Une information judiciaire a été ouverte pour « évasion » contre le fugitif qui s’est évadé de la prison de Périgueux dans la nuit du mardi au mercredi 31 août et pour « complicité d’évasion » contre son co-détenu soupçonné de l’avoir aidé à s’enfuir, a annoncé le parquet.
« Il ressort en effet des premiers actes d’enquête menés par le service de police judiciaire de Périgueux que le co-détenu de l’évadé est suspecté d’avoir apporté son assistance dans la préparation et la commission des faits », a déclaré vendredi la procureure de la République Solène Belaouar dans un communiqué.
Pour se faire la belle, ce détenu « de petit gabarit » « a écarté avec un pied de table les barreaux de la cellule », qui ont ensuite été remis en place après son départ. Le fugitif a ensuite sectionné une « grille de métal déployé » et pris la fuite en passant par le toit en se servant des travaux de couverture en cours dans la maison d’arrêt, selon une autre source proche de l’enquête
Pour tromper au petit matin la vigilance du gardien, des vêtements avaient été glissés en boule dans son lit pour faire croire qu’il dormait. La découverte de son évasion n’a eu lieu que le lendemain après-midi.
Activement recherché, le détenu est un jeune homme âgé de 22 ans condamné en totalité à deux ans de prison en mars dernier pour cinq affaires de « délits routiers, de produits stupéfiants, de violences et outrage ». « Il n’a pas été condamné en Dordogne et n’est pas originaire du département », a-t-elle fait savoir auparavant.
Les barreaux… point faible de la prison
« On savait que le barreaudage aux fenêtres était un point faible. Cela aurait pu être évité si on avait été plus écoutés sur la priorité des travaux », a fait valoir Christophe Berthoumeyroux, responsable local du syndicat UFAP-UNSA, qui décrit un établissement « vétuste » et « surpeuplé avec 160 détenus pour 91 places ».
« Cela aurait pu arriver à n’importe quel gardien. Si on respectait le règlement à la lettre, on aurait des émeutes tous les jours », a poursuivi le syndicaliste qui réclame l’« amélioration urgente de la sécurité » de la prison ainsi que de « nouveaux postes de surveillants ».
En février 2021, deux fugitifs de nationalité moldave s’étaient échappé dans cette même prison en découpant les barreaux de leur cellule, au moyen d’une scie artisanale montée sur un manche à balai.
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