Depuis ce printemps 2022, avec la mise en redressement judiciaire du constructeur de maisons individuelles Maison Phénix, les chantiers sont stoppés. Un calvaire pour les futurs propriétaires, dont les remboursements doivent pourtant continuer de s’effectuer.
Il y a quelques mois, Laëtitia et Jesse, un jeune couple, ont décidé de faire construire une maison à Neaufles-Saint-Martin dans l’Eure. Pour ce faire, ils ont fait appel au célèbre constructeur de maisons individuelles Maison Phénix. Problème, depuis le 24 mai 2022, le groupe Geoxia dont fait partie la société Maison Phénix est confronté à des difficultés économiques et financières et a été placé en redressement judiciaire.
En conséquence, tous les chantiers en cours sont à l’arrêt pour une durée indéterminée, a rapporté France 3 Régions. Une terrible situation qui touche des centaines de clients, dont les remboursements continuent malgré tout. « C’est notre projet et on voit notre maison à l’arrêt, on voit des frais bancaires s’additionner. Ça a un impact dans notre vie quotidienne. On se sent abandonnés… » déplorent Laëtitia et Jesse.
#Eure Alors qu’ils continuent de payer chaque mois, le chantier de leur maison est à l’arrêt ⤵️https://t.co/RDbTQvqFz4
— France 3 Normandie (@f3normandie) June 3, 2022
Seule solution pour les propriétaires, attendre que le groupe Geoxia trouve un repreneur. Ou, s’il y a liquidation, l’achèvement des constructions pourra se faire par une autre entreprise désignée dans le cadre de la garantie de livraison souscrite. « Je suis très déçue, je n’y crois plus du tout. Ça peut durer des années : on ne sait pas, c’est une situation inconnue », a confié Laëtitia.
Désormais, c’est au tribunal de commerce de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, de décider soit de la liquidation, soit de la reprise. Une décision qui sera prise pour le 24 juin 2022.
De son côté, le groupe Geoxia a déclaré avoir accumulé les difficultés depuis la crise sanitaire du Covid et être « affaibli par le double effet de la pandémie et de l’inflation ». Selon Geoxia, la situation s’explique par le fait « de ne pas avoir obtenu de prêt garanti par l’Etat pendant la crise du Covid, mais aussi par la crispation dans les relations avec les assureurs du marché ».
« L’augmentation du coût des matières premières, la hausse du prix de l’énergie début 2022 et les conséquences de la guerre en Ukraine » ont également pesé dans la balance, a conclu le groupe Geoxia.
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