Éducation nationale : François Bayrou, bientôt de retour à la rue de Grenelle?

Par Sarita Modmesaïb
2 février 2024 12:06 Mis à jour: 2 février 2024 12:06

Alors que l’actuelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra fait face à plusieurs crises, certains parlementaires évoquent déjà le nom du président du MoDem pour la remplacer.

Il avait déjà dirigé le ministère de la rue de Grenelle entre 1993 et 1997 sous le gouvernement de cohabitation d’Édouard Balladur. François Bayrou connaît les problématiques de l’éducation en France.

Mais, surtout, l’ancien maire de Pau bénéficie d’une influence notable auprès du président de la République, dont il fait partie des conseillers proches, reportait ainsi CNews.

Alors, lorsque la sphère politique et le monde de l’éducation s’en prennent à la nouvelle ministre de l’Éducation, suite à ses propos concernant le « paquet d’heures pas sérieusement remplacées » dans l’école précédente de son fils et qui l’avait contrainte à scolariser sa progéniture à l’école privée Stanislas, de nombreuses voix, notamment des parlementaires de gauche, réclament sa démission.

Un récent sondage BVA/Xsight pour RTL révèle que 44% des Français sondés pensent qu’Amélie Oudéa-Castéra doit démissionner.

Un « gouvernement RPR »

Les membres du gouvernement « défendent encore Amélie Oudéa-Castéra par principe, parce que sans ça, elle est morte. Mais ça n’empêche pas de cogiter sur un plan B… », soufflait ce mercredi un conseiller du président de la République à Politico, énonçant alors le président du MoDem.

Dans les rang du parti centriste, l’idée séduit grandement, bien sûr : « Ça aurait de la gueule, et ce serait un moyen pratique de sortir Oudéa”, commentait de son côté un député Modem mercredi.

Seulement, celui qui est maintenant Haut-commissaire au Plan est dans l’attente de son jugement, prévu le 5 février prochain, dans l’affaire des assistants parlementaires. Pour rappel, François Bayrou est soupçonné de complicité de détournement de fonds publics, à savoir l’utilisation de fonds européens pour rémunérer des assistants parlementaires qui travaillent en réalité pour l’UDF puis le MoDem.

En outre, la nomination de Gabriel Attal et de ce « gouvernement RPR » ne plaisent pas à l’ancien candidat à la présidentielle qui faisait part au Parisien de « deux interrogations. La première : quitter le ministère de l’Éducation alors qu’on vient d’y rentrer et qu’on a fait naître un espoir était pour moi un problème. La deuxième, c’était celle de l’expérience nécessaire pour être à la tête du gouvernement d’un pays qui traverse de si profondes difficultés », précisait ainsi François Bayrou.

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