G7 des ministres de l’Intérieur sur la question des combattants étrangers

19 octobre 2017 19:20 Mis à jour: 19 octobre 2017 19:17

L’autre grand débat du G7, qui s’achèvera vendredi en début d’après-midi, sera la lutte contre le « terrorisme » sur internet, en présence des représentants de quatre géants du web : Google, Facebook, Twitter et Microsoft.

Le ministre italien de l’Intérieur, Marco Minniti, a accueilli en fin d’après-midi ses homologues canadien, français, allemand, japonais, britannique et américain ainsi que les commissaires européens Dimitris Avramopoulos (Migrations) et Julian King (Sécurité), et le secrétaire général d’Interpol, l’Allemand Jürgen Stock.

Tous ont posé pour la traditionnelle photo de famille au pied du château Aragonais, principale attraction touristique d’Ischia, perché sur un rocher volcanique. Ils devaient participer dans la soirée à un grand dîner de gala à base de spécialités de l’île.

Après la libération de Raqa, ancien fief syrien de l’organisation terroriste État islamique (EI), le sort des nombreux combattants étrangers qui s’y trouvaient prendra une importance toute particulière pour ce G7. Il y sera aussi question d’échanges d’informations entre les États afin de lutter efficacement contre ce phénomène.

Entre 25.000 et 30.000 personnes d’une centaine de nationalités différentes (dont 5.000 viennent d’Europe) forment ce contingent entraîné qui pourrait essaimer à travers la planète et obliger de nombreux pays à faire face à cette « diaspora du retour ».

« Nombre d’entre eux sont certainement morts, mais nous ne savons pas combien. Et d’autres tenteront de rentrer chez eux et c’est là un des thèmes dont nous allons débattre », a déclaré le ministre italien de l’Intérieur, Marco Minniti, dans une interview au journal La Stampa parue jeudi.

« Le risque n’augmente pas et ne diminue pas, nous ne sommes pas face à des vases communicants: nombreux sont ceux qui se rendent là-bas (en Syrie) et nombreux sont ceux qui viennent chez nous », a-t-il ajouté.

Également à l’ordre du jour, la lutte contre le terrorisme sur internet bénéficiera de l’expertise d’éminents représentants des quatre géants du web annoncés.

Google a envoyé son conseiller et directeur de la politique publique Nicklas Lundblad, Microsoft son vice-président pour les affaires européennes John Frank, Facebook son responsable pour les politiques antiterroristes Brian Fishman et Twitter son chef des relations publiques Nick Pickles.

En conviant à la table des discussions ces quatre groupes stratégiques gérant les données personnelles de millions d’utilisateurs, les sept pays parmi les plus puissants du monde espèrent aboutir à un engagement commun dans la lutte contre le terrorisme à l’occasion de la déclaration finale.

« Notre objectif est une grande alliance entre les gouvernements et les fournisseurs d’accès à internet. Il faut trouver le moyen d’intervenir sans remettre en cause la grande ouverture démocratique permise par les réseaux sociaux et par l’accès à la toile », a précisé M. Minniti.

En juin, Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube (Google/Alphabet) avaient annoncé la création du Forum mondial de l’internet contre le terrorisme, une initiative visant à agir contre les contenus jihadistes sur la toile.

« Nous sommes convaincus qu’en travaillant ensemble, en partageant les meilleurs éléments technologiques et opérationnels de nos efforts individuels, nous aurons un plus grand impact sur la menace causée par le contenu terroriste en ligne », avaient-ils alors déclaré dans un communiqué commun.

Quelque 2.000 policiers et militaires ont été mobilisés pour assurer la protection des délégations pendant la durée du G7 à Ischia, petite île au large de Naples endeuillée par un séisme le 21 août.

Il s’attacheront en particulier à éviter tout débordement des cortèges anti-mondialisation accompagnant désormais chaque G7.

Quelque 200 manifestants arrivés jeudi matin de Naples ont déjà défilé en début d’après-midi sur le port d’Ischia, encadrés par un important dispositif de forces de l’ordre. « No G7. Pour un monde sans frontières », proclamait la banderole de tête d’un cortège qui a été maintenu à bonne distance du lieu de réunion des délégations.

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