SANTé

Étude des CDC: association positive entre l’exposition à l’aluminium liée aux vaccins et l’asthme persistant chez les enfants

octobre 7, 2022 18:50, Last Updated: octobre 7, 2022 21:40
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Une étude financée par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a trouvé une « association positive » entre l’exposition à l’aluminium liée aux vaccins et l’asthme persistant.

L’étude (pdf), publiée le 28 septembre dans la revue médicale Academic Pediatrics, visait à « évaluer les effets cumulatifs de l’exposition à l’aluminium provenant des vaccins administrés avant l’âge de 24 mois [2 ans] » et à voir si ce groupe d’enfants développait de l’asthme entre 2 et 5 ans.

Les auteurs de l’étude de cohorte rétrospective comprenaient des membres actuels et anciens des CDC. Ils ont analysé les données d’une cohorte de 326.991 enfants nés entre 2008 et 2014 dans sept organisations de soins médicaux à travers les États-Unis. Ces organisations participent au Vaccine Safety Datalink, un réseau de groupes de santé qui collaborent avec les CDC pour étudier la sécurité des vaccins.

Les résultats de l’étude d’observation ont montré que les enfants ayant reçu la plupart ou la totalité des vaccins recommandés contenant de l’aluminium (>3,00 mg d’exposition à l’aluminium) avaient un risque au moins 36% plus élevé d’être diagnostiqués comme souffrant d’asthme persistant que les enfants qui ont reçu moins de vaccins (≤3,00 mg d’exposition à l’aluminium).

Environ 6% des enfants atteints d’eczéma et 2,1% des enfants sans eczéma ont développé un asthme persistant au cours de l’étude. Chaque milligramme supplémentaire d’exposition à l’aluminium lié à la vaccination a été associé à des taux d’asthme persistant 1,26 fois et 1,19 fois plus élevés chez les enfants avec et sans eczéma, respectivement.

Dans l’ensemble, il y avait une « association positive » entre l’exposition à l’aluminium liée à la vaccination et l’asthme persistant, ont déclaré les auteurs, mais ils n’ont pas conclu sur un quelconque lien de causalité. « Une étude supplémentaire de cette hypothèse est justifiée », ont-ils ajouté.

Une fillette de 2 ans reçoit sa première dose du vaccin Covid-19 de Pfizer au UW Medical Center – Roosevelt à Seattle, Wash. le 21 juin 2022. (David Ryder/Getty Images)

Les CDC ne modifient pas leurs recommandations en matière de vaccins

Sur leur site Internet, les CDC ont déclaré qu’ils « ne modifient pas les recommandations relatives aux vaccins sur la base de cette seule étude, mais qu’une enquête plus approfondie est nécessaire sur cet indicateur de sécurité potentiel ».

Dans une déclaration adressée à plusieurs médias, les CDC ont noté que l’étude « présente des limites importantes que les auteurs reconnaissent ». Ils ont ajouté à propos de l’étude : « Nous reconnaissons que ces résultats peuvent sembler inquiétants pour certains parents, mais les preuves des avantages des vaccins restent écrasantes. »

Selon l’auteur principal de l’étude, Matthew Daley, si un lien est établi entre l’exposition à l’aluminium liée aux vaccins et l’asthme persistant, les avantages des vaccins l’emportent apparemment malgré tout sur le risque d’asthme. Mais dans un tel cas, le lien pourrait éventuellement susciter de nouveaux travaux visant à revoir la conception des vaccins, a-t-il ajouté.

Plusieurs études antérieures ont étudié la question, sans trouver de lien entre les vaccins infantiles contenant de l’aluminium, les allergies et l’asthme. Mais d’autres recherches ont établi un lien entre l’aluminium présent dans les lieux de travail industriels et l’asthme. Et les souris auxquelles on a injecté de l’aluminium subissent une réaction du système immunitaire qui provoque le type d’inflammation des voies respiratoires observé dans l’asthme infantile.

« Sur la base de ce que je considère comme des données animales limitées, il existe un risque théorique que l’aluminium contenu dans les vaccins puisse influencer le risque d’allergie », a estimé Matthew Daley.

L’aluminium utilisé dans l’adjuvant des vaccins

L’étude a été lancée en 2013 après la demande de l’Institute of Medicine, désormais connu sous le nom de National Academy of Medicine, d’intensifier les recherches fédérales sur la sécurité des vaccins pour enfants, notamment leur utilisation d’aluminium.

Avant l’âge de 2 ans, les enfants doivent être vaccinés contre 15 maladies, selon les recommandations américaines. Des adjuvants à base d’aluminium entrent dans la composition des vaccins pour sept d’entre elles.

Selon le site Internet des CDC, « les adjuvants contenant de l’aluminium sont des ingrédients utilisés dans les vaccins depuis les années 1930. » Un adjuvant est un ingrédient utilisé dans certains vaccins pour aider à déclencher une réaction immunitaire plus forte. « En d’autres termes, les adjuvants aident les vaccins à mieux fonctionner. »

« Les vaccins avec adjuvant peuvent provoquer plus de réactions locales (telles que rougeur, gonflement et douleur au point d’injection) et plus de réactions systémiques (telles que fièvre, frissons et courbatures) que les vaccins sans adjuvant », poursuit le site.

Les CDC notent que l’aluminium fait partie des métaux courants que l’on trouve dans la nature et qu’il est présent dans l’air, les aliments et l’eau.

Une fillette porte une broche reçu après avoir eu sa première dose du vaccin Covid-19 de Pfizer dans les bureaux de Beaumont Health à Southfield, Michigan, le 5 novembre 2021. (Jeff Kowalsky/AFP via Getty Images)

Une augmentation des taux d’allergies et d’asthme chez les enfants aux États-Unis a été constatée pendant une période de 30 ans à partir de 1980 environ, et certains scientifiques se sont demandé s’il y avait un lien entre cela et les vaccins contenant de l’aluminium.

Les CDC ont fait remarquer à STAT, par courriel, que l’augmentation de l’asthme chez les jeunes enfants à partir de 1980 environ est antérieure à l’ajout d’aluminium dans les vaccins, qui a eu lieu vers 1991.

Ils ont également indiqué que d’autres facteurs qui n’ont pas pu être mesurés par les auteurs de l’étude pourraient avoir contribué à une augmentation de l’asthme chez les enfants. Il s’agit notamment des antécédents familiaux d’asthme, du tabagisme passif, ainsi que d’autres modes d’exposition à l’aluminium ou à d’autres contaminants par le biais de l’alimentation ou de l’environnement, qui peuvent contribuer à une mauvaise santé et favoriser l’asthme de l’enfant.

« Nous espérons que des études supplémentaires pourront rapidement apporter plus de clarté, mais au moins d’après les données sur les tendances nationales, il semble que les adjuvants des vaccins à base d’aluminium n’expliquent pas les tendances générales que nous observons », ont conclu les CDC pour STAT.

Selon Brian Hooker, le responsable scientifique de Children’s Health Defense, l’étude a admis que « l’asthme [était] corrélé à l’exposition à l’aluminium, tant chez les enfants atteints d’eczéma que chez les enfants sans eczéma ».

Il a constaté que l’étude financée par les CDC n’a pas comparé les résultats des enfants vaccinés avec ceux des enfants qui n’ont pas été exposés à l’aluminium dans leurs vaccins : « Une véritable comparaison devrait être [effectuée] entre l’exposition maximale à l’aluminium à l’âge de 2 ans (qui est d’environ 4 mg d’adjuvant d’aluminium total injecté) et un groupe à exposition nulle », rapporte The Defender.

Brian Hooker a cité une analyse dont il est l’auteur avec Neil Miller, publiée en 2020, qui montre un « rapport des chances de 4,49 (statistiquement significatif) pour l’asthme chez les enfants vaccinés par rapport aux enfants non vaccinés ». Il a précisé que l’analyse était basée sur les cas de vaccins dans la première année de vie. « Le CDC semble confirmer mes résultats ici », a-t-il dit.

L’Associated Press a contribué à cet article.

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