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Un contrôleur suspendu pour avoir lancé « Free Palestine » à l’équipage d’une compagnie israélienne, au départ de Paris

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Photo: Shutterstock

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Durée de lecture: 4 Min.

Un contrôleur aérien a été suspendu pour avoir dit lundi « Free Palestine » lors d’un échange radio avec l’équipage d’un vol de la compagnie israélienne El Al au départ de l’aéroport Paris-CDG, a annoncé mardi le ministère des Transports.
« L’analyse des enregistrements prouve que les faits sont avérés », a écrit mardi sur X le ministre Philippe Tabarot, précisant que le contrôleur s’est « vu retirer toute possibilité d’exercer jusqu’à nouvel ordre ».
Les propos ont été tenus lors d’un vol lundi au départ de Paris-Charles-de-Gaulle, a fait savoir à l’AFP le ministère des Transports, qui précise que le contrôleur incriminé appartenait au Centre en route de la navigation aérienne (CRNA) Nord à Athis-Mons (Essonne), qui venait de prendre le relai de la tour de contrôle de l’aéroport Paris-CDG après avoir quitté la piste de décollage.
« Une procédure disciplinaire a été immédiatement engagée. La sanction devra être à la hauteur de la gravité des faits », a déclaré Philippe Tabarot. Pour le ministre, ces faits contreviennent « aux règles des radiocommunications, qui doivent se limiter à la sécurité et à la régularité du trafic aérien » et témoignent « d’un non-respect du devoir de réserve du fonctionnaire », statut des contrôleurs aériens en France.
Une enquête administrative avait été ouverte plus tôt dans la journée, après un signalement par la compagnie porte-drapeau d’Israël, El Al.
Le Conseil représentatif des institutions juives (Crif) de France avait alors dénoncé un « incident inacceptable », qui « contrevient à la fois à l’impératif de neutralité politique mais aussi aux protocoles de sécurité qui régissent les échanges entre une tour de contrôle et un avion en phase de décollage ».
Quelques jours avant, la compagnie aérienne israélienne avait été la cible d’actes de vandalisme, à Paris.

Cette photo montre l’entrée des bureaux d’El Al à Paris, vandalisée à la peinture rouge le 7 août 2025. (STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images)

Dans la nuit du 6 au 7 août, les locaux parisiens de la compagnie israélienne El Al, situés rue de Turbigo (IIIᵉ arrondissement), avaient été vandalisés à la peinture rouge. Des inscriptions hostiles telles que « Free Palestine », « Palestine vivra, Palestine vaincra », ou encore « El Al Genocide Airline » ont été taguées sur la façade et sur le sol alentour.

(STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images)

Le ministre français des Transports, Philippe Tabarot, a condamné ces actes sur X, affirmant que « les actes de haine et d’antisémitisme n’ont pas leur place dans notre République ».
Joshua Zarka, ambassadeur d’Israël en France, a qualifié l’événement d’« attaque » visant la compagnie israélienne et, symboliquement, l’État d’Israël.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour dégradations à caractère raciste, ethnique ou religieux. Elle a été confiée au commissariat local pour identifier les auteurs de ces actes.
Ce délit intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre la France et Israël, notamment depuis l’annonce du président Macron selon laquelle la France reconnaîtrait prochainement l’État de Palestine.