Employée de Bloomberg arrêtée: L’UE demande la libération des reporters détenus en Chine

Par Epoch Times avec AFP
13 décembre 2020 07:54 Mis à jour: 13 décembre 2020 07:54

L’Union européenne a exhorté la Chine a relâcher tous les journalistes détenus en lien avec leur travail, après l’arrestation d’une employée chinoise de l’agence Bloomberg.

Haze Fan a été emmenée lundi de son domicile de Pékin par des policiers en civil, a rapporté l’agence financière, précisant avoir reçu jeudi confirmation de sa détention « sur des soupçons de participation à des activités mettant en danger la sécurité nationale », une accusation grave qui peut couramment se traduire par de nombreuses années de prison.

« Toutes les personnes arrêtées et détenues en lien avec leur travail de journaliste doivent être immédiatement relâchées », a déclaré samedi dans un communiqué un porte-parole de l’Union européenne.

Le communiqué évoque « d’autres journalistes ou citoyens chinois qui ont disparu cette année, ou été arrêtés ou persécutés pour leur couverture » de l’actualité.

« Nous attendons des autorités chinoises qu’elles lui accordent une assistance médicale si nécessaire, l’accès à un avocat de son choix et la possibilité de contacter sa famille », poursuit le communiqué au sujet de Mme Fan.

Supervision des médias étrangers

Le ministère chinois des Affaires étrangères, chargé de la supervision des médias étrangers, avait précisé qu’elle faisait l’objet « d’une enquête et de poursuites conformément à la loi ».

L’agence Bloomberg s’est de son côté dite « très inquiète pour elle », ajoutant qu’elle tentait « d’obtenir plus d’informations ».

Les ressortissants chinois n’ont pas le droit de travailler en tant que journalistes pour des médias étrangers et sont cantonnés au rôle « d’assistant de rédaction ».

Le nom de Mme Fan, employée par Bloomberg depuis 2017, apparaît ainsi au bas de nombreuses dépêches de l’agence américaine, pour y avoir contribué.

La détention de Haze Fan intervient quelques mois après celle d’une journaliste australienne d’origine chinoise, Cheng Lei, employée par la chaîne de télévision nationale CGTN, destinée au public anglophone.

Deux autres journalistes australiens employés par des médias de ce pays avaient fui la Chine début septembre après avoir été interrogés par la police sur le cas de Mme Cheng, également poursuivie pour atteinte à la sécurité nationale, une accusation souvent synonyme d’espionnage.

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