Emmanuel Ostian, directeur de l’ESJ Paris : « Notre école va former les journalistes de demain »

Par Etienne Fauchaire
18 juin 2025 17:39 Mis à jour: 18 juin 2025 17:39

ENTRETIEN : « Relancer l’ESJ Paris » : c’est l’ambition qui anime Emmanuel Ostian depuis qu’il a pris les rênes de la plus ancienne école de journalisme au monde. Grand reporter mais aussi entrepreneur, il fait le choix d’un pari audacieux lorsqu’on lui propose de refonder une institution alors en déclin, mais au passé prestigieux. Accompagné par plusieurs figures du journalisme français, il veut rebâtir, pierre après pierre, une formation d’excellence, fondée sur la culture générale, la rigueur professionnelle et le goût du terrain. Dans cet entretien fleuve, le directeur général de l’École supérieure de journalisme de Paris revient sur les coulisses de cette reprise, les polémiques qu’elle a suscitées, et le sens qu’il donne, dans un paysage médiatique polarisé, à la formation de la prochaine génération de professionnels. Son credo : former des journalistes, pas des activistes.

Epoch Times : Avant d’occuper la fonction de directeur général de l’ESJ Paris, quel a été votre parcours professionnel ?

Emmanuel Ostian : Mon parcours, d’abord forgé par le terrain, est celui d’un journaliste porté par le goût du reportage. Entré en 1995 au service étranger de TF1, je vais devenir grand reporter, passant près de vingt ans à couvrir les conflits à travers le monde. Parallèlement, j’ai assumé des responsabilités éditoriales, notamment aux côtés de Vincent Hervouët à LCI, puis à Envoyé spécial et plus tard à Canal Arte, où j’ai exercé comme rédacteur en chef, tout en gardant un pied sur le terrain.

Il y a une douzaine d’années, j’ai amorcé un tournant : j’ai fondé ma société de production pour explorer d’autres formats, réaliser des documentaires, et me consacrer davantage à l’écriture. En 2019, j’ai publié un essai sur la désinformation chez Plon. Dans le même temps, j’ai enseigné au Centre de formation des journalistes (CFJ), où j’ai également siégé au conseil d’administration, et j’ai animé la tranche 18h–20h du week-end sur LCI, en relais de celle de David Pujadas.

Comment cette opportunité à la tête de l’ESJ Paris s’est-elle présentée à vous ?

Un jour, j’ai été approché par un représentant de futurs actionnaires d’une école de journalisme en transition, à la recherche d’un profil hybride : journaliste expérimenté, mais aussi entrepreneur. Étant alors administrateur au CFJ et dirigeant de ma propre société, je répondais à ces critères.

Ils m’ont demandé quel regard je portais sur l’état actuel du journalisme. J’ai partagé mes inquiétudes : baisse du niveau général, lacunes en culture, dérives militantes, précarisation croissante… Ce n’est un secret pour personne : le modèle économique du journalisme, à l’heure où tout est gratuit sur Internet, est en crise.

Les rédactions se paupérisent, et pourtant, pour espérer recréer de la valeur et restaurer la confiance du public, il faudrait des journalistes d’un très haut niveau, rigoureux, curieux, honnêtes, exigeants.

Je suis de ceux qui pensent que la qualité est la seule voie possible pour redonner de la légitimité à notre métier. On ne paiera pour lire du journalisme que si celui-ci est remarquable. Le succès de certains médias en témoigne : je pense à Mediapart, que je ne porte pas nécessairement dans mon cœur, mais dont on ne peut nier le sérieux du travail. Le public accepte de s’abonner lorsqu’il perçoit une véritable plus-value.

Mon diagnostic l’a fait sourire : l’ESJ Paris venait tout juste d’être rachetée… et il m’a proposé de les rejoindre dans cette nouvelle aventure.

Vous aviez une carrière et une vie déjà bien installée. Vous deviez pressentir que vous lancer dans cette aventure ne se ferait pas sans heurts, comme l’a d’ailleurs confirmé la polémique médiatique qui a suivi l’annonce du rachat de l’établissement. Qu’est-ce qui vous a convaincu, malgré tout, de franchir le pas ? 

Lorsque la proposition de participer à la relance de l’ESJ Paris m’est faite, je saisis immédiatement la portée audacieuse et enthousiasmante du projet. Mais une petite alarme s’allume : l’école traîne une réputation abîmée, les difficultés sont bien réelles. Ma vie est déjà bien remplie, structurée, installée. Et là, on me proposait un saut dans l’inconnu, un pari un peu fou.

Je rentre chez moi, j’en parle autour de moi, et tout le monde me répond, comme une évidence : « Mais bien sûr que tu vas le faire ! » Ma femme, elle, n’hésite pas une seconde. Et moi qui dors profondément d’ordinaire, je passe une nuit blanche à imaginer non seulement le redressement de l’école, mais son avenir, sa transformation, son ambition retrouvée.

Au matin, la décision s’impose. Je propose une aide pro bono : réaliser un audit, établir un diagnostic honnête, et formuler des recommandations concrètes. Dans l’intervalle, je rencontre Vianney d’Alençon, futur président de l’école. L’échange est riche, stimulant. Je sens qu’il y a derrière ce projet des personnes de qualité.

Mais lorsque je découvre l’école, c’est un choc. Les lieux sont en piteux état, la situation est objectivement très délicate. Et pourtant, je ressens un véritable élan, justement parce qu’il y a tout à faire. Une fois le rachat officialisé, je me retrouve, presque malgré moi, à y consacrer plusieurs jours par semaine, porté par le besoin d’agir et par la dynamique du projet.

Je remets finalement un rapport d’une trentaine de pages. J’y propose des pistes pour refonder une école fidèle à ce que l’ESJ Paris fut autrefois : une institution mythique, singulière dans le paysage journalistique, reconnue pour son sérieux. Mes propositions sont toutes adoptées par les actionnaires. C’est pour moi un signe fort : notre vision est partagée. Alors, très naturellement, presque sans qu’il soit besoin de l’énoncer clairement, une décision commune s’impose : « Il faut y aller ! »

Le rachat de l’ESJ Paris est annoncé le 15 novembre, dans un climat médiatique agité. Vous remettez votre rapport, assorti de recommandations, et votre nomination à la tête de l’établissement intervient en décembre, avant une prise de fonctions effective au début de l’année suivante. Concrètement, comment se sont déroulés les premiers pas de cette aventure entrepreneuriale ?

Chaque tâche prise isolément pourrait justifier un poste à temps plein. Mais ce qui rend l’aventure aussi exigeante que stimulante, c’est d’avoir dû tout faire en même temps.

Il s’agissait d’abord de reprendre une école fraîchement cédée, dans un climat d’incertitude pour certains, de traumatisme pour d’autres. Il a fallu tout d’abord rassurer les étudiants qui ne s’imaginaient pas qu’un changement de gouvernance allait bouleverser leur année, puis évaluer les niveaux, comprendre les dynamiques pédagogiques…

La reprise impliquait aussi de maintenir l’équipe en place, salariés comme intervenants, avec tout ce que cela comporte de contraintes contractuelles… et de tensions. Une polémique médiatique est née au mois de janvier, en réalité liée à des impayés de l’ancienne direction. Il a fallu désamorcer cette colère légitime, avidement relayée par une certaine presse, expliquer, rassurer, et surtout, régler ce qui devait l’être.

Mais au-delà de la gestion quotidienne, le cœur de ma mission consistait à repenser l’école de fond en comble, et ce, dans un délai très contraint. Nous avons trouvé de nouveaux locaux, entièrement réécrit le programme pédagogique, et lancé un cycle de conférences ambitieux : Les Mardis de l’ESJ. Et ce n’est qu’un début. Nous avons engagé des discussions pour établir des partenariats académiques et professionnels de haut niveau. Les chantiers sont nombreux.

Sitôt le rachat de l’ESJ Paris annoncé, l’attention médiatique s’est immédiatement portée sur la nature de la formation qui serait dispensée aux étudiants. Comment le programme pédagogique a-t-il été conçu ?

Heureusement, au sein de l’équipe actionnariale, plusieurs personnes sont arrivées avec des idées claires, et que je partage. Mais surtout, nous avons mis en place un comité pédagogique. À sa tête, Bernard de La Villardière, pleinement engagé, apporte à la fois son expérience de terrain et une véritable hauteur de vue.

Autour de lui, des figures intellectuelles et médiatiques de premier plan ont été réunies : le philosophe Rémi Brague, le journaliste Guillaume Roquette, l’économiste Olivier Babeau, la journaliste Sonia Mabrouk, et bien d’autres.

C’est dans ce cadre collégial, nourri de confrontations d’idées et porté par une exigence d’excellence, que la refonte du programme a pu être menée tambour battant. Il n’a pas été pensé dans le huis clos d’une direction, mais construit à partir d’une diversité d’expertises, d’expériences et de regards croisés. C’est, à mes yeux, ce qui fait toute sa valeur.

Dans une tribune publiée dans Le Nouvel Obs, 650 étudiants en journalisme estiment que l’ESJ Paris risque de devenir « un vecteur d’idéologies racistes, classistes, sexistes et queerphobes ». Son rachat, estiment-ils, incarne une offensive contre la formation journalistique elle-même, ainsi qu’une soumission croissante de l’indépendance journalistique à des intérêts économiques, politiques et idéologiques. Votre projet pédagogique sera-t-il, comme le soutiennent ces étudiants, l’expression d’un « projet conservateur » assumé ?

En France, il est tout simplement impossible de créer une formation à visée idéologique ou politique : toutes les écoles, publiques ou privées, sont strictement encadrées par l’État, en l’espèce, dans notre cas, par les ministères du Travail et de l’Enseignement supérieur. Les programmes doivent être validés par le rectorat, donc imaginer qu’une école privée pourrait diffuser des contenus politiquement orientés relève d’une méconnaissance manifeste du cadre universitaire français.

Ce que certains interprètent comme une démarche idéologique est en réalité un recentrage sur les fondamentaux du journalisme, aujourd’hui trop souvent négligés, bien qu’ils forment pourtant au sein de la profession un consensus partagé.

Concrètement, comment s’articulera cette formation alors ?

L’un des axes majeurs de notre projet pédagogique, c’est tout d’abord de restaurer un haut niveau de culture générale, qui constitue aujourd’hui l’un des points de fragilité majeurs au sein de la profession.

C’est pourquoi notre programme prévoit des enseignements solides en géopolitique, défense, histoire des idées, économie – un domaine où l’ignorance journalistique fait parfois des ravages -, mais aussi en droit et sciences dures, disciplines essentielles pour comprendre le monde contemporain.

À cela s’ajoutera un travail soutenu sur le français, face à une dégradation alarmante de la maîtrise de la langue chez bien des journalistes. Je m’amuse, non sans une certaine consternation, à compiler des captures d’écran d’alertes d’actualité envoyées par de grands médias nationaux. Elles sont émaillées de fautes élémentaires d’orthographe, de grammaire ou de syntaxe. Comment un journaliste peut-il être pris au sérieux si l’enveloppe même de son information est négligée ?

Ce socle généraliste représentera environ la moitié de la formation. L’autre moitié sera consacrée à la pratique : écriture, enquête, vidéo, radio, vérification de l’information… La pédagogie alternera entre enseignements théoriques le matin, dispensés par des experts et universitaires, puis ateliers pratiques l’après-midi.

La vie de l’école sera également rythmée par des événements structurants comme Les Mardis de l’ESJ, un cycle de conférences accueillant de grandes personnalités et suivi d’exercices rédactionnels, ou encore des disputatio, débats argumentés où les étudiants développeront leur esprit critique.

Enfin, nous développerons également l’esprit entrepreneurial : les étudiants concevront en groupe leur propre projet de média, encadrés par des professionnels, avec un accompagnement jusqu’à la possible incubation des projets les plus prometteurs : cela peut être un site, un podcast, un pure player, un magazine papier…

Oui, l’exigence sera au rendez-vous. Mais ils travailleront dans des conditions exceptionnelles, entourés de professionnels reconnus, avec des débouchés réels. Je suis sincèrement convaincu que l’ESJ Paris va devenir une pépinière intellectuelle et professionnelle.

Sondage après sondage, les enquêtes d’opinion font état d’une érosion continue de la confiance des Français envers les journalistes, souvent jugés insuffisamment objectifs ou indépendants d’intérêts divers. Cette défiance se traduit souvent par une remise en cause même de la véracité des informations diffusées. À cela s’ajoute une polarisation du paysage médiatique : désormais, ce n’est plus seulement l’angle sous lequel un sujet est traité qui alimente la controverse, mais parfois le simple fait de l’aborder, perçu en soi comme un geste engagé et partisan. Vous évoquiez un peu plus tôt la nécessité de revenir aux fondamentaux du journalisme. Quelle vision portez-vous de ce métier ?

La presse a toujours été traversée par des sensibilités politiques, et cela participe d’un paysage pluraliste. Ce qui est aujourd’hui inquiétant, c’est l’érosion progressive des espaces de dialogue entre ces sensibilités. Là où, il y a encore trente ans, des journalistes de Libération et du Figaro pouvaient débattre, se confronter avec respect, voire se lier d’amitié, le milieu journalistique s’est progressivement refermé sur lui-même. La polarisation a gagné l’intérieur des rédactions. On ne débat plus : on se méfie, on disqualifie.

Cette logique est particulièrement ancrée dans certains médias à gauche, où l’on tend à s’enfermer dans des visions idéologiques étroites, jusqu’à exclure toute forme de contradiction. Le journalisme, alors, perd sa vocation première : il cesse d’être un métier de recherche des faits pour devenir un instrument de validation d’opinions.

Je dis souvent à mes étudiants que le journalisme est un métier d’ouvrier, au sens le plus noble du terme. Il ne s’agit pas de produire du commentaire, mais avant toute chose d’enquêter, vérifier, rapporter des faits, ces faits qui constituent pour le public une matière première fiable sur laquelle il pourra fonder ses opinions.

Or aujourd’hui, la figure du chroniqueur a supplanté celle du reporter. Chacun a une opinion, chacun veut l’exprimer, la mettre en scène. Ce phénomène s’accentue avec les nouvelles générations. Le réel devient un décor pour leur propre image. Autrefois, on filmait ce qui se passait devant soi. Aujourd’hui, on se filme soi-même face au monde. Cette dynamique narcissique éloigne le journalisme de sa mission essentielle.

Aussi, il est urgent de remettre la culture du terrain au centre de la formation. Aller sur place, interroger, confronter les sources, prendre le temps de comprendre : cela demande de l’effort, mais c’est ce qui fait la valeur du métier. C’est cette exigence que nous voulons réinstaller comme socle à l’ESJ Paris : faire primer les faits, cultiver la nuance, former des journalistes capables d’esprit critique, mais aussi de retenue.

Cela implique aussi de réhabiliter une qualité devenue rare : la modestie. Dans une époque dominée par la mise en scène de soi et l’autopromotion permanente, il faut rappeler que le journalisme n’est pas un terrain d’expression de soi, mais un travail d’utilité publique. Le journaliste n’est pas là pour briller, mais pour bien faire son travail. Et c’est déjà bien suffisant.

J’aime donner à mes étudiants un exemple simple. Une manifestation a lieu. Les organisateurs annoncent 3.000 personnes, les opposants 1.000. Le rôle du journaliste n’est pas de choisir un camp, mais d’enquêter, de compter, et de rapporter ce qu’il a constaté. C’est cela, le cœur du métier : la recherche honnête de la vérité.

La figure du journaliste déconnecté des réalités de la « France réelle » revient fréquemment dans les critiques adressées à la profession. Selon vous, cette déconnexion tient-elle au fait que les journalistes sont de moins en moins présents sur le terrain ?

En partie, oui, même s’il faut aussi reconnaître l’impact des contraintes économiques que j’évoquais en début d’entretien et qu’on ne peut balayer d’un revers de main. Une autre difficulté majeure tient au fait qu’une large partie des journalistes viennent aujourd’hui d’un milieu urbain, souvent parisien ou issu des grandes métropoles, ce qui les rend peu représentatif de cette France réelle.

Or, le monde du journalisme a besoin de profils provinciaux, ceux qui viennent des zones rurales, des petites villes, des périphéries. Je force un peu le trait, mais on ne peut pas faire du journalisme à l’échelle nationale en restant enfermé dans le prisme du 18ᵉ arrondissement de Paris. L’ESJ est une école basée à Paris. Mais cela ne doit en aucun cas faire de nous une école parisianiste.

La perte de confiance envers les médias traditionnels s’accompagne d’un essor significatif des médias dits alternatifs, ainsi que des formats longs comme les podcasts, à l’image, par exemple, du succès de Joe Rogan aux États-Unis. Ces nouveaux canaux d’information, aux côtés des réseaux sociaux, redessinent en profondeur les usages et les rapports à l’actualité. Lors de la dernière campagne présidentielle américaine, Donald Trump a su tirer parti de cette mutation médiatique pour mobiliser son électorat et remporter la victoire. Quel regard portez-vous sur cette transformation du paysage médiatique ? Et surtout, comment entendez-vous préparer les futurs journalistes à évoluer dans ce nouvel écosystème ?

Sur ce point, j’adopte une approche très pragmatique. Qu’on le veuille ou non, les usages évoluent, les modes d’information changent, et il serait absurde de former des journalistes sans les inscrire pleinement dans leur époque.

Lors des nombreux entretiens d’admission que je conduis chaque semaine, je pose toujours la même question : « Comment vous informez-vous ? » Certains citent encore, avec une certaine élégance, la presse écrite dite traditionnelle. Mais la majorité évoque désormais Internet, les réseaux sociaux ou les médias dits alternatifs. Et cela ne me surprend pas. C’est le reflet de notre temps, tout simplement.

Alors, comment prépare-t-on de futurs journalistes dans un tel paysage ? Là encore, je reviens à une idée simple : le rôle de l’école, c’est de leur transmettre des outils, une rigueur intellectuelle, une méthode, une éthique. En somme, de leur apprendre à développer des réflexes professionnels avant d’avoir des réflexes militants.

Qu’un étudiant choisisse ensuite de mettre ses compétences au service d’un média alternatif ou d’une rédaction plus institutionnelle relève de sa liberté individuelle. Encore faut-il, pour cela, qu’il ait acquis un vrai savoir-faire.

Ce qui alimente aujourd’hui la défiance envers les médias traditionnels, ce n’est pas tant leur format que la perception d’un biais idéologique : une forme de militantisme déguisé en information. Et cette subjectivité, même lorsqu’elle épouse les convictions du lecteur, finit par éveiller la méfiance.

C’est pourquoi, à mes yeux, l’une des grandes urgences de la formation journalistique consiste à réhabiliter une forme de modestie professionnelle. C’est l’un des fondements du projet que nous portons aujourd’hui à l’ESJ Paris.

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