massue.

Vous n’avez que 48 ans. Votre épouse est enceinte, vous avez plusieurs enfants. Que feriez-vous ?

Si vous êtes Andy Pilskalns, vous tombez à genoux et vous priez.

Quatorze ans plus tard, il court des marathons de 32 kilomètres. Avec un nouveau cœur.

Une histoire incroyable. Pour comprendre comment Andy en est arrivé là, il faut revenir à ce jour qui a tout bouleversé.

Vivre avec un diagnostic

Anéanti par l’annonce d’une insuffisance cardiaque — alors qu’il ne se sentait pas malade et pensait n’avoir qu’une simple sinusite — Andy est rentré chez lui avec sa femme, Elise. « Nous sommes entrés dans la maison, Elise était enceinte, nous nous sommes regardés, nous avons pleuré, puis nous nous sommes simplement pris dans les bras, » raconte Andy à Epoch Times. « Ensuite Elise m’a regardé et m’a dit : “Nous n’allons pas accepter cela.” »

Animés par leur foi, ils se sont mis à genoux pour prier. « Nous avons parlé à Dieu, serrés l’un contre l’autre. Nous lui avons dit que nous n’allions pas laisser cela nous submerger. Nous allions nous en remettre à la direction de Dieu et à sa volonté, où qu’elle nous mène », explique Andy.

Cette foi l’a poussé à reprendre la course, car il se sentait encore en forme. Coureur et skieur passionné, Andy a toujours eu une vie active. Il prenait la course très au sérieux, participant 22 années de suite à la Bridger Ridge Run, une course de montagne de près de 32 kilomètres dans le Montana. Alors que beaucoup de coureurs écoutaient de la musique, Andy priait souvent son chapelet en courant.

Quelques années après son diagnostic, il a évoqué sa participation à la Bridger Ridge Run — sa course préférée — dans une vidéo sur l’événement. « Les chances de gagner sont quasi inexistantes, » disait-il. « Cependant, terminer, c’est déjà une victoire. »

Une phrase qui résume bien son combat pour la vie.

Andy prie souvent le rosaire pendant qu’il court. (Crédit photo Elise Pilskalns)

Il n’avait pas d’autre choix que de continuer. Il a repris son travail , qui est exigeant physiquement. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, être ingénieur n’est pas un métier de bureau. « Je suis ingénieur géotechnicien », raconte-t-il. « Je travaille sur les fondations et les chantiers de terrassement lourd. Je dois donc être sur le terrain, transporter des seaux de 30 kilos remplis de terre et de roches, sauter dans des trous de 4 mètres. »

Pendant sept ans, il a poursuivi ce rythme : travail, vie de famille, courses éreintantes. Son esprit et son corps semblaient tenir, mais son cœur, lui, s’affaiblissait inexorablement. Jusqu’au jour où une greffe s’est imposée. Andy s’est retrouvé au Massachusetts General Hospital, à Boston. Il ne pouvait presque plus marcher et se déplaçait en fauteuil roulant. Une fois encore, les médecins lui ont dit qu’il pouvait mourir d’un jour à l’autre.

Il s’étaient encore trompés.

Une seconde chance inespérée

On lui a implanté une pompe cardiaque mécanique pour le maintenir en vie jusqu’à ce qu’un donneur soit trouvé. Heureusement, en sept ans, la technologie de compatibilité entre receveurs et donneurs s’était considérablement améliorée.

Son mode de vie actif faisait de lui un excellent candidat pour la transplantation. « Le médecin m’a dit : “Le fait d’avoir attendu sept ans et de t’être entraîné te sauve la vie.” » Et ses innombrables prières n’y étaient sans doute pas étrangères non plus.

Mais un nouveau coup du sort est survenu : la pompe mécanique s’est mise à dysfonctionner. Andy a dû rester hospitalisé en attendant un donneur. La gravité de sa situation est devenue évidente. « Il y a eu beaucoup de prières », se souvient-il. « Je regardais ma famille, mes enfants… Est-ce que je vais leur dire adieu pour toujours ? Est-ce que je les verrai grandir ? J’ai même commencé à écrire des petits mots pour eux, sur ce qu’ils devraient penser de la vie, puisque je ne serai plus là. » Toute la famille priait.

Leurs prières ont été exaucées : un donneur a été trouvé et la greffe a réussi. Andy tenait sa seconde chance.

Elise (à g.) et Andy Pilskalns cinq jours après sa transplantation cardiaque. (Crédit photo Elise Pilskalns)

De retour au Montana avec Elise et leurs enfants, Andy voulait reprendre la course, mais il avait d’autres priorités avant de s’y remettre. « J’ai immédiatement recommencé à travailler, à être un père » dit-il. Cette expérience lui a rappelé l’essentiel : « La famille est importante. Les enfants sont importants… J’étais devenu un autre homme. »

Côté sport, il a fallu du temps. Pas à pas, il a reconstruit son endurance. Aujourd’hui, à 62 ans, il court à nouveau ces courses éprouvantes.

Elise, qui fait l’école à la maison pour leurs neuf enfants, estime que cette épreuve a marqué toute la famille. « On ne peut pas traverser une telle épreuve sans changer », témoigne-t-elle. « Nous avons appris à avoir beaucoup plus confiance en Dieu, à être patients, et nous avons une reconnaissance plus profonde pour la vie que Dieu nous a donnée. »

Andy pense parfois au donneur qui lui a offert son cœur. « Je ne sais pas qui est cette personne, » dit-il. « Ce cœur m’a été offert. Je veux l’honorer de mon mieux. C’est un don pour lequel je suis infiniment reconnaissant. »

Randy Tatano est un ancien journaliste de la télévision locale et producteur de réseaux. Il écrit aujourd'hui des thrillers politiques sous le pseudonyme Nick Harlow. Il a grandi dans la banlieue de New York et vit sur la côte du Golfe avec sa femme et ses quatre chats.

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