Gabriel Attal prépare son gouvernement à œuvrer pour des «résultats concrets et rapides»

Par Epoch Times avec AFP
18 janvier 2024 11:50 Mis à jour: 18 janvier 2024 12:01

Gabriel Attal a réuni jeudi matin à Matignon son gouvernement pour préparer de manière « collégiale » sa déclaration de politique générale qu’il prononcera le 30 janvier devant le Parlement où il exposera son programme axé sur les attentes des « classes moyennes ».

Ce travail vise à « permettre une mise en œuvre immédiate des chantiers, dès leur présentation par le Premier ministre devant le Parlement », pour des « résultats concrets et rapides », souligne-t-on à Matignon.

Cette réunion se tient deux jours après une longue conférence de presse d’Emmanuel Macron lors de laquelle le président a souhaité que le gouvernement fasse preuve « d’efficacité » sur plusieurs sujets, le travail, la natalité, l’école ou la santé. Le Premier ministre a notamment promis un « acte II d’une loi pour la croissance » et « l’activité », des baisses d’impôts dès 2025, mais aussi un nouveau congé de naissance, des régulations dans l’usage des écrans par les enfants ou la généralisation en 2026 d’une « tenue unique » dans les écoles.

Un discours nourri de ses rencontres

Outre cette réunion de travail qui a duré près de deux heures, le nouveau Premier ministre entend « nourrir » son discours du 30 janvier de ses rencontres, qui ont débuté mardi, avec les « forces politiques », les organisations syndicales, patronales et associations d’élus, ainsi qu’avec les Français sur le terrain.

Le chef du gouvernement a d’ailleurs reçu, juste après la rencontre avec ses ministres, le président du Medef Patrick Martin, et devait aussi recevoir la droite représentée par Éric Ciotti, président du parti Les Républicains, Bruno Retailleau et Olivier Marleix, respectivement chefs de file des sénateurs et députés LR. Vendredi, ce sera au tour du secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot et du président du Rassemblement national Jordan Bardella.

Olivier Marleix a souhaité sur Europe 1 évoquer avec M. Attal essentiellement l’immigration pour lui demander « de tenir tous les engagements qui ont été pris » lors des négociations ardues avec la droite sur ce texte adopté dans la douleur en décembre, notamment sur la réforme de l’Aide médicale d’Etat (AME) promise par Élisabeth Borne. Gabriel Attal a demandé mercredi à la droite de « patienter quelques jours ou semaines » sur ce sujet.

LR sera aussi « très vigilant sur les suites que donnera le gouvernement à une censure partielle » du texte par le Conseil constitutionnel le 25 janvier, a dit M. Marleix.

Privé comme sa prédécesseure Élisabeth Borne de majorité relative à l’Assemblée nationale, le Premier ministre ne demandera pas de vote de confiance à l’issue de son discours. Aucun chef de gouvernement de la Ve République en majorité relative ne l’a demandé. La gauche a promis une motion de censure mais qui a peu de chance d’être adoptée, la droite n’envisageant pas de la soutenir.

En faveur des classes moyennes

Gabriel Attal entend dans ce discours « valoriser le travail des classes moyennes » qui « attendent qu’on agisse pour elles pour réarmer nos services publics », « assurer la sécurité » et « agir pour la transition écologique ».

Reçue mardi après-midi, la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon a rapporté avoir pointé l’importance du « pacte de la vie au travail », « le pouvoir d’achat », « l’index égalité femmes-hommes » et la nécessité de « renforcer le dialogue social », quelques mois après l’adoption au forceps de la réforme des retraites. Le Premier ministre s’est dit « attaché à la place des organisations syndicales et patronales », selon la leader du premier syndicat français.

Son homologue de la CGT, Sophie Binet, qui a rencontré le Premier ministre mercredi soir, a martelé la nécessité d’augmenter les salaires, « première priorité aujourd’hui des Français », et réclamé la régularisation des 500 sans-papiers grévistes de la CGT.

Jeudi soir, Gabriel Attal s’exprimera devant le bureau exécutif (direction) du parti présidentiel Renaissance en présence du secrétaire général Stéphane Séjourné, devenu ministre des Affaires étrangères mais qui gardera ses fonctions à la tête du mouvement.

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