Des poussettes à l’Assemblée nationale pour le grand débat sur les familles monoparentales

15 février 2019 11:51 Mis à jour: 11 juillet 2019 12:33

Des mères avec enfants et bébés en poussette et quelques pères « solos » ont participé mercredi soir à un grand débat sur les familles monoparentales à l’Assemblée nationale.

« On peut aller plus loin pour aider les familles monoparentales », a indiqué Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Santé devant l’Association des journalistes de l’information sociale, relayant la phrase d’Emmanuel Macron à Grand-Bourgtheroulde, en Normandie, le 15 janvier.

Les mères isolées, très présentes autour des ronds-points des gilets jaunes, ont gagné une visibilité sans précédent ces derniers mois.

Selon l’Insee, 1,7 million de familles sont monoparentales, soit plus d’une sur cinq (22%). Dans 85% des cas, la mère est la chef de famille. Environ 32,5% de ces familles vivent sous le seuil de pauvreté.

Pour organiser un grand débat sur la question, le gouvernement s’est appuyé sur la journaliste Christine Kelly, ex-conseillère au CSA, chroniqueuse à « Touche pas à mon poste » (TPMP).

Mercredi soir, l’ambiance dans l’hémicycle de la salle Colbert, où quelque 200 familles monoparentales étaient invitées, tranchait avec le formalisme de l’Assemblée nationale.

Pas moins de trois ministres – Christelle Dubos, Mounir Mahjoubi et Marlène Schiappa – et plusieurs députés assistaient au débat.

« Je dors sur mon canapé, on m’a attribué un logement social avec une seule chambre parce que je suis parent isolé », témoigne une jeune femme de 26 ans. « Comment avoir une vie sociale ? Rencontrer quelqu’un ? », lance-t-elle.

« On a quatre journées en une, on vit en apnée et on est mal considérées », renchérit une autre.

Un papa solo qui élève ses trois enfants « se bat pour travailler ». « J’habite dans l’Yonne et je travaille à La Défense, moi ce n’est pas la rue que je dois traverser, c’est tout Paris », lance-t-il.

Que réclament-ils ? En priorité un accès au logement, suivi d’une aide pour faire garder les enfants au-delà de six ans. Actuellement, le CMG, ou complément de libre choix du mode de garde, est versé aux parents d’enfants de moins de trois ans, selon un barème de ressources.