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La splendeur intacte du monastère de Saint-Florian

Fondé au Moyen Âge et profondément remanié à l’époque baroque, le monastère de Saint-Florian demeure l’un des ensembles monastiques les plus impressionnants d’Autriche, à la fois lieu de culte, centre culturel et témoignage d’un art monumental.

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Vue du ciel, l'abbaye Saint-Florian ressemble à une ville tentaculaire sous un toit mansardé de tuiles rouges. Abritant une vingtaine de chanoines, ou prêtres, vivant en communauté monastique, l'immense abbaye de Saint-Florian comprend des chambres pour les résidents, des chambres pour les hôtes, une bibliothèque et un restaurant. L'élément extérieur le plus visible et distinctif de l'abbaye est l'église abbatiale, avec son toit de cuivre contrastant et ses deux clochers culminant à plus de 80 mètres.

Photo: Redfox1980/Shutterstock

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Le monastère de Saint-Florian, situé dans la commune autrichienne du même nom, figure parmi les plus anciens monastères encore en activité dans le monde. Si l’histoire du complexe remonte au IXe siècle, celui-ci connaît une vaste reconstruction entre 1686 et 1708 sous la direction de l’architecte et maître d’œuvre italien Carlo Antonio Carlone (1635–1708). Le monastère augustinien présente des caractéristiques baroques emblématiques du style architectural italien du XVIe siècle. Par son échelle monumentale et ses formes intérieures aux lignes courbes, l’abbaye déploie également d’autres éléments baroques, tels que des dorures abondantes et des fresques de plafond aux couleurs éclatantes.

Imposant tant par sa longueur que par la surface de ses espaces intérieurs, le monastère se distingue surtout par les deux tours de l’église abbatiale, surmontées de flèches élancées. À l’intérieur, Saint-Florian s’impose comme un chef-d’œuvre artistique, en particulier grâce à sa bibliothèque et à sa salle de marbre. L’ensemble témoigne de la formation reçue par Carlo Antonio Carlone au sein d’une famille tournée vers les arts et l’architecture.

Toujours en activité, le monastère abrite une communauté de moines qui y vivent, travaillent et étudient. Il constitue aussi un centre culturel attirant chaque année plusieurs milliers de visiteurs. Le site s’ouvre au public à travers des visites guidées, des concerts et des expositions. L’église abbatiale demeure un lieu de culte vivant et accueille le réputé chœur de garçons de Saint-Florian.

En 1999, l’église abbatiale du monastère a été élevée au rang de basilique mineure pour son architecture et son design exceptionnels. Des piédestaux à colonnes blanches, des entablements saillants et des balcons semblent surélever et soutenir une série d’impressionnantes coupoles voûtées menant au sanctuaire. Des moulures et des sculptures d’une finesse remarquable ornent chaque recoin de l’église, à l’exception du plafond. Des fresques décorent richement l’intérieur des coupoles. Des ornements en bois sculptés à la main, surmontés de fleurons, embellissent la nef. Les alcôves de la nef présentent des ouvertures cintrées soutenues par des colonnes de marbre. L’église abbatiale abrite également de nombreuses statues en marbre et en or. (Redfox1980/Shutterstock)

L’orgue Bruckner, du nom de Joseph Anton Bruckner (1824-1896), organiste autrichien réputé pour ses compositions de musique religieuse, est le plus imposant des deux orgues de l’abbaye Saint-Florian. On peut apercevoir une partie de ses 7343 tuyaux, entourés d’une profusion de moulures dorées, de sculptures et de statues. (Manfred13/Shutterstock)

La symétrie parfaite des nombreuses fenêtres verticales est manifeste sur les trois étages de l’église Saint-Florian. Si les fenêtres du rez-de-chaussée sont surmontées d’un fronton simple, celles des deuxième et troisième étages arborent des frontons plus ornementés. Chaque ensemble de trois étages est séparé par une façade à colonnes coiffée d’un chapiteau sculpté richement orné. (Dietmar Rauscher/Shutterstock)

La Salle de marbre présente un art extraordinaire. Le monastère y a accueilli des personnalités éminentes au cours des derniers siècles. Si les colonnes semblent être en marbre, elles sont en réalité peintes afin de mettre en valeur la fresque richement décorée du plafond. La technique de la fresque consiste à peindre sur un enduit frais, permettant ainsi aux images et aux couleurs de s’imprégner dans le matériau en séchant. Les scènes du plafond de la Salle de marbre rendent hommage au prince Eugène François de Savoie, qui mena une bataille contre les Ottomans et obtint un accord de paix durable avec le traité de Passarowitz en 1718. (Thomas Ledl/CC BY-SA 4.0)

Une aile abritant la bibliothèque fut ajoutée en 1744, quelques décennies après la construction du bâtiment principal du monastère. Conçue par Johann Gotthard Hayberger (1695-1764), la bibliothèque renferme environ 130 000 ouvrages. Les fresques du plafond ainsi que les superbes et élégantes étagères en bois de style baroque, ornées de marqueterie, sont les éléments phares de cette bibliothèque de référence. Le sol, poli et décoré au pochoir, est rehaussé de dalles de Solnhofen, un type de carrelage en calcaire. (Ulrike Hiebl/Shutterstock)

Des pilastres colossaux, des sculptures somptueuses, des arches décoratives, une entrée en fonte ouvragée et des statues s’associent pour conférer à cet escalier à volée unique une élégance artistique exceptionnelle. Cet escalier descend vers une galerie ornée de peintures au plafond, encadrées de moulures finement travaillées. (Thomas Ledl/CC BY-SA 4.0)

Journaliste-écrivain depuis plus de 30 ans, Deena C. Bouknight travaille depuis son chalet dans les montagnes de l'ouest de la Caroline du Nord. Elle a écrit des articles sur la culture culinaire, les voyages, les gens et bien d'autres choses encore pour des publications locales, régionales, nationales et internationales. Elle a aussi écrit trois romans, dont le seul roman historique sur le pire tremblement de terre de la côte est américaine.

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