Covid-19 : des chiens renifleurs font un dépistage géant en Île-de-France pour prouver l’efficacité de leur flair

Par Nathalie Dieul
20 février 2021 14:42 Mis à jour: 20 février 2021 14:42

Des chiens formés au sein de l’École nationale vétérinaire de Maison-Alfort (EnvA) dans le Val-de-Marne pour détecter le Covid-19 vont enfin pouvoir prouver ce qu’ils valent. Un dépistage géant auprès de 2 000 étudiants volontaires d’Île-de-France vient d’être réalisé cette semaine. Les résultats de cette étude géante seront analysés et dévoilés d’ici environ trois semaines.

Epoch Times en parlait déjà en octobre dernier : le professeur Dominique Grandjean, directeur de l’Unité de médecine de l’élevage et du sport à la très réputée EnvA a lancé six mois plus tôt un projet visant à former des chiens à détecter le virus de Wuhan. Il a même exporté un protocole dans différents pays ; mais en France, il s’est heurté à des procédures administratives qui ont bloqué les expérimentations.

En ce mois de février 2021, soit presque un an après le début du projet Nosaïs, une expérimentation de grande ampleur a enfin eu lieu en Île-de-France pendant une semaine. Pour cela, 2 000 étudiants bénévoles de la région ont accepté de se prêter au jeu.

Chaque cobaye devait subir trois tests de dépistage afin de démontrer la capacité des chiens à détecter le virus. D’une part, ils devaient fournir un prélèvement olfactif, sous forme d’une compresse qui avait été placée sous les aisselles. D’autre part, le test nasopharyngé PCR, et enfin un test salivaire, indique Le Parisien.

Au cours de la semaine de tests, Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Île-de-France, s’est rendue sur place mercredi 17 février pour observer le travail des chiens renifleurs et s’entretenir avec le professeur Dominique Grandjean.

« C’est hyper impressionnant, ça marche à tous les coups! », s’est exclamée la présidente du Conseil régional d’Île-de-France.

Dominique Grandjean assure qu’« on ne se pose plus de question sur l’efficacité du chien ». Il espère que l’expérimentation réalisée cette semaine permettra de modifier le statut de sa recherche afin de devenir un dispositif médical. « On se heurte à une frange du milieu médical qui a du mal à imaginer un animal dans ce rôle. On se heurte aussi aux arguments financiers car les chiens coûtent moins cher que les tests », explique le professeur. Valérie Pécresse résume en quelques mots : « Les laboratoires n’aiment pas les chiens ».

Le professeur à la tête du projet Nosaïs espère que chaque département formera une dizaine de chiens au dépistage du Covid-19 : « Ça ferait un millier de chiens formés sur tout le territoire, et ça peut permettre de faire 400.000 dépistages par jour », a-t-il déclaré au micro de France Bleu.

Du côté de la virologue Constance Delaugerre, qui représente l’AP-HP dans ce projet, l’enthousiasme est moins grand : « On ne peut pas du jour au lendemain décider qu’un chien va remplacer des marqueurs biologiques qui ont été validés », a-t-elle déclaré. « Le chien peut être une nouvelle opportunité mais pour rentrer dans ce dispositif réglementaire de diagnostic, c’est tout un procédé. »

Quant aux résultats comparatifs de ce dépistage géant, il va falloir patienter un peu avant de les obtenir. « Nous pourrons donner nos premières conclusions dans quinze jours à trois semaines », ont indiqué Constance Delaugerre, et Jean-Marc Treluyer, responsable de la recherche clinique aux hôpitaux Necker et Cochin.

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