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Emmanuel Macron en visite surprise sur un marché à Dole pour entendre les «colères»

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Le président Emmanuel Macron à Dole, le 27 avril 2023.

Photo: CHRISTOPHE PETIT TESSON/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Retraites, pouvoir d’achat, santé : Emmanuel Macron a longuement échangé avec des habitants lors d’une halte surprise sur un marché jeudi à Dole (Jura) alors que ses opposants l’attendaient plus loin, dans le Doubs.
Le chef de l’État, accueilli à chaque visite de terrain par un concert de casseroles et de sifflets depuis l’adoption de la réforme des retraites, a réussi la manœuvre de montrer qu’il pouvait aussi aller sans accroc au contact des Français, même si certains échanges ont été vifs et directs.

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« Moi je vais au contact. Pourquoi ? Pour entendre les difficultés des Français. Avoir des idées nouvelles, ressentir ce qui est compris, ce qui n’est pas compris », a-t-il dit devant des passants. « Et aussi pouvoir traiter des colères, mais de le faire de manière non-organisée artificiellement », s’est-il justifié, jugeant « inutiles » les déplacements « où tout est arrangé parce que ça se passe trop bien et ceux où tout est arrangé parce que ça se passe trop mal ».
« Tout est cher »
La hausse des prix, les fins de mois difficiles, les petites retraites ont dominé les échanges, avec parfois aussi des piques plus personnelles. « Tout est cher. Il y a des gens qui crèvent de faim », lui a lancé une passante, ajoutant : “voiture de fonction logement gratos, on n’a pas tous ça nous hein ». Une commerçante s’est plainte d’être « en retraite et de travailler quand même ». Une autre dame renchérit : « on ne vit pas avec 1000 euros par mois ».
Réponse aux critiques
Emmanuel Macron a rappelé les baisses d’impôts, la suppression de la taxe d’habitation, les chèques énergie ou la hausse des petites pensions avec sa réforme très contestée des retraites. Les charges, « on n’a pas arrêté de les alléger je me suis déjà fait engueuler là dessus », a-t-il fait valoir. « Maintenant il faut qu’on arrive à recréer une dynamique salariale… c’est pas le gouvernement qui peut le faire », a-t-il plaidé, renvoyant la balle dans le camp du dialogue social.
Interpellé sur la fonction publique
Un ancien représentant local des gilets jaunes, Fabrice Schlegel, l’a aussi vivement interpellé sur le « déficit colossal », la « dépense publique », lui reprochant d’avoir « tué la fonction hospitalière, la médecine de proximité » et de dire « beaucoup de bêtises ». « Vous nous enfumez depuis cinq ans », a-t-il accusé. « Vous êtes quand même un drôle (…) Vous me demandez plus de dépenses en fait », a répliqué le président en contestant les chiffres alignés par son interlocuteur.