EXCLUSIF : Un rapport accuse des hôpitaux catholiques d’être liés à des opérations chirurgicales transgenres et à des avortements

Par Brad Jones
13 juin 2023 12:40 Mis à jour: 13 juin 2023 12:40

Le plus grand système de santé catholique des États-Unis aurait financé et effectué des chirurgies transgenres et d’autres interventions médicales « d’affirmation du genre », défiant les enseignements catholiques traditionnels, selon un rapport d’enquête communiqué à Epoch Times.

Le rapport de l’Institut Lepanto, une organisation catholique de recherche et d’éducation, publié le 12 juin, dénonce le CommonSpirit Health, une entité catholique, pour avoir « pratiqué et financé des interventions chirurgicales et des thérapies transgenres », notamment en prescrivant et en fournissant des hormones de sexe opposé et des bloqueurs de puberté à des patients.

Une vidéo promotionnelle accompagnant le rapport affirme : « L’engouement pour les transgenres a pris le monde à la gorge et est en train d’étouffer la vie du fondement de la civilisation : la famille. Et cela se passe sous le nez du Vatican ».

Dans ce rapport de 64 pages intitulé « CommonSpirit and the Sex-Change Industry (le CommonSpirit et l’industrie du changement sexuel) », l’auteur Michael Hichborn, fondateur et président de l’Institut Lepanto, explique les liens qui existent au sein du réseau de santé catholique aux États-Unis et ses liens directs avec le Vatican.

Michael Hichborn, qui se décrit comme un catholique de toujours, se dit à la fois « attristé » et « horrifié » par le déclin moral de certaines factions de l’Église catholique, et veut « s’assurer que les catholiques restent des catholiques et que ceux qui agissent au nom de l’Église catholique le font dans le respect de tous ses enseignements ».

Centre médical Dignity Health-St. Mary, un hôpital catholique qui fournirait des bloqueurs de puberté aux enfants et d’autres services transgenres, à Long Beach, en Californie, le 17 décembre 2020. (Apu Gomes/AFP via Getty Images)

Il affirme que ces interventions médicales se font au mépris des valeurs officielles de l’Église catholique, qui a traditionnellement rejeté le transgendrisme, l’homosexualité, les avortements et la contraception – autant de pratiques que le CommonSpirit encourage dans des dizaines d’hôpitaux et d’établissements médicaux aux États-Unis, d’après le rapport.

« En plus de pratiquer des opérations de changement de sexe, le CommonSpirit offre à ses employés des prestations qui couvrent les opérations de changement de sexe, les traitements hormonaux pour les transgenres et même les bloqueurs de puberté pour les enfants », selon le rapport.

Michael Hichborn a partagé avec Epoch Times son point de vue. Bien que l’on ne sache pas si le CommonSpirit Health a pratiqué des chirurgies transgenres directement sur des enfants, l’utilisation de bloqueurs de puberté suggère néanmoins qu’elle traite des mineurs pour la dysphorie de genre dans une certaine mesure.

« Ce qui est horrifiant quand on commence à s’intéresser à la science des bloqueurs de puberté et des hormones de transition, c’est de découvrir qu’ils causent des dommages permanents à ces enfants. Ils disent que les bloqueurs de puberté mettent en quelque sorte une pause à la puberté ou au développement pubertaire, mais c’est un mensonge », a-t-il affirmé. « Ils ne mettent pas de pause ; ils endommagent ces enfants au point que nombre d’entre eux finissent par être stériles. »

Le CommonSpirit Health tire son identité catholique de la Fédération catholique de la santé dont l’autorité est accordée par la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de Vie apostolique du Vatican à Rome, indique le rapport.

« La seule autorité dans l’Église qui a la capacité de juger les actions du CommonSpirit est le Vatican », a dévoilé Michael Hichborn à Epoch Times. « Le CommonSpirit étant une filiale de la Catholic Health Care Federation, elle n’est soumise qu’au Pape et aux instances dirigeantes du Pape à Rome. »

Les formulaires 990 de l’Internal Revenue Service (IRS) confirment non seulement que CommonSpirit Health bénéficie d’exemptions fiscales pour motifs religieux, mais aussi que l’organisation fait partie de l’Église catholique, selon Michael Hichborn.

Le CommonSpirit aurait promu le programme LGBT, y compris l’idéologie transgenre et la transition de genre auprès des enfants dans ses podcasts et lors de ses conférences, aurait collecté des fonds pour du matériel chirurgical de changement de sexe, aurait pratiqué des stérilisations chirurgicales, et au moins un de ses hôpitaux aurait pratiqué des avortements électifs, indique le rapport.

Des manifestants pro-vie se rassemblent devant le capitole de l’État de Californie à Sacramento, le 19 avril 2022. (John Fredricks/Epoch Times)

Felicity Simmons, la directrice de la communication du CommonSpirit Health, n’a pas répondu à de multiples demandes de renseignements.

Le 1er février 2019, le CommonSpirit Health a publié un communiqué de presse annonçant que Dignity Health et Catholic Health Initiatives « se sont réunis sous le nom de CommonSpirit Health » pour créer un nouveau système de santé catholique à but non lucratif dans 21 États.

Le rapport énumère 26 hôpitaux gérés par Dignity Health, une filiale du CommonSpirit, et 12 autres gérés par Virginia Mason Franciscan Health (VMFH) qui offrent des services de « soins de santé pour les transsexuels ». Deux de ces hôpitaux, le Saint Francis Memorial Hospital de San Francisco (SFMH) et le Virginia Mason Medical Center de Seattle, pratiquent prétendument des opérations chirurgicales de changement de sexe.

« La liste des interventions chirurgicales proposées par le Saint Francis Memorial Hospital de CommonSpirit comprend des opérations de reconstruction du visage et du corps visant à donner à l’individu une apparence plus masculine ou plus féminine, des opérations de reconstruction génitale, des opérations d’altération de la voix et une multitude d’autres abominations », selon le rapport.

La SFMH déclare sur sa page « À propos de nous » sur le site web de Dignity Health : « En tant que CommonSpirit Health, nous faisons connaître la présence curative de Dieu dans notre monde en améliorant la santé des personnes que nous servons, en particulier celles qui sont vulnérables, tout en faisant progresser la justice sociale pour tous ».

Selon une chronologie historique figurant sur le site web et incluse dans le rapport, le Dr Edward Falces a pratiqué la première opération chirurgicale pour transsexuels aux États-Unis à l’hôpital St. Francis Memorial en 1966.

« C’était la toute première », a déclaré Michael Hichborn.

Un flacon de testostérone utilisé pour les patients transgenres. (Avec l’aimable autorisation de Daisy Strongin)

Au fil des ans, de plus en plus de médecins ont commencé à pratiquer des chirurgies transgenres et, en 2016, l’Institut du genre de l’hôpital Saint Francis Memorial a été créé. En 2019, l’hôpital a accueilli la première conférence médicale de San Francisco sur la santé des transgenres, « marquant le lancement public de son Institut du genre avec des chirurgiens exclusivement transgenres ».

Des dizaines d’hôpitaux catholiques de Californie déclarent que leur politique est d’orienter les patients vers le Saint Francis Memorial Hospital pour des opérations de changement de sexe connues sous le nom de « soins d’affirmation du genre ».

L’hôpital continue de s’engager auprès de la « communauté LGBTQA+ » à « fournir à nos patients transgenres des chirurgies cruciales d’affirmation du genre réalisées par des chirurgiens experts », selon le site web.

En 2020, l’hôpital a reçu le titre de « LGBTQ Health Care Quality Leader » (leader de la qualité des soins de santé LGBTQ) de la Human Rights Campaign Foundation.

Le rapport note qu’en 2021, après le rachat de l’hôpital par le CommonSpirit Health, il a reçu l’accréditation « Centre d’excellence en chirurgie de confirmation du genre » de la Surgical Review Corporation, sur la base du nombre d’interventions chirurgicales effectuées à l’hôpital.

Malgré les documents promotionnels et les déclarations de politique générale du CommonSpirit, qui affirme être une organisation catholique liée aux Directives éthiques et religieuses pour les services de santé catholiques, « il n’y a rien de catholique dans cette organisation, et elle opère en contravention directe avec les notions les plus élémentaires de l’éthique médicale dérivées du serment d’Hippocrate : « D’abord, ne pas nuire », indique le rapport.

La mission de l’Institut Lepanto est de dénoncer les organisations qui se réclament du nom catholique ou chrétien mais dont les actions sapent les croyances chrétiennes fondamentales, a déclaré Michael Hichborn. L’organisation condamne les « dissidents » et les « catholiques apostats actifs en politique et dans d’autres domaines importants » au motif qu’ils « déforment la foi », et déclare qu’elle « se consacre à la défense de l’Église catholique contre les assauts de l’extérieur comme de l’intérieur ».

« L’idée même que le CommonSpirit puisse maintenir une identité en tant qu’organisation ‘catholique’ défie toute règle de logique et tout principe chrétien sain », conclut M. Hichborn dans son rapport. « Le CommonSpirit devrait être complètement dépouillé de son identité catholique, de même que tous les hôpitaux catholiques qui en sont membres. … Dieu, ayez pitié de nous ! ».

L’Institut Lepanto a publié plusieurs rapports et articles sur la Campagne catholique pour le développement humain et les Services de secours catholiques qui, selon Michael Hichborn, promeuvent et financent « le programme transgenre-homosexuel ».

La Campagne catholique pour le développement humain « ne donne pas seulement de l’argent à des organisations qui promeuvent l’avortement, la contraception, l’homosexualité et le marxisme, mais elle ment directement aux gens sur la destination de cet argent », a-t-il conclu.

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