De nouveaux messages révèlent que la messagerie privée d’Hillary Clinton cachait des informations au sujet de Benghazi

Par Mark Tapscott
23 octobre 2019 17:21 Mis à jour: 23 octobre 2019 17:21

WASHINGTON – Judicial Watch a rendu publique, le 21 octobre 2012, une chaîne de messages électroniques montrant que plusieurs hauts responsables du ministère des Affaires étrangères américain ont utilisé la messagerie privée non sécurisée d’Hillary Clinton, alors secrétaire d’État, pour discuter des détails les plus sensibles de l’attaque terroriste du 11 septembre 2012 contre le consulat américain à Benghazi en Libye.

Quatre Américains, dont l’ambassadeur Christopher Stevens, sont morts dans cet assaut, que la Maison-Blanche d’Obama a attribué quelques heures plus tard à un certain Mohammed, dans une vidéo sur Internet qui montrait de façon critique l’islam et son fondateur.

Bien que Judicial Watch ait d’abord sollicité les messages diffusés le 21 octobre dans le cadre d’une demande en vertu de la Freedom of Information Act (FOIA) de 2014, ils n’ont été communiqués à l’organisme de surveillance du gouvernement à but non lucratif qu’au début d’octobre par une cour fédérale, et seulement après que le groupe a menacé d’étendre son action dans l’affaire contre le ministère des Affaires étrangères.

C’est ce litige de la FOIA qui a conduit à la divulgation publique de l’utilisation par Hillary Clinton du système de courrier électronique privé, selon Judicial Watch.

Des centaines d’autres documents du ministère des Affaires étrangères et de la Maison-Blanche recherchés dans le procès de 2014 ont déjà été divulgués, mais seulement après des années de litiges et de découvertes, qui se poursuivent et pourraient bientôt inclure la destitution d’Hillary Clinton et Cheryl Mills, son ancienne chef de cabinet.

Royce C. Lamberth, juge à la Cour de district des États-Unis, qui a entendu une grande partie du litige relatif à Judicial Watch visant à obtenir les documents, a qualifié le système de courrier électronique privé de Mme Clinton de « l’une des plus graves infractions modernes contre la transparence du gouvernement ».

Le premier courriel de la longue chaîne de messages, daté du 29 septembre 2012, provenait de Jacob Sullivan, conseiller principal et chef de cabinet adjoint d’Hillary Clinton à l’époque, et était destiné à Hillary Clinton, avec Cheryl Mills en copie.

Le courriel a également été transmis à Philippe Reines, qui était alors sous-secrétaire d’État adjoint aux communications d’Hillary Clinton. Le courriel de M. Sullivan a été envoyé à l’occasion d’un appel téléphonique d’Hillary Clinton à un sénateur américain non identifié, qui avait besoin d’informations sur Benghazi.

Après s’être d’abord excusé au sujet d’un briefing qui avait apparemment mis Hillary Clinton en colère, Jacob Sullivan a ensuite déclaré que « la Maison-Blanche et Susan Rice (la conseillère à la sécurité nationale de l’époque) n’inventaient rien. Ils s’en tenaient seulement à ce que disait le IC, la communauté du renseignement ».

« La véritable histoire était peut-être évidente pour vous depuis le début (et j’ai effectivement appelé cela une agression par des militants lourdement armés dans ma première déclaration), mais la IC nous a donné des informations très différentes. Ils étaient unanimes. »

Le commentaire de M. Sullivan selon lequel « la vraie histoire peut avoir été évidente pour vous dès le début » indique que Hillary Clinton a réprimé son opinion initiale selon laquelle l’attaque avait été planifiée à l’avance et que, pendant plusieurs jours, elle l’a publiquement attribuée aux protestations « spontanées » suscitées dans la vidéo diffusée sur Internet.

Les membres de la famille des victimes de Benghazi auraient déclaré qu’Hillary Clinton avait répété ses affirmations au sujet de la vidéo sur Internet lors d’une réunion éprouvante trois jours après l’attaque, lorsque les restes ont été renvoyés à la base aérienne de Dover, au Delaware.

Ce faisant, Hillary Clinton suivait l’exemple du président Barack Obama et de Mme Rice, qui avaient déclaré le 16 septembre 2012, à l’occasion de nombreuses émissions d’information, que l’attaque avait été commise en réponse à la vidéo sur Internet.

Jacob Sullivan a ensuite dit à Hillary Clinton et Cheryl Mills dans la note de service rendue publique le 21 octobre que l’explication vidéo sur Internet provenait directement de points de discussion fournis à Mme Rice par « un très haut fonctionnaire de la CIA » et « la communauté du renseignement (IC) » le jour précédant son apparition à l’émission.

Le premier point de discussion de l’IC déclarait que « les informations actuellement disponibles suggèrent que les événements à Benghazi ont été spontanément inspirés par les protestations à l’ambassade américaine au Caire et se sont transformées en une attaque directe contre le consulat américain et par la suite son annexe. Il y a des indications que des extrémistes ont participé aux manifestations violentes ».

Le président de Judicial Watch, Tom Fitton, a annoncé dans une déclaration accompagnant la publication de la chaîne de messagerie de M. Sullivan que « le ministère des Affaires étrangères voulait cacher le lien entre Benghazi et le système de courrier électronique d’Hillary Clinton. Plutôt que de défendre son inconduite commise en rapport à ces messages électroniques, le ministère de la Justice aurait maintenant plus qu’assez de preuves pour rouvrir son enquête sur Hillary Clinton. »

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