« Gilet jaune » blessé à la tête à Bordeaux : le préfet saisit l’IGPN

15 janvier 2019 13:46 Mis à jour: 15 janvier 2019 13:46

Le préfet de Gironde et le parquet ont saisi l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant un « gilet jaune » blessé à la tête à Bordeaux samedi, à la suite de tirs policiers notamment au moyen de lanceurs de balles de défense (LBD) en sa direction.

Le préfet Didier Lallement a saisi l’IGPN, « au vu des éléments, les faits l’amenant à demander une enquête » administrative, a indiqué la préfecture.

Dans un communiqué, le parquet a également indiqué qu’après « la diffusion sur internet et certains réseaux sociaux » d’une vidéo montrant ce manifestant, « le procureur de la République a décidé de se saisir de ces faits et d’ouvrir une enquête pénale confiée à l’IGPN, afin d’en déterminer les circonstances ».

Ce week-end, plusieurs vidéos ont été diffusées montrant des étapes différentes d’une même scène, dans l’hyper-centre de Bordeaux en fin d’après-midi, alors que la manifestation de l’Acte 9 dégénérait en heurts avec les forces de l’ordre.

Sur l’une de ces vidéos, amateur, on voit un policier tirer au LBD, un autre lancer un projectile qui pourrait être une grenade de désencerclement, en direction d’une rue où quelques secondes plus tôt s’étaient engagés en courant des « gilets jaunes ».

La même vidéo, ininterrompue, montre quelques secondes plus tard un des ces hommes allongé immobile face contre terre, saignant de la tête, sans qu’aucune image n’avère si la blessure est la conséquence directe de l’impact d’un projectile, ou liée à la chute.

D’autres images, quelques secondes plus tard, dont celles d’une journaliste de l’agence France Presse (AFP), montrent le blessé assisté par des secouristes bénévoles (street medics), puis pris en charge et évacué, manifestement conscient, par les pompiers.

Selon des déclarations de son épouse au quotidien Sud Ouest, le blessé est un pompier volontaire de 47 ans originaire de Bazas (sud Gironde), venu manifester en couple à Bordeaux, et qui n’avait « rien à se reprocher » samedi.

Hospitalisé au CHU, il a été opéré et placé en coma artificiel, mais les médecins se montrent « rassurants pour la suite », a-t-elle précisé à Sud-Ouest.

D. S avec AFP

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