Frappes de représailles américano-britanniques contre les Houthis au Yémen

Les terroristes houthis ont lancé plus de 45 attaques contre des navires de guerre et des navires commerciaux depuis la mi-novembre 2023

Par Naveen Athrappully
26 février 2024 05:54 Mis à jour: 26 février 2024 05:54

Plusieurs pays, sous la houlette des États-Unis et du Royaume-Uni, ont lancé des frappes contre les Houthis au Yémen le 24 février, suite aux attaques continues du groupe terroriste contre les navires de guerre et les navires commerciaux naviguant en mer Rouge et dans les eaux environnantes.

Ces frappes ont été soutenues par l’Australie, le Bahreïn, le Danemark, le Canada, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande.

« Les frappes nécessaires et proportionnées d’aujourd’hui ont visé 18 cibles houthies réparties sur huit sites au Yémen », ont indiqué les pays dans une déclaration commune du 24 février.

Ces cibles visent des installations souterraines de stockage d’armes, des installations de stockage de missiles, et autres équipements militaires utilisés par les Houthis, d’après la déclaration.

Les frappes visaient à « perturber et dégrader les capacités des Houthis à menacer le commerce mondial, les navires de guerre et la vie de marins innocents sur l’une des voies navigables les plus importantes au monde ».

Le 22 février, un missile des Houthis a touché un navire britannique et blessé un membre de l’équipage. Le 19 février, un autre tir de missile a failli toucher un navire américain qui acheminait de l’aide humanitaire au Yémen. Un jour plus tôt, un navire britannique a été attaqué, contraignant l’équipage à abandonner le navire.

À ce jour, les Houthis ont mené plus de 45 attaques contre des navires militaires et commerciaux depuis la mi-novembre 2023, ce qui constitue « une menace pour l’économie mondiale, ainsi que pour la sécurité et la stabilité régionales, et exige une réponse internationale ».

Dans la déclaration commune, le groupe de nations a affirmé que son objectif était de désamorcer les tensions et de rétablir la stabilité en mer Rouge, mais qu’il n’hésiterait pas à riposter pour défendre la vie et la libre circulation du commerce.

Les Houthis ont dénoncé l’attaque conjointe, déclarant que les forces armées yéménites feraient face à « l’escalade américano-britannique avec des opérations militaires plus qualitatives contre toutes les cibles hostiles en mer Rouge et en mer d’Arabie », selon l’AP.

Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kanani, a accusé les États-Unis et le Royaume-Uni de chercher à « aggraver les tensions et les crises dans la région » tout en élargissant la portée du conflit, selon le Times of Israel.

Dans une déclaration sur l’attaque, le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a déclaré que les États-Unis « n’hésiteront pas à prendre des mesures » pour protéger le commerce sur l’une des voies navigables les plus importantes au monde.

« Nous continuerons à faire comprendre aux Houthis qu’ils en subiront les conséquences s’ils ne mettent pas fin à leurs attaques illégales », a-t-il déclaré.

Le ministre britannique de la défense, Grant Shapp, a également fait part de la position de son pays sur la question : « Il est de notre devoir de protéger les vies en mer et de préserver la liberté de navigation. »

Action contre les Houthis

Depuis un mois et demi, les États-Unis ont effectué pas moins de 32 frappes au Yémen, dont certaines ont été menées en collaboration avec des alliés. Les navires de guerre américains ont neutralisé plusieurs missiles, drones et roquettes visant des navires de guerre ou des navires commerciaux.

« Nous savons que les Houthis disposent d’un arsenal important », a déclaré Mme Singh, une porte-parole du Pentagone. « Ils sont très compétents. Ils disposent d’armes sophistiquées, et c’est parce qu’ils continuent à les obtenir de l’Iran. »

Certains craignent que la poursuite des frappes américaines contre les Houthis ne se transforme en une guerre par procuration avec l’Iran. Le mois dernier, un autre porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, a déclaré que l’administration Biden n’avait pas l’intention de pousser le conflit dans cette direction.

« Nous ne sommes pas en guerre au Moyen-Orient. … Il est clair qu’il existe des tensions importantes au Moyen-Orient », a-t-il déclaré. « Notre objectif n’est pas de provoquer une escalade ou d’entrer en conflit avec les Houthis. Notre objectif est d’empêcher ces attaques continues contre la communauté internationale et les navires internationaux transitant par la mer Rouge. »

En janvier 2021, l’administration Trump a désigné les Houthis comme une organisation terroriste étrangère (FTO). Le président Joe Biden a annulé cette désignation peu de temps après.

L’Union européenne renforce également sa présence militaire en mer Rouge. Elle a entamé une mission navale « pour rétablir la sécurité maritime et la liberté de navigation dans un corridor maritime hautement stratégique », a déclaré Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l’UE, dans un communiqué, selon Reuters.

« Dans le cadre de son mandat défensif, l’opération fournira une connaissance de la situation maritime, accompagnera les navires et les protégera contre d’éventuelles attaques multi-domaines en mer », a-t-il dit.

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