Les États-Unis imposent des interdictions de voyage aux responsables chinois impliqués dans des persécutions religieuses ou politiques

Par Michael Washburn
22 mars 2022 22:17 Mis à jour: 22 mars 2022 22:18

En ce 21 mars, les États‑Unis ont annoncé qu’ils allaient imposer des restrictions dans la délivrance de visas aux fonctionnaires chinois responsables d’« actes répressifs » contre des minorités ethniques et religieuses en Chine et à l’étranger, notamment aux États‑Unis.

Ces restrictions empêcheront les fonctionnaires chinois impliqués dans la persécution de divers groupes de victimes de se rendre aux États‑Unis.

« Les États‑Unis rejettent les efforts déployés par les autorités [chinoises] pour harceler, intimider, surveiller et enlever les membres de groupes ethniques et religieux minoritaires, y compris ceux qui cherchent refuge à l’étranger, ainsi que les citoyens américains qui s’expriment au nom de ces populations vulnérables », a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken dans un communiqué.

« Nous sommes déterminés à défendre les droits de l’homme dans le monde entier et nous continuerons à utiliser toutes les mesures diplomatiques et économiques nécessaires pour inciter à la responsabilisation. »

Antony Blinken a précisé que des sanctions seraient imposées à ceux qui « sont considérés comme responsables ou complices de politiques ou d’actions visant à réprimer » les croyants religieux, les minorités ethniques, les journalistes, les organisateurs syndicaux, les militants des droits de l’homme, les dissidents et les manifestants pacifiques en Chine et à l’étranger.

La déclaration n’offre pas plus de précision sur les personnes ciblées ni sur leur nombre. Un porte‑parole du département d’État, en réponse à une demande de renseignements formulée par Epoch Times, a déclaré que « les dossiers de visa individuels sont confidentiels et nous ne pouvons pas fournir de détails sur les personnes qui sont ou seront affectées ».

Le département d’État, sous les administrations Trump et Biden, a déjà imposé des sanctions à l’encontre de responsables chinois impliqués dans divers abus, tels que la répression à Hong Kong, la persécution du groupe spirituel Falun Gong ou l’oppression des Ouïghours dans le Xinjiang.

En mai dernier, l’administration Biden a sanctionné Yu Hui, ancien directeur d’un organe du gouvernement chinois chargé de persécuter le Falun Gong dans la ville de Chengdu, située dans le sud‑ouest de la Chine, en lui interdisant, ainsi qu’à sa famille immédiate, d’entrer aux États‑Unis.

Parmi les pratiquants de Falun Gong arrêtés sous la surveillance de M. Yu figure Pan Xiaojiang, assistante judiciaire auprès d’un tribunal intermédiaire de la province du Sichuan, dont Chengdu est la capitale.

Pan Xiaojiang a été arrêtée à son domicile et condamnée à quatre ans de prison après avoir accroché une banderole visant à sensibiliser le public quant à la persécution de ses convictions spirituelles par Pékin. Deux autres personnes arrêtées avec elle, dont un étudiant, ont été condamnées à deux ans de prison chacune. Une douzaine de voitures de police encerclaient le tribunal lors de sa comparution, selon Minghui.org, un site Internet basé aux États‑Unis qui suit les persécutions.

Ces nouvelles mesures sont adoptées moins d’une semaine après l’annonce faite par le département de la Justice (DOJ) de l’inculpation de cinq personnes soupçonnées d’être impliquées dans des projets de grande envergure visant à espionner, intimider et harceler des dissidents chinois basés aux États‑Unis. Leurs crimes présumés s’inscrivent dans le cadre de la vaste campagne de « répression transnationale » menée par le régime communiste chinois, ont déclaré des responsables du DOJ.

Antony Blinken exige également que le régime chinois cesse de mener sa répression transnationale, notamment en s’efforçant de réduire au silence les militants américains ouïghours et d’autres personnes en retirant à leurs familles en Chine la possibilité de quitter le pays.

« Les États‑Unis réaffirment leur soutien à ceux qui s’expriment courageusement malgré la menace de représailles », a déclaré le secrétaire d’État.

« Nous demandons au gouvernement de la RPC de mettre fin au génocide et aux crimes contre l’humanité en cours au Xinjiang, aux politiques répressives au Tibet, à la répression des libertés fondamentales à Hong Kong, ainsi qu’aux violations et abus des droits de l’homme, y compris les violations de la liberté religieuse, ailleurs dans le pays. »

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