Ce qu’on sait des menaces de décapitation envoyées aux centaines de lycéens, après piratage de leur messagerie

Par Emmanuelle Bourdy
21 mars 2024 11:04 Mis à jour: 21 mars 2024 12:02

Ce mercredi, des centaines de lycéens ont reçu un message annonçant qu’un attentat terroriste allait se produire, ce jeudi 21 mars, dans leurs établissements.

C’est par le biais de leur espace numérique de travail (ENT), que les élèves d’une quarantaine de lycée ont reçu un message glaçant accompagnée d’une vidéo de décapitation, ce mercredi 20 mars. Précisant agir au nom du groupe terroriste État islamique, l’auteur de ces menaces a indiqué que ces établissements devaient exploser aujourd’hui jeudi, entre 11 heures et 15 heures.

« Tuez ceux qui ne croient pas en Allah »

« Demain jeudi 21 mars, je ferai exploser l’établissement tout entier vers 11/15h et je décapiterai tous vos corps de kuffars pour servir Allah le tout-puissant qui règne sur le monde (sic) », explique le message adressé aux lycéens visés, ainsi que le rapporte Le Figaro.

Le message mentionne encore que du C4 (un explosif, ndlr) a été mis « partout » dans les classes d’un lycée des Hauts-de-Seine, à Sèvres. « J’espère que vos corps de kuffars vous exploser en 1000 morceaux, je ramènerai mes chiens pour venir vous déchiqueter bande de mécréants », est-il encore écrit dans cette missive. Son auteur cite également un verset du Coran débutant par « Tuez ceux qui ne croient pas en Allah » et invite d’autres à le rejoindre dans ses attaques.

Une vidéo « très choquante » de décapitation a été jointe à ces menaces, stipulant « comment tuer facilement » tous les « mécréants ». Il s’agit d’images ayant déjà circulé sur les réseaux sociaux lors des attentats de 2015 en France, selon le Figaro.

« Un piratage de comptes d’élèves du lycée »

Pas moins de six lycées des Yvelines ont été impactés par ce qui semble être un piratage, précise BFMTV. De même, le rectorat de Créteil (Val-de-Marne) a confirmé ce jeudi matin que deux lycées de son secteur avaient été piratés.

Les responsables de ces établissements ont aussitôt réagi en alertant la police. Le lycée de Sèvres a été scrupuleusement fouillé et les premiers éléments de l’enquête ont révélé qu’il s’agissait « d’un piratage de comptes d’élèves du lycée », a-t-il été révélé aux parents d’élèves dans un courrier, précise encore le  Figaro. BFMTV ajoute que l’auteur des faits, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a piraté le compte d’un jeune, ce qui lui a ensuite permis d’envoyer son message aux autres élèves.

Par ailleurs, des messages déconseillant d’ouvrir le mail en question et de télécharger la vidéo de décapitation ont été envoyés dans les lycées concernés, ceci afin d’éviter tout piratage des téléphones et ordinateurs.

Loin d’être un cas isolé

À la suite de ce message menaçant, des parents ont préféré que leurs enfants ne se rendent pas en cours ce jeudi 21 mars, jour où la vigilance sera évidemment renforcée devant les établissements scolaires. BFMTV souligne qu’un dépôt de plainte et un signalement Pharos ont été effectués après l’envoi du message.

Ces alertes à la bombe ne sont plus des cas isolés mais au contraire, ils se multiplient dangereusement dans les établissements scolaires. Entre septembre et novembre 2023, pas moins de 800 ont ainsi été répertoriés selon l’Éducation nationale, ainsi que nous l’apprend encore BFMTV.

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