Virus du PCC : coup d’arrêt pour l’hydroxychloroquine en France

Par Epoch Times avec AFP
26 mai 2020 13:15 Mis à jour: 27 mai 2020 13:35

L’Agence du médicament et le Haut conseil de la santé publique donnent un coup d’arrêt à l’hydroxychloroquine en France. Il ne sera donc plus possible d’ajouter des nouveaux malades dans les essais déjà en cours.

Après deux avis publiés le mardi 26 mai, l’hydroxychloroquine, médicament promu par le Pr Didier Raoult, ne pourra bientôt plus être administrée en France contre le Covid-19, ni à des patients gravement atteints ni lors d’essais cliniques.

Dans le premier avis, le Haut conseil de la santé publique (HCSP), saisi par le ministère de la Santé, recommande de « ne pas utiliser l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 ». Il préconise également « d’évaluer le bénéfice/risque de l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans les essais thérapeutiques » et « de renforcer la régulation nationale et internationale des différents essais évaluant l’hydroxychloroquine dans le Covid-19 ».

Pour parvenir à ces conclusions, le HCSP a analysé « les publications sur le sujet », ainsi que « les rapports des centres régionaux de pharmacovigilance rapportant des effets secondaires potentiellement graves, en particulier cardiovasculaires, en lien avec l’utilisation de ce médicament ». Il a conclu « à l’absence d’étude clinique suffisamment robuste démontrant l’efficacité de l’hydroxychloroquine dans le Covid-19 quelle que soit la gravité de l’infection ».

Procédure de suspension

De son côté, l’Agence du médicament (ANSM) a annoncé avoir « lancé (…) une procédure de suspension  des inclusions de patients dans les essais cliniques menés en France » sur l’hydroxychloroquine, ce qui veut dire qu’il ne sera pas possible d’ajouter des nouveaux malades dans les essais déjà en cours. Cette suspension prendra effet après un délai de 24 heures de procédure contradictoire auprès des organisateurs de ces essais.

Seize essais ont été autorisés en France pour évaluer l’efficacité de l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19. « Les patients en cours de traitement avec de l’hydroxychloroquine dans le cadre de ces essais cliniques pourront le poursuivre jusqu’à la fin du protocole », précise néanmoins l’ANSM.

L’hydroxychloroquine autorisée sur décision collégiale des médecins

En France, en dehors des essais cliniques, l’usage de l’hydroxychloroquine contre le virus du PCC* est autorisé à l’hôpital uniquement et seulement pour les cas graves sur décision collégiale des médecins. Samedi 24 mai, à la lumière de l’étude du Lancet, le ministre de la Santé Olivier Véran avait saisi le HCSP pour qu’il lui propose « une révision des règles dérogatoires de prescription », fixées par décret.

Dérivé de la chloroquine (médicament contre le paludisme), l’hydroxychloroquine est prescrite pour lutter contre des maladies auto-immunes, le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde. Elle fait partie des nombreux traitements testés depuis le début de l’épidémie du virus du PCC, mais son utilisation dans cette indication fait l’objet d’une vive polémique.

Connu communément comme le nouveau coronavirus et responsable de la maladie infectieuse respiratoire appelée Covid-19, le virus du PCC s’est déclaré à Wuhan, en Chine, vers le mois de novembre. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.

« CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR »

Le vrai problème c’est la crédibilité, qui est crédible ? »

Le principal promoteur est le Pr Didier Raoult de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée-Infection à Marseille. Il l’utilise chez des patients atteints de formes mineures, en association avec un antibiotique de la famille des macrolides, l’azithromycine. « C’est une opinion comme une autre, si vous voulez je m’en fiche un peu. Le vrai problème c’est la crédibilité, qui est crédible ? », a réagi Didier Raoult selon les premiers extraits d’un entretien qui était diffusé sur LCI dans l’émission 24H Pujadas.

Les présidents américain Donald Trump et brésilien Jair Bolsonaro sont convaincus des effets de l’hydroxychloroquine.

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