Craignant d’être licenciée parce qu’elle n’est pas vaccinée, elle veut en finir avec la vie – des policiers la sauvent in extrémis

Par Emmanuelle Bourdy
18 juillet 2021 12:33 Mis à jour: 18 juillet 2021 12:33

L’histoire de cette quarantenaire aurait pu être dramatique. À bout, ce 14 juillet au soir, elle avait fermement décidé de mettre fin à ses jours. Trois policiers municipaux de Melun (Seine-et-Marne) l’ont empêchée de commettre cet acte. Employée dans une crèche, elle leur a confié qu’elle voulait en finir par crainte d’être licenciée, ne voulant pas se faire vacciner.

Une femme originaire de La Rochette (Seine-et-Marne) voulait en finir, ce mercredi 14 juillet au soir. Elle se trouvait déjà sur le pont Notre-Dame de Melun, prête à sauter, lorsque trois policiers sont intervenus, rapporte Le Parisien.

« En une minute, on était sur place ! »

Il était environ 20 h 50 lorsque les policiers ont été prévenus qu’une femme voulait se jeter du pont Notre-Dame. « On a activé le gyrophare et on a foncé. […] On a dû remonter à contresens le pont De-Lattre-de-Tassigny et le pont Notre-Dame jusqu’à son milieu, là où elle se trouvait. Sinon il aurait fallu faire le tour et elle aurait eu le temps de sauter », explique Anthony, l’un des policiers âgé de 32 ans, ancien militaire du 132e régiment d’infanterie cynotechnique.

Anthony et ses deux collègues – Brice, âgé de 27 ans et ancien gendarme au Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) de Melun ainsi que Sylvain, 31 ans, ancien du Psig de Melun également – ont trouvé la femme très agitée et sous l’emprise de l’alcool. Elle était positionnée derrière la rambarde du pont, bien décidée à sauter dans la Seine. Par chance, deux passants la retenaient, l’empêchant de tomber dans l’eau. « En nous voyant, elle s’est énervée. Alors on l’a saisie tous les trois, l’un par le bras gauche, l’autre par le bras droit, l’autre au niveau du dos. On a pris le relais des passants… », poursuit Anthony. Mais la femme se débattait de plus belle et c’est « de force » que les trois policiers ont finalement réussi à la mettre hors de danger.

« La goutte d’eau qui a fait déborder le vase »

Comme la femme n’arrivait pas à se calmer, se débattant et hurlant qu’elle n’en pouvait plus, les policiers ont dû utiliser les menottes pour la « sécuriser à 100 % », relate encore Le Parisien. Les pompiers ont ensuite pris le relais et l’ont emmenée à l’hôpital.

Lorsque la quarantenaire a retrouvé un peu de sérénité, elle a expliqué aux agents de police ce qui l’avait poussée à commettre cet acte. Outre le fait qu’elle élevait seule ses deux enfants et avait des problèmes, elle craignait un licenciement pour le motif qu’elle refusait de se faire vacciner, une inquiétude qui s’est révélée être « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », précise Anthony.

« C’est une fierté d’avoir sauvé une vie »

Travaillant dans une crèche du Val-de-Marne, son employeur avait fait pression sur elle, la menaçant de la licencier si elle refusait de se faire vacciner, indiquent encore nos confrères. Louis Vogel, le maire de Melun, a rappelé que « la vaccination anti-Covid n’est pas obligatoire pour ces personnels, mais pour les soignants en milieu hospitalier et en Ehpad ».

L’édile a par ailleurs remercié les trois agents pour leur acte de bravoure. Brice a mentionné que la femme que lui et ses collègues avaient sauvée les avait également remerciés, non pas directement pour ce qu’ils avaient fait pour elle, « mais d’être là tous les jours ». « C’est une fierté d’avoir sauvé une vie », a ajouté Sylvain. Brice a conclu : « Sauver des vies, c’est aussi pour ça qu’on s’est engagé dans ce métier. »

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