Ethiopie: l’armée menace la capitale du Tigré d’un assaut « impitoyable »

Par Epoch Times avec AFP
22 novembre 2020 15:31 Mis à jour: 22 novembre 2020 15:35

L’armée éthiopienne a prévenu dimanche de l’imminence d’une virulente attaque contre Mekele, capitale régionale dissidente du Tigré et siège du gouvernement local que le pouvoir fédéral cherche à déloger, appelant les civils à fuir tant qu’il est encore temps.

« La prochaine bataille décisive est d’encercler Mekele avec des chars », a déclaré à des médias gouvernementaux un porte-parole de l’armée, Dejene Tsegaye, menaçant d’assiéger la ville, fief du Front de libération des peuples du Tigré (TPLF) qui dirige la région.

Ce porte-parole a ajouté à l’attention du demi-million d’habitants: « Sauvez-vous. Des directives vous ont été communiquées pour vous dissocier de la junte, après il n’y aura aucune pitié ».

L’armée avance vers Mekele

Prix Nobel de la paix en 2019, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclenché cette opération le 4 novembre contre le TPLF, les accusant de chercher à déstabiliser le gouvernement fédéral et d’avoir attaqué deux bases militaires éthiopiennes dans la région, ce que nient les autorités tigréennes.

Samedi, le gouvernement avait affirmé que l’armée avançait vers Mekele et avait pris le contrôle de plusieurs villes, dont Aksoum et Adigrat, à quelque 117 km au nord de la capitale régionale.

« Les forces militaires ont pris le contrôle de la ville Edaga Hamus, qui est sur la route allant d’Adigrat à Mekele » et située à 100 km de Mekele, a déclaré dimanche une agence gouvernementale, Ethiopia State of Emergency Fact Check.

-Des membres de la milice Amhara, combattent aux côtés des forces fédérales et régionales contre la région nord du Tigray, le 8 novembre 2020. Photo par Eduardo Soteras / AFP via Getty Images.

« Les forces sont actuellement en train d’avancer vers le dernier objectif de l’opération, la ville de Mekele », a-t-elle ajouté.

Aucune des affirmations de l’un ou l’autre camp ne sont vérifiables de source indépendante, le Tigré étant quasiment coupé du monde.

L’opération militaire ne cible pas les civils

Le TPLF a assuré samedi que des civils avaient été tués lors d’un « intense bombardement » d’Adigrat par l’armée éthiopienne. Le gouvernement affirme que l’opération militaire ne cible pas les civils.

Aucun bilan précis des combats, qui ont fait au moins des centaines de morts depuis le 4 novembre, n’est disponible de source indépendante.

Mais plus de 36.000 Ethiopiens ont déjà gagné le Soudan, selon la Commission des réfugiés du Soudan.

Après avoir dominé durant 15 ans la lutte armée en Ethiopie contre le régime militaro-marxiste du Derg, renversé en 1991, le TPLF a contrôlé d’une main de fer durant près de trois décennies l’appareil politique et sécuritaire du pays, avant d’être progressivement écarté par M. Abiy depuis qu’il est devenu Premier ministre en 2018.

Soutenez les médias indépendants et impartiaux, car il est désormais si difficile d’obtenir la vérité. C’est maintenant plus important que jamais. Partagez cet article pour aider davantage de personnes à connaître les faits. Merci

Nouvel Horizon – Révélations de fraudes aux élections américaines

Le saviez-vous ? 

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

 

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.