Discutons, mais tais-toi

1 juin 2015 13:10 Mis à jour: 1 juin 2015 13:17

 

Édito – « Rétrograde », « Une pétition dangereuse contre la vaccination », « Campagne de désinformation » … le Professeur Joyeux, cancérologue du CHU de Montpellier, en prend pour son grade après avoir lancé une pétition contre Infanrix Hexa, la nouvelle formulation vaccinale pour nouveaux-nés des laboratoires Glaxosmithkline (GSK). Cette pétition n’aurait probablement pas mis vent debout la ministre de la Santé, son staff et des journalistes – pour la plupart sans formation scientifique – si elle n’avait pas rencontré un tel succès : plus de 500 000 signatures en une semaine. Vu sous l’angle gouvernemental, le risque est que le vaccin soit refusé par de nombreux jeunes parents alors que les négociations ont déjà été finalisées avec GSK et que des millions de doses sont en production. Ce nouveau cocktail, ce sont donc six vaccins d’un coup, dont trois seulement sont obligatoires (Diphtérie-Tetanos-Polyo, le classique « DTP ».) De facto, on impose donc aux familles d’accepter trois vaccinations pour lesquelles elles sont censées avoir le choix, et leurs adjuvants – c’est-à-dire ces « bidules » qu’on rajoute aux vaccins pour les stabiliser et optimiser leur effet, comme le formaldéhyde et l’aluminium. Le premier est un cancérogène reconnu, le second un facteur déclencheur de maladies neuro-dégénératives. Et on ne leur laisse que l’option théorique de se limiter au vaccin classique DTP, celui-ci ayant été retiré du marché et les formulations sans vaccin hépatite B étant en rupture de stock.

Sous l’angle épidémiologique, la lecture du ministère de la Santé est sans doute que le bénéfice statistique de ces vaccins non-obligatoires supplante les effets secondaires observés chez une minorité de personnes. Les statistiques permettent de beaux tableaux de résultats sur la santé des populations, dans lesquels n’apparaissent pas les quelques centaines de personnes victimes d’effets secondaires, l’invisible pouillème des « pas de chance ». Samedi dernier, une plainte était justement déposée par des malades myofasciite à macrophages, une maladie neuromusculaire grave créée par l’aluminium des vaccins.

Cependant, « la vaccination, ça ne se discute pas. Il ne faut pas avoir de doutes par rapport aux vaccins », tempête la ministre de la Santé Marisol Touraine. « Ce qui n’exclut pas la transparence, la recherche, pour toujours améliorer la qualité de nos vaccins » – discutons, mais tais-toi, en quelque sorte.

Cette suppression de la liberté de choix des familles est choquante et les conflits d’intérêt majeurs qui font encore l’actualité entre experts nationaux et industrie du médicament n’encouragent pas à accorder une confiance aveugle aux autorités de santé. Ce qui est également choquant, c’est le discrédit malsain et malhonnête jeté sur le lanceur d’alerte : le professeur Joyeux est devenu dans certains articles de presse un presqu’obscurantiste opposé à la vaccination, alors qu’il ne critique pas les vaccins en général mais seulement celui produit par GSK : « Il y a des risques incontestables qui ne sont pas liés au DTP, mais qui sont liés en particulier à celui contre l’hépatite B. Pourquoi voulons-nous vacciner des enfants contre ces trois maladies supplémentaires ? Tout simplement parce que l’on a créé ce vaccin qui vaut sept fois plus cher en faisant croire aux familles que les enfants en ont besoin. » Joyeux a peut-être tort, peut-être pas. Il exprime en tout cas une opinion qui, alors que tout le monde claironne son attachement aux valeurs républicaines, aurait mérité d’être prise en compte de façon respectueuse. La réaction à laquelle il fait face n’est rien de

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