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Le dépistage du coronavirus par des chiens renifleurs : un succès à l’étranger, un échec en France

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Un chien renifleur entrainé à dépister le covid-19 à l'aéroport d'Helsinki en Finlande.

Photo: ANTTI AIMO-KOIVISTO/Lehtikuva/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le professeur Dominique Grandjean a lancé en mars dernier un projet visant à former des chiens à détecter le Covid-19. Alors que son idée a fait son chemin avec succès dans plusieurs pays du monde, le dépistage par des chiens renifleurs n’arrive pas à se faire une place dans l’Hexagone malgré son efficacité.
Dominique Grandjean est à la fois directeur de l’Unité de médecine de l’élevage et du sport à la très réputée École nationale vétérinaire d’Alfort (Val-de-Marne), colonel de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris en charge des équipes cynotechniques, et conseiller technique de la zone de défense Île-de-France.
« On a mis au point une méthodologie et un protocole qu’on a fourni à 15 pays », explique le professeur Grandjean au Figaro. « Par contre, on n’a reçu aucun soutien, ni même un mot de la part de notre gouvernement. »
« Le problème, c’est que l’on a affaire à des technocrates de la médecine », indique le vétérinaire à France 3. « C’est d’un ridicule sans nom, cette situation… », fulmine-t-il.
Son idée est pourtant simple : former des chiens à détecter le coronavirus. D’après les tests effectués, « selon les chiens, on tourne entre 90 et 99,5 % de réussite », assure le professeur.
Toutefois, même si des pays tels que l’Australie, l’Argentine, la Belgique, le Brésil ou les Émirats arabes unis travaillent en étroite collaboration avec son équipe et qu’il a un dossier de presse avec plus de 2 500 articles provenant de 112 pays différents, « il n’y a pas d’expérimentations en Île-de-France, nous formons des chiens ici mais ensuite, il ne se passe rien ».

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En juillet et en août, des chiens ont été déployés en Corse sur décision de l’ARS et du préfet de Corse, « mais depuis, plus rien », se désole le vétérinaire. « Nous avons besoin de fonds et nous n’avons aucun soutien de la part du gouvernement. »
« Au Liban, en Finlande, ils ont mis en place la détection par les chiens. À l’aéroport, avec des brigades mobiles dans les rues », déclare le professeur Dominique Grandjean. « Et nous non. Mais eux, on ne les a pas emmerdés au niveau administratif. Tout le monde travaille main dans la main, là-bas ! »
En décembre dernier, des chiens avaient bien été dressés en Australie pour sauver les koalas des terribles incendies qui ravageaient le pays. Alors pourquoi pas des chiens renifleurs du Covid-19 ? « Parce que ces chiens sont merveilleux et que ça marche », assure le vétérinaire. « Tout ça peut largement contribuer à aider en ces temps de crise… »
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