Plusieurs spécialistes réfutent les allégations de Joe Biden associant les tornades meurtrières récentes au changement climatique

Par Nathan Worcester
22 décembre 2021 03:46 Mis à jour: 22 décembre 2021 12:39

Plusieurs spécialistes ont réfutés les affirmations selon lesquelles les tornades meurtrières qui ont balayé le Kentucky, l’Illinois, le Missouri, l’Arkansas et le Tennessee les 10 et 11 décembre sont directement liées à un changement climatique d’origine anthropique.

Dans une interview exclusive accordée à Epoch Times, le professeur et économiste du climat Richard S.J. Tol, de l’université du Sussex, a expliqué pourquoi il est si difficile de relier des événements météorologiques de l’ampleur d’une tornade à des changements du climat de la Terre.

« Les tornades sont petites, leur diamètre dépassant rarement 3 kilomètres. Or, les modèles climatiques les plus avancés ne peuvent pas voir des choses plus petites que 9 km sur 9. Les modèles climatiques ne peuvent donc pas nous apprendre grand-chose sur les tornades », a-t-il indiqué par email.

« Les données ne sont pas extraordinaires, mais elles suggèrent qu’il n’y a pas de tendance à la hausse ou à la baisse de la fréquence ou de la gravité des tornades. »

Le professeur et économiste du climat Richard S.J. Tol, de l’université du Sussex. (research.vu.nl)

Le 11 décembre, le président Joe Biden a émis l’hypothèse que le changement climatique avait « un certain impact » sur les tempêtes massives qui ont fait au moins 74 morts jusqu’à présent.

« Tout ce que je sais, c’est que l’intensité des conditions météorologiques a un impact sur le réchauffement de la planète et le changement climatique », a déclaré le président Biden, selon les informations de Fox News. « L’impact spécifique sur ces tempêtes spécifiques, je ne peux pas le dire à ce stade.

« Le fait est que nous savons tous que tout est plus intense lorsque le climat se réchauffe. Tout. Et il est évident que cela a un certain impact ici, mais je ne peux pas vous donner d’interprétation quantitative à ce sujet. »

« La précipitation à attribuer les… tornades au changement climatique illustre parfaitement la distorsion politique du sujet », a déclaré Ross McKitrick, économiste du climat et professeur à l’Université de Guelph pour Epoch Times, par courriel dans une autre interview exclusive.

Bogdan Gaicki examine les dégâts provoqués par une tornade après que des conditions météorologiques extrêmes ont frappé la région de Mayfield, dans le Kentucky, le 12 décembre 2021. (BRENDAN SMIALOWSKI/AFP via Getty Images)

« Le rapport AR6 du GIEC (Sct 11.7.3) ne fait aucun lien entre les gaz à effet de serre et les tornades, et les données à long terme ne montrent aucune tendance à l’augmentation du nombre ou de la gravité (en fait, il y a une légère diminution du nombre) », a-t-il écrit, faisant référence au dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur les bases scientifiques physiques du changement climatique. « Pourtant, le public a été si bien préparé par les politiciens et les activistes à mettre les phénomènes météorologiques extrêmes sur le compte des gaz à effet de serre qu’il ne bronche plus lorsque quelqu’un comme le président Biden produit une telle corrélation sans aucun fondement. »

Dans un article publié le 13 décembre, le Washington Post affirme que les tornades sont devenues plus fréquentes au cours des dernières décennies, citant des données de la Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) qui, selon lui, montrent que les tornades sont de plus en plus fréquentes aux États-Unis.

Maisons détruites par une tornade le soir du 10 décembre 2021, à Mayfield, Kentucky. (Photo du 11-12-2021 par Scott Olson/Getty Images)

Roger Pielke Jr, professeur de sciences de l’environnement à l’université du Colorado, a réagi sur Twitter à cet article en qualifiant une des données quantitative de l’article d’« incroyablement trompeuse », soulignant que le déploiement des systèmes de radar Doppler avait augmenté le signalement des tornades très faibles ces dernières années.

Comme M. McKitrick, il a noté que le GIEC n’avait en aucun cas conclu que les tornades étaient directement liées au changement climatique.

M. McKitrick, qui a récemment remis en question une approche statistique clé utilisée pour établir un lien entre les gaz à effet de serre et le changement climatique, s’interroge sur la tendance de certains chercheurs à ne considérer que les aspects potentiellement négatifs dans toute modification du climat terrestre.

« Aujourd’hui, les alarmistes affirment que, même si les événements sont naturels, les gaz à effet de serre les rendent pires qu’ils ne le seraient autrement », a-t-il déclaré à Epoch Times. « Avec l’analyse statistique douteuse qui sous-tend ces arguments, le gros problème c’est qu’il s’agit de faire du moindre problème le signe avant coureur de la fin du monde. »

« Le fait qu’ils associent les gaz à effet de serre à ce qui dépend simplement de mauvaises conditions météorologiques n’a aucun sens, et pour cela ils ne s’intéressent qu’aux mauvaises conditions météorologiques. Ils n’étudient jamais si une période de temps doux pourrait être attribuée aux gaz à effet de serre. »


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