Donald Trump atterrit en Arabie saoudite et entame une tournée au Moyen-Orient aux enjeux considérables

Le président américain devrait annoncer une série de grands accords d'investissement visant à attirer les capitaux du Golfe aux États-Unis

Par Emel Akan
13 mai 2025 20:49 Mis à jour: 21 mai 2025 00:40

RIYADH, Arabie Saoudite – Le président Donald Trump est arrivé à Riyad à 9 h 49, heure locale, mardi, donnant le coup d’envoi du premier grand voyage à l’étranger de son second mandat.

La Maison-Blanche a décrit cette visite comme le « retour historique du président au Moyen-Orient », avec des étapes en Arabie Saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis (EAU) du 13 au 16 mai.

Le prince héritier Mohammed bin Salman a accueilli M. Trump à son arrivée à l’aéroport.

Comme lors de son premier mandat, M. Trump a choisi l’Arabie saoudite pour sa première visite d’État, ce qui témoigne de l’importance stratégique qu’il accorde aux liens avec les pays du Golfe. Sa visite intervient dans un contexte de tensions régionales et d’événements mondiaux importants, notamment le conflit entre Israël et le groupe terroriste du Hamas, les tensions récentes entre l’Inde et le Pakistan, et les éventuels pourparlers de paix sur l’Ukraine à Istanbul, qui pourraient modifier son itinéraire.

M. Trump devrait annoncer une série d’accords d’investissement majeurs visant à attirer les capitaux du Golfe dans des secteurs clés des États-Unis tels que la défense, la technologie et l’intelligence artificielle (IA). Il tiendra également des réunions axées sur des questions régionales urgentes, notamment le conflit actuel à Gaza, l’avenir des Palestiniens déplacés et les ambitions nucléaires de l’Iran.

Plusieurs hauts fonctionnaires et conseillers accompagnent le président américain, notamment le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, le secrétaire au Commerce Howard Lutnick et le secrétaire à l’Énergie Chris Wright, ainsi que des collaborateurs de premier plan, Susie Wiles et Stephen Miller.

Avant le départ de M. Trump pour le Moyen-Orient, les marchés ont bondi le 12 mai après que les États-Unis et la Chine se sont mis d’accord sur une réduction temporaire des droits de douane, l’indice Dow Jones bondissant de plus de 1100 points. En outre, le président Trump a annoncé la libération d’Edan Alexander, le dernier otage américain vivant connu à Gaza. M. Alexander, détenu par le Hamas depuis 585 jours, a été libéré le 12 mai.

Principales opérations d’investissement et de défense

Lors de sa première journée à Riyad, M. Trump tiendra une réunion bilatérale avec M. bin Salman avant d’assister au forum d’investissement américano-saoudien. Ce forum réunira des chefs d’entreprise américains et saoudiens de premier plan afin d’explorer de nouvelles opportunités d’investissement.

Le deuxième jour de son séjour à Riyad, M. Trump devrait participer à un sommet avec les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui comprend l’Arabie saoudite, Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar et les Émirats arabes unis.

L’Arabie saoudite s’est récemment engagée à investir 600 milliards de dollars aux États-Unis au cours des quatre prochaines années, tandis que les Émirats arabes unis ont promis d’investir 1,4 billion de dollars au cours de la prochaine décennie dans des secteurs américains tels que l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs, l’énergie et l’industrie manufacturière.

M. Trump a annoncé lundi que le Qatar allait faire don d’un avion de luxe qui sera utilisé comme nouvel Air Force One. Interrogé sur ce don, M. Trump a répondu aux journalistes qu’il s’agissait d’un « grand geste ».

« Je l’apprécie beaucoup. Je ne refuserais jamais ce genre d’offre », a-t-il affirmé. Il a ajouté que l’avion irait « directement » à sa galerie présidentielle lorsqu’il quittera ses fonctions.

Le président devrait également annoncer d’importants contrats d’armement, notamment un paquet d’armes de 100 milliards de dollars proposé à l’Arabie saoudite, ainsi que d’importantes ventes d’armes au Qatar.

Diplomatie régionale et possible escale en Turquie

M. Trump devrait se rendre à Doha le 14 mai, après ses réunions à Riyad, puis à Abou Dhabi le 15 mai.

Toutefois, son emploi du temps reste flexible. M. Trump a laissé entendre qu’il pourrait se rendre en Turquie pour assister à une éventuelle rencontre entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine, jeudi. « Il y a une possibilité, je suppose », a déclaré M. Trump à la presse lundi, ajoutant qu’il s’y rendrait « si […] cela peut être utile ».

Alors que les médias ont évoqué la possibilité d’une rencontre entre M. Trump et le président syrien Ahmed al-Sharaa en Arabie saoudite, un fonctionnaire de l’administration a fait savoir à Epoch Times qu’aucune rencontre de ce type n’était prévue. Toutefois, M. Trump a laissé entendre qu’il pourrait envisager de lever les sanctions imposées à la Syrie à l’époque du régime Assad.

« Nous allons devoir prendre une décision sur les sanctions, que nous pourrions très bien alléger », a indiqué M. Trump aux journalistes avant de se rendre au Moyen-Orient. « Nous pourrions les retirer de la Syrie parce que nous voulons leur donner un nouveau départ. »

M. Trump a également exprimé l’espoir que d’autres otages détenus par le Hamas soient libérés au cours de son voyage.

« Nous espérons que d’autres otages seront également libérés », a fait valoir M. Trump, estimant qu’une vingtaine d’otages vivants pourraient encore être détenus par le Hamas.

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