Des relevés bancaires montrent que la famille Biden a reçu 10 millions de dollars en paiements de la Chine et d’intérêts étrangers, selon une commission de la Chambre des représentants

Par Mark Tapscott
11 mai 2023 01:22 Mis à jour: 11 mai 2023 17:17

Une multitude de documents bancaires ainsi que d’autres documents rendus publics par le président de la commission de la Chambre des représentants sur le contrôle et la responsabilité, James Comer (Parti républicain-Kentucky), le 10 mai, décrivent un système complexe de blanchiment d’argent dans lequel des millions de dollars provenant d’entités étrangères sont allés, selon les enquêteurs, sur les comptes du président Joe Biden ou sur ceux d’une douzaine de membres de sa famille.

Dans un mémorandum de 36 pages résumant les conclusions de la commission parlementaire, les enquêteurs expliquent avoir examiné des milliers de relevés bancaires et de documents juridiques. On y trouve près de deux douzaines de sociétés (SARL) qui ont été créées par des membres de la famille Biden pour recevoir des paiements de clients privés, d’entreprises et de gouvernements étrangers, notamment la Chine et la Roumanie.

« Les membres de la famille Biden et leurs associés ont créé un réseau de plus de 20 sociétés, dont la plupart ont été créées pendant la vice-présidence de Joe Biden », peut-on lire dans le mémorandum. « Les relevés bancaires montrent que la famille Biden, ses associés et leurs sociétés ont reçu plus de 10 millions de dollars de la part de sociétés de ressortissants étrangers. La commission a identifié des paiements à des membres de la famille Biden provenant de sociétés étrangères pendant que celui-ci était vice-président et également après qu’il a quitté ses fonctions publiques. »

« Bien qu’elle ait créé ses propres sociétés elle-même après l’entrée en fonction du vice-président Biden, la famille Biden a surtout fait appel aux sociétés de ses associés et a reçu des millions de dollars de la part de sociétés étrangères. Une fois que ces sociétés envoyaient de l’argent aux sociétés de leurs associés, la famille Biden recevait des paiements échelonnés dans le temps sur différents comptes bancaires. »

« Ces transactions financières complexes semblent avoir pour but de dissimuler la source des fonds et de réduire la visibilité de la globalité des montants versés sur les comptes des Biden. Des ressortissants chinois et des sociétés ayant des liens étroits avec les services de renseignement chinois ou le Parti communiste chinois ont dissimulé la source des fonds en superposant plusieurs sociétés nationales ».

Lors d’une conférence de presse tenue le 10 mai, M. Comer a déclaré aux journalistes que les piles de rapports d’activités suspectes que sa commission a obtenues du département du Trésor et les informations communiquées par les lanceurs d’alerte ne laissent guère de doute : il s’agissait de monnayer la possibilité d’accéder à M. Biden pendant son mandat de vice-président et à conserver ce lien par la suite.

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Hunter Biden assiste à la cérémonie de remise de la médaille présidentielle de la liberté à 17 lauréats, dans la salle Est de la Maison Blanche, le 7 juillet 2022. (Saul Loeb/AFP via Getty Images)

Un modèle de trafic d’influence

« Je tiens à préciser que cette commission a pour but d’enquêter sur les affaires douteuses du président Biden et de sa famille, qui ont tiré profit de la fonction publique de Joe Biden et mis en péril la sécurité nationale de notre pays », a déclaré M. Comer lors d’une conférence de presse le 10 mai dernier.

« Cette commission a le devoir de poser certaines questions et de rechercher la vérité, quel qu’en soit le résultat. Par le biais de l’enquête de la commission, nous avons l’intention d’apporter de la transparence au peuple américain … en seulement quatre mois, nous avons fait des progrès étonnants ».

Les enquêteurs parlementaires ont découvert de nouveaux éléments informations faisant état de transferts d’argent à la famille Biden en provenance d’entités étrangères, a-t-il ajouté.

« Nombre de ces virements ont eu lieu alors que Joe Biden était vice-président et qu’il dirigeait les efforts des États-Unis dans ces pays étrangers », a déclaré M. Comer.

À titre d’exemple, M. Comer a cité les commentaires publics de M. Biden, alors qu’il était vice-président, dans lesquels il critiquait les fonctionnaires roumains pour le niveau élevé de corruption de leur gouvernement.

« En réalité, Biden faisait de la publicité pour les affaires de son fils et de sa famille et cherchait à se faire de l’argent », a-t-il ajouté. « Hunter Biden et ses associés ont profité de leur relation lucrative avec un ressortissant roumain qui faisait l’objet d’une enquête pour corruption en Roumanie et qui a été condamné par la suite », a déclaré M. Comer.

« Les Biden ont reçu plus d’un million de dollars dans le cadre de cette affaire et 16 des 17 versements qui ont été effectués sur les comptes des associés de Biden l’ont été alors que Joe Biden était vice-président », a déclaré M. Comer. « En fait, l’argent cesse d’être versé par le ressortissant roumain peu après que Joe Biden quitte la vice-présidence », a déclaré M. Comer.

« Il s’agit d’un modèle de trafic d’influence », a-t-il ajouté.

Le parlementaire Byron Donalds (Parti républicain-Floride) a fait valoir son expérience dans le secteur bancaire et a conclu que les multiples sociétés créées par la famille avaient pour but de dissimuler les transactions.

« La question est de savoir dans quel but. Le but de toutes ces sociétés créées est de dissimuler l’argent que la famille Biden a gagné parce que Joe Biden est assis au sommet de notre politique nationale depuis près de cinquantes ans », a déclaré M. Donalds.

Nancy Mace (Parti républicain-Caroline du Sud) a déclaré : « Cela fait des années que la gauche dit que personne n’est au-dessus de la loi [en référence aux procès contre Donald Trump, ndlr]. Eh bien, joignez l’acte à la parole et prouvez-le, car le peuple américain n’a pas confiance dans le gouvernement fédéral, il n’a pas confiance dans le Congrès, il n’a même pas confiance dans les présidents actuels à cause du type de corruption possible et présumée que nous voyons à tous les niveaux, mais personne n’est jamais tenu de rendre des comptes ».

Une surveillance accrue

La conférence de presse de M. Comer intervient après des années de rapports de plus en plus nombreux de la part des médias sur les transactions présumées de Hunter Biden. En 2015, on a appris que le fils du président avait été nommé au conseil d’administration de Burisma, une entreprise énergétique ukrainienne controversée, et qu’il avait été payé plus de 50.000 dollars par mois alors qu’il n’avait aucune expérience dans ce domaine.

À l’époque, le vice-président Biden a joué un rôle majeur dans la définition de la politique énergétique des États-Unis. L’Europe s’apprêtant à réduire rapidement sa dépendance de longue date à l’égard du gaz naturel russe, Burisma se trouvait dans une position où l’influence des États-Unis pouvait être décisive.

Mais Burisma n’est qu’un maillon de la série de sociétés concernées par les rapports d’activités suspectes qui lient Hunter et Jim Biden, le frère du président, à de nombreux gouvernements étrangers, fonctionnaires, célébrités et sociétés contrôlées par des états, que ce soit en Chine, en Russie, en Roumanie, en Ukraine ou dans d’autres régions du monde.

« La commission a découvert des preuves indiquant un trafic d’influence et une fraude financière qui justifient une enquête plus approfondie et des solutions législatives », peut-on lire dans le mémorandum.

La note souligne également les nombreuses déclarations antérieures du président Biden dans lesquelles il a fermement nié avoir eu connaissance des activités commerciales de son fils ou l’avoir aidé de quelque manière que ce soit par l’intermédiaire de ses fonctions publiques.

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Des soldats du bataillon de la garde d’honneur de l’Armée populaire de libération défilent devant la Cité interdite, près de la place Tiananmen, à Pékin, le 20 mai 2020. (Kevin Frayer/Getty Images)

« Mon fils n’a pas gagné d’argent avec cette histoire de, de quoi parlez-vous, la Chine ? Je n’ai pas eu… Le seul type qui a gagné de l’argent grâce à la Chine, c’est ce type [Donald Trump]. C’est le seul. Personne d’autre n’a gagné de l’argent en Chine », a déclaré M. Biden dans une déclaration citée par le mémorandum.

« Les documents bancaires réfutent la déclaration du président Biden. À ce jour, le président Biden continue de nier que sa famille a reçu de l’argent de Chine, alors que les relevés bancaires prouvent le contraire. Pour la seule année 2017, les relevés bancaires montrent que la famille du président Biden et les entreprises qui lui sont liées ont reçu des millions de dollars de la part d’entreprises de ressortissants étrangers chinois. Ce montant n’inclut pas les paiements provenant d’Ukraine, du Kazakhstan, du Mexique, de Roumanie, d’Oman ou d’autres transactions commerciales avec l’étranger sur lesquelles la commission continue d’enquêter », peut-on lire dans le mémorandum.

La Maison Blanche a publié une déclaration en réponse à M. Comer avant même le début de sa conférence de presse, Ian Sams affirmant que l’événement n’était rien d’autre que « la continuation de sa longue habitude d’affirmer de manière absurde que le président Biden a pris des décisions de gouvernement non pas dans l’intérêt de l’Amérique, mais dans celui du Parti communiste chinois, en utilisant des affirmations sans fondement, des attaques personnelles et des insinuations pour essayer de marquer des points politiques ».

M. Sams est l’assistant spécial du président et le porte-parole désigné de la Maison-Blanche pour les enquêtes sur Hunter Biden et la corruption qui en découle.

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