L’espace extra-atmosphérique est parfois un véritable cirque. Vous ne voyez peut-être pas l’effervescence qui y règne – les astéroïdes qui explosent, les comètes et les flux infinis de débris laissés dans leur sillage, un défilé de centurions marchant vers l’infini – mais tout est là, qui rebondit dans l’espace.
Parfois, ce faste cosmique invisible déborde sur notre domaine terrestre perceptible. Nous voyons une comète s’illuminer comme un feu d’artifice dans la nuit ou, comme cela se produit chaque année en novembre, ce défilé de centurions arrive en ville par ricochet. Des météores traversent notre ciel.
La saison des météores d’automne bat déjà son plein, et c’est sur le point d’être encore mieux. Les étoiles filantes connues sous le nom d’Orionides ont déjà atteint leur apogée et continueront à étinceler tout au long du mois de novembre. Ce faisant, deux autres pluies d’étoiles filantes se superposeront, provoquant un cirque cosmique : les météores sembleront fouetter dans toutes les directions. Il sera peut-être difficile de les distinguer l’une de l’autre.
Les météores sont désignés en fonction des constellations de l’espace d’où ils semblent provenir. Les Orionides sont ainsi nommés parce que le point d’où ces étoiles filantes semblent provenir, appelé le radiant, se trouve dans Orion. Les groupes qui devraient s’y joindre sont appelés les Taurides du sud et les Taurides du nord, car leurs radiants se trouvent dans la constellation du Taureau.
Pour compliquer encore les choses, une quatrième pluie de météores entrera en scène peu après : les Léonides. Leur radiant se trouve dans la constellation du Lion.
Aussi chaotique que cela puisse paraître, il y a de l’ordre dans cette folie. Les astronomes aiment à penser qu’ils peuvent prédire le moment où les pluies de météores atteindront leur apogée et ils y parviennent dans une certaine mesure. Pourtant, l’espace est une jungle : les météores sont notoirement imprévisibles.
Si les choses se passent comme le prévoient les astronomes, les Taurides du sud et du nord se chevaucheront dans les premiers jours de novembre. Les Taurides du sud devraient atteindre leur apogée le 5 novembre, tandis que les Taurides du nord atteindront leur apogée le 12 novembre. Chacune a tendance à produire environ cinq météores visibles par heure, de sorte que nous pourrions en voir 10 par heure au-dessus de nos têtes lorsque les deux pluies convergeront.
Dans l’ensemble, on peut s’attendre à ce que les deux pluies s’étendent du 20 octobre au 10 décembre, mais ce n’est pas une garantie.
Il n’est pas moins difficile d’apercevoir un météore, bien qu’il y ait une certaine science en la matière. Le premier croissant de lune tombant le 9 novembre signifie que le ciel sera assez sombre au début du mois de novembre, et un ciel sombre est idéal pour observer les météores. Un autre aspect est de savoir où ne pas regarder.
Ne regardez pas la constellation du Taureau, où se trouve le radiant, pour trouver des météores ; de là, les météores fileront droit vers vous et vous ne verrez donc pas de queue distincte. Une vue de profil présentera une cible beaucoup plus évidente à mesure qu’ils s’envolent vers l’extérieur à partir du point radiant. Les météores peuvent apparaître n’importe où dans le ciel, alors installez-vous confortablement sur une chaise de jardin et admirez le ciel nocturne le plus ouvert possible.
La seule question qui subsiste est la suivante : « D’où viennent-ils ? » Selon les scientifiques, il y a environ 20.000 ans, un gros objet en orbite dans le système solaire s’est fracturé en d’innombrables morceaux. Certains de ces morceaux sont devenus la comète Encke et l’astéroïde 2004 TG10. Cet astéroïde s’est ensuite fragmenté en d’innombrables particules plus petites. Lorsque ces dernières entrent en collision avec l’atmosphère terrestre, comme c’est régulièrement le cas, elles brûlent et deviennent des météores tauridiens.
Si les Taurides semblent émaner du Taureau, ce n’est qu’une illusion d’optique. Elles sont beaucoup plus proches de la Terre que les étoiles du Taureau, qui se trouvent à plus de 100 années-lumière. Les Taurides se déplacent plus ou moins parallèlement le long d’une orbite autour du soleil et sont relativement proches de la Terre. Comme elles voyagent parallèlement, lorsqu’elles tombent sur la Terre, elles semblent émaner d’un seul point, le radiant, un peu comme les voies de chemin de fer qui voyagent parallèlement et semblent converger à l’horizon. En réalité, ils ne convergent pas ; c’est un effet de perspective.
L’ensemble de ce vaste assortiment de débris spatiaux a été baptisé complexe d’Encke, en référence à la comète Encke. Au sein de ce complexe, deux grands flux de particules circulent en boucle autour du soleil, donnant naissance aux Taurides du nord et aux Taurides du sud. Lorsque la Terre tourne autour du Soleil, elle traverse ces deux courants chaque année entre la fin octobre et le début de décembre. Ainsi, si les météores sont imprévisibles, ils sont aussi très ordonnés.
Le résultat ? Le moment idéal pour observer ce fracas cosmique est le début du mois de novembre, lorsque les pluies de météores des Taurides nord et sud se chevauchent. Elles rejoindront les Orionides et seront rejointes par les Léonides peu de temps après. L’obscurité du ciel renforcera le spectacle, grâce à un quart de lune discret. On peut s’attendre à voir jusqu’à 10 météores par heure, alors n’hésitez pas à apporter votre liste de souhaits !
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