Des scientifiques de Hong Kong développent une technologie pour détecter le coronavirus et d’autres virus mais se voient refuser le financement

L'Université polytechnique de Hong Kong (PolyU) a annoncé le 11 février qu'elle avait développé un système de multi-diagnostic rapide et entièrement automatisé qui peut détecter en une heure 30 à 40 agents pathogènes impliqués dans des infections respiratoires, dont le nouveau coronavirus, COVID-19.
Photo: Avec l'aimable autorisation de PolyU
L’Université polytechnique de Hong Kong (PolyU) a annoncé le 11 février qu’elle avait développé un système de multi-diagnostic rapide et entièrement automatisé qui peut détecter en une heure 30 à 40 agents pathogènes impliqués dans des infections respiratoires, dont le nouveau coronavirus, COVID-19.
Selon un communiqué de presse de PolyU, la technologie consiste en une machine entièrement automatisée avec un panneau multiplex de dépistage intégral pour le test génétique au point de service (POCT) des maladies infectieuses respiratoires. Le système peut tester 30 à 40 types d’agents pathogènes en une heure, y compris les virus de la grippe saisonnière (tels que la grippe A H1, H2 et H3), la grippe aviaire (H5 et H7 et H9), le virus respiratoire syncytial, le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS, SRAS-CoV), le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et le COVID-19.
Le système peut être utilisé par des infirmières de la clinique ou des assistants de laboratoire, car l’opérateur n’a qu’à placer un échantillon du patient dans l’appareil pour lancer le test.
PolyU a collaboré avec l’université de Hong Kong (HKU) en 2015 pour créer un fonds de recherche sur les virus respiratoires dédié à la recherche et au développement de diverses technologies innovantes.
L’équipe de recherche était dirigée par le professeur Terence Lau Lok-Ting, directeur de l’innovation et du développement technologique à PolyU. Selon lui, le coût de chaque test est d’environ 200 à 300 dollars HK (24 euros à 36 euros), une dépense que le grand public pourrait se permettre.
Le professeur Yuen Kwok-yung, président du département des maladies infectieuses de l’université du Kentucky, a joué un rôle important dans le soutien apporté à l’équipe de recherche. Il a déclaré que la polyvalence et la capacité de détection du système « permettront une surveillance complète lors des épidémies ou de la surveillance de routine. Il deviendra une technologie cruciale pour assurer le contrôle efficace des maladies infectieuses, le diagnostic médical et le traitement », selon le rapport.
L’équipe de recherche a reçu le soutien d’Avalon Biomedical Management, une entreprise locale de biotechnologie, indique le rapport. « Nous sommes honorés de pouvoir participer à ce projet et sommes ravis de voir cette étape importante dans la collaboration entre le professeur Lau et le professeur Yuen. Nous pensons que ce système de diagnostic avancé au point de service peut révolutionner le paradigme actuel du diagnostic et fournir un outil puissant pour lutter contre les maladies infectieuses », a déclaré le Dr Manson Fok, président du conseil d’administration de la société et doyen de l’hôpital universitaire de l’université des sciences et technologies de Macao.
Selon le rapport, le projet a demandé un financement à la Commission de l’innovation et de la technologie (ITC) du gouvernement de Hong Kong mais n’a reçu aucun soutien, a déclaré M. Fok. Il espère que les autorités accorderont plus d’attention aux réalisations scientifiques importantes, en particulier celles des « meilleurs scientifiques » de la ville.
Le communiqué de presse ne mentionne pas les raisons pour lesquelles le projet a été refusé.
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