Gastronomie : le couscous du Maghreb entre au patrimoine immatériel de l’Unesco

Par Epoch Times avec AFP
16 décembre 2020 18:12 Mis à jour: 17 décembre 2020 13:25

L’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie ont uni leurs efforts pour un dossier commun.

Plat emblématique de l’Afrique du Nord, le couscous est officiellement entré le 16 décembre au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, après une candidature commune de quatre pays du Maghreb où les recettes de ce mets populaire se déclinent à l’infini.

L’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie ont porté ensemble le dossier « Savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du couscous », sans se disputer la paternité de ce plat à base de semoule de blé dur, d’orge ou de maïs, servi avec légumes et viande ou poisson savamment épicés.

Mercredi, les représentants des quatre pays ont dit tour à tour leur « joie » et leur « fierté » pour cette reconnaissance gastronomique et culturelle, lors de la cérémonie officielle retransmise sur le site web de l’Unesco.

Symbole du « vivre ensemble »

Dans les quatre pays, « femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, sédentaires et nomades, issus du monde rural ou citadin, ainsi que de l’émigration » s’identifient à ce « mets emblématique » symbole du « vivre ensemble », selon le dossier de candidature. « L’esprit du couscous est l’expression de la vie en société », résume le document qui ne donne aucune recette, information culinaire potentiellement sensible.

Un plat ancestral

Présent dans tous les événements familiaux ou culturels, que le moment soit « heureux ou tragique » comme le rappelle le document, le plat ancestral a en effet autant de recettes que de noms.

Savouré des sables du Sahel et du Sahara au littoral de l’Atlantique et de la Méditerranée, son origine est immémoriale et sa « dimension universelle remarquable », selon ce dossier. Appelé selon les régions « Seksou », « Kousksi », « Kseksou », le mot « couscous » est issu de la transcription latine des termes berbères « Seksu », « Kuseksi » et « Kseksu » (grains bien roulés) et apparait sous la forme « kuskusi » dans les dictionnaires arabes à partir du 19e siècle. Certaines populations du Sahara l’appellent « Uču » (nourriture en langue amazighe). En Algérie et en Tunisie, on le nomme aussi « naama », ce qui pourrait signifier « providence ».

Comme cela avait été dit lors du dépôt de candidature, en mars 2019, c’est la première fois que quatre pays du Maghreb unissent leurs efforts pour un dossier commun. L’initiative a soulevé des espoirs que le plat populaire soit la mise en bouche d’un rapprochement politique.

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