Gard : sommée par la justice de cohabiter avec le squatteur de sa maison, une septuagénaire est à la porte de chez elle

Par Nathalie Dieul
25 novembre 2020 16:05 Mis à jour: 25 novembre 2020 16:05

L’histoire de la maison familiale de Martine Garofalo, une retraitée âgée de 75 ans, est rocambolesque. Alors qu’elle avait loué les deux étages de sa maison de Rochefort-du-Gard (Gard) à deux locataires différents pendant qu’elle-même vivait à l’étranger, elle l’a retrouvée dans un piteux état, un locataire parti et l’autre squattant toute la maison, sans payer son loyer.

« C’est passé en justice. Je peux réintégrer l’appartement du haut mais avec la trêve hivernale, on ne peut pas faire expulser la personne. Je devrais donc cohabiter avec lui », s’insurge la retraitée, en entrevue à Midi libre. « Je ne veux pas habiter dans la même maison, la mienne !, avec quelqu’un qui m’a fait ça. »

Lorsqu’elle est partie vivre avec sa nièce en Guyane il y a deux ans, Martine Garofalo a loué les deux étages de sa maison, où ses parents ont habité avant elle et qui appartient à sa famille depuis plus de 60 ans.

Le premier locataire indélicat a arrêté de payer son loyer il y a un an et demi avant de disparaître, puis d’être jugé et condamné.

« J’ai eu l’autorisation de récupérer l’appartement du haut, mais il était dans un état lamentable car le locataire du bas l’a squatté », explique la Rochefortaise au média local Objectif Gard. « Il y avait du moisi, des déchets partout. »

L’autre locataire, celui du bas, a en effet pris ses aises en occupant toute la maison et en bloquant l’accès au jardin de celle-ci en plaçant une voiture devant le portail.

« Le locataire d’en bas n’a pu me payer pendant six mois, j’ai patienté… », raconte la septuagénaire, qui a finalement décidé de revenir en métropole au mois d’août.

« Tout est cassé et dans une grande saleté, la piscine est dans un état lamentable. Je leur avais fait confiance quand je suis partie en Guyane, je leur avais laissé mon chien, mon chat, mes poules… », détaille la propriétaire.

Martine Garofalo a dû dormir dans un hôtel bon marché pendant un mois avant d’être relogée dans un hébergement d’urgence de la mairie de Rochefort-du-Gard.

Le locataire qui habite encore chez elle passe ses journées enfermé, volets fermés, et la propriétaire a peur de se rendre toute seule dans sa propre maison, où elle ne va que dans la journée pour la nettoyer, toujours accompagnée.

« Il m’a dit que je n’étais plus chez moi, mais chez lui », rapporte-t-elle.

La suite de l’affaire devrait se dérouler devant le tribunal d’Uzès le 8 décembre, après une audience devant le médiateur le 2 décembre, si tout se déroule normalement et que le locataire se déplace.

Même si le tribunal décide d’expulser le locataire, Martine Garofalo ne sera pas forcément encore au bout de ses peines. L’expulsion ne pourra se faire « qu’à la fin de la trêve hivernale, le 31 mars 2021 au mieux, sinon ce sera aux calendes grecques ».

La septuagénaire a heureusement reçu du soutien de la part de médias, des députés Anthony Cellier et Patrick Vignal, et de la générosité d’un groupe de motards qui sont venus débroussailler le jardin. Ces derniers ont aussi réussi à rentrer dans la maison pour permettre à la dame de récupérer ses vêtements d’hiver.

« Si je n’avais pas le logement d’urgence, je dormirais dans ma voiture », remarque Martine Garofalo, qui est toujours indignée de cette histoire et rappelle : « Quand même, dans mon cas il s’agit de ma maison principale !« 

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