Donald Trump s’engage à contester les élections au-delà de la session conjointe du 6 janvier

Par Ivan Pentchoukov
6 janvier 2021 19:59 Mis à jour: 6 janvier 2021 19:59

Le président américain Donald Trump a l’intention de continuer à contester les résultats des élections de 2020 dans pas moins de 8 États, indépendamment du résultat de la session conjointe du Congrès d’aujourd’hui 6 janvier, lorsque les législateurs examineront et dépouilleront les votes du collège électoral (voir l’article explicatif sur le fonctionnement du collège électoral du 6 janvier).

Au cours d’un rassemblement organisé le 4 janvier sur un aérodrome de Dalton, en Géorgie, le président a déclaré à une foule de milliers de supporteurs qu’ils devaient s’attendre à recevoir d’autres nouvelles sur les défis de l’élection au cours des deux prochaines semaines.

« Regardez ce qui va se passer au cours des deux prochaines semaines. Regardez ce qui va sortir. Regardez ce qui va être révélé », a déclaré le président.

« C’était une élection truquée, mais nous nous battons encore et vous verrez ce qui va se passer.

« Vous pouvez perdre et c’est acceptable. [Si] vous perdez, [alors] vous perdez […] mais quand vous gagnez dans un raz-de-marée électoral et qu’ils fraudent et que c’est truqué, ce n’est pas acceptable. »

M. Trump a ensuite déclaré qu’il serait en Géorgie pour faire campagne contre le gouverneur républicain Brian Kemp et le secrétaire d’État Brad Raffensperger « pour une durée d’environ un an et demi », ce qui suggère que le président considère le défi post-électoral comme une bataille à long terme. MM. Kemp et Raffensperger, qui ont certifié l’ancien vice-président Joe Biden comme le vainqueur de l’élection en Géorgie, ont tous deux été largement peu coopératifs avec les demandes de Trump d’auditer l’élection.

Plus récemment, ils se sont opposés à un audit des signatures dans le comté de Fulton, le comté le plus peuplé de l’État, selon M. Trump.

Le président était en Géorgie pour apporter son soutien à la sénatrice Kelly Loeffler et au candidat au Sénat David Perdue pour le second tour de scrutin qui doit se terminer le 5 janvier. Bien que Kelly Loeffler et David Perdue se soient tous deux engagés à s’opposer aux listes d’électeurs pour Joe Biden dans les États contestés lors de la session conjointe du Congrès le 6 janvier, il n’est pas certain que l’un ou l’autre y participera, car les résultats du second tour de scrutin pourraient ne pas être connus avant plusieurs jours.

L’importance de la session conjointe n’a cessé de croître alors que des dizaines de procès intentés par l’équipe juridique de Donald Trump et une poignée de tiers ont été rejetés par les tribunaux de Géorgie, de Pennsylvanie, du Michigan, du Wisconsin, de l’Arizona et du Nevada. Seule une poignée d’affaires a donné lieu à des audiences de preuves, tandis que la grande majorité a été rejetée pour des raisons de procédure.

Donald Trump a ajouté une couche d’importance aux événements du 6 janvier en lançant un appel sans précédent aux supporteurs pour qu’ils descendent à Washington ce jour-là pour une manifestation « intense » et « de grande ampleur ». Certains des organisateurs pensent que l’événement pourrait devenir le plus grand rassemblement Trump de l’histoire.

Plus de 100 membres de la Chambre des représentants (la chambre basse, par opposition à la deuxième et seule chambre du Congrès américain, nommée la chambre haute, ou le Sénat) des États-Unis se sont engagés à s’opposer aux listes d’électeurs pour Joe Biden le 6 janvier, selon le chef de cabinet de la Maison-Blanche, Mark Meadows. Au moins 74 l’ont fait publiquement, selon un décompte d’Epoch Times. Un groupe de 13 sénateurs s’est engagé à ajouter leurs noms aux objections.

Le plan relatif à l’objection semble avoir divisé le GOP (Parti républicain, surnommé le Grand Old Party), avec 27 républicains au Sénat et au moins 10 républicains à la Chambre s’opposant à l’idée.

Une objection à chaque liste d’électeurs déclenchera deux heures de débat suivies d’un vote de chaque chambre sur la liste à prendre en compte. Les grands électeurs républicains de 7 États ont envoyé des votes électoraux de procédure au Congrès, c’est-à-dire que ces votes ont été réservés au cas où les votes des démocrates étaient rejetés et qu’il était demandé aux républicains de voter ; ils auront ainsi déjà voté et ces votes de procédure seront déjà prêts à être dépouillés. Les démocrates ont la majorité à la Chambre des représentants et suffisamment de supporteurs républicains au Sénat pour certifier les électeurs de Biden.

J’espère que Mike Pence réussira à obtenir gain de cause pour nous

Le vice-président Mike Pence, en sa qualité de président du Sénat, dirigera la session conjointe qui doit commencer à 13 heures le 6 janvier. Bien que la loi sur le décompte des voix limite le rôle de M. Pence à l’ouverture des enveloppes contenant les votes du collège électoral, certains experts estiment que M. Pence a plus d’options, car la loi pourrait être inconstitutionnelle.

Le député républicain Louie Gohmert (Parti républicain, Texas) a tenté de forcer un tribunal à clarifier le rôle de Pence en poursuivant le vice-président. Le procès a été rejeté, et les options de Mike Pence restent floues.

« Le vice-président a le pouvoir de rejeter les électeurs frauduleusement choisis », a écrit M. Trump sur Twitter le 5 janvier.

« J’espère que Mike Pence réussira à obtenir gain de cause pour nous », a déclaré M. Trump lors du rassemblement en Géorgie la veille. « S’il n’y parvient pas, je ne l’aimerai pas autant. Non, Mike est un gars génial. C’est un homme merveilleux, intelligent et un homme que j’aime beaucoup. Mais il va avoir beaucoup à dire à ce sujet. Vous savez, il y a une chose avec lui : vous allez avoir des coups francs. Il va dire qu’il est honnête. »

Mike Pence a passé des heures à se rapprocher de Trump, du personnel et du parlementaire du Sénat pour se préparer aux débats du 6 janvier. Les proches du vice-président ont souligné son respect pour les institutions et ont dit qu’ils s’attendaient à ce qu’il agisse conformément à la loi et à la Constitution.

David McIntosh, président du Club conservateur pour la croissance et ami de Mike Pence, a déclaré à The Associated Press : je pense qu’il abordera cette question en tant que constitutionnaliste et dira : « Quel est mon rôle dans la Constitution en tant que président du Sénat ? »

« Ce qu’il fera, c’est permettre à toute personne désireuse de s’opposer d’être entendue, mais il respectera ensuite ce que la majorité du Sénat aura décidé. »

Mike Pence était en Géorgie le 4 janvier pour faire campagne pour Kelly Loeffler et David Perdue. Dans un discours à l’église de Rock Springs à Milner, le vice-président a déclaré à la foule que « nous aurons notre tour au Congrès ». Le vice-président a ensuite lancé un appel à la foi, suggérant qu’il ne se considérait pas en mesure de prendre une position qui modifierait les élections le 6 janvier.

« Même quand les choses ne semblent pas aller comme nous l’avions prévu, elles vont comme Il l’avait prévu », a déclaré M. Pence, exhortant le public à prier.

« C’est vraiment un battant »

Les supporteurs de Donald Trump qui ont assisté au rassemblement à Dalton, en Géorgie, ont apprécié son acharnement à contester les résultats des élections.

« Je pense que c’est un vrai battant », a déclaré Amy Hicks, une femme au foyer de Muscle Shoals, Alabama, à Epoch Times. « Alors que la plupart des candidats républicains, s’ils perdaient, ne se battraient pas pour cela, il n’est pas la personne ou l’homme politique typique, et il ne l’a jamais été au cours de ses quatre années de mandat.

« S’ils certifient [Biden] demain, Trump, je ne pense pas qu’il cédera un jour. Il reprendra simplement la route. »

Des milliers de supporteurs ont marché pendant une demi-heure sur une route de campagne sombre du poste de contrôle de la police au rassemblement sur le terrain d’aviation de l’aéroport municipal de Dalton. La foule s’est mise à chanter « Quatre ans de plus », « Battons-nous pour Trump » et « Halte à la fraude » tout au long du discours du président, ce qui laisse entendre que ses supporteurs considèrent l’élection comme un fait accompli.

« C’est son droit de se battre aussi longtemps et aussi durement que possible, sur la base de notre Constitution », a déclaré Glen Ruggiero, de Canton (Géorgie), à Epoch Times. « Abandonner parce que vous ne voulez pas diviser un pays, nous sommes déjà divisés. Abandonner parce que vous voulez une transition en douceur, ils peuvent faire une transition à tout moment.

« Tant qu’il suit ce qui a été prévu pour lui dans la constitution de nos pères fondateurs, je crois qu’il doit se battre jusqu’au bout. »

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