Gironde : elle surprend des voleurs en plein apéro chez elle

Par Léonard Plantain
1 mars 2022 12:32 Mis à jour: 1 mars 2022 12:32

Vendredi 25 février, pour avoir squatté une habitation à Blanquefort en Gironde, un jeune Algérien déjà jugé pour vol a été condamné à 6 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bordeaux. Au moment des faits, il prenait l’apéro avec des amis chez sa victime. Les autres voleurs sont toujours recherchés.

Les faits se sont produits le 3 novembre 2021, à Blanquefort au nord de Bordeaux : ce jour-là, quand la propriétaire d’une maison est rentrée chez elle après une courte absence, elle a d’abord trouvé étrange que la lumière soit allumée. Une fois l’intérieur, elle a alors entendu du bruit puis découvert plusieurs individus en train de siroter tranquillement de l’alcool dans son salon. Tous s’étaient par ailleurs douchés et étaient en train de se préparer à manger. Surpris par la propriétaire, ils ont tous immédiatement pris la fuite.

Sur place, elle découvre que toutes les pièces avaient été fouillées. Des bijoux et une console de jeux ont également été volés. Cependant, dans leur fuite, les voleurs ont laissé derrière eux des mouchoirs et des vêtements. Les gendarmes ont ainsi pu, grâce à l’ADN recueilli, retrouvé la trace d’un des voleurs : un jeune Algérien déjà connu des services de police et qui comparaissait ce vendredi 25 février au tribunal correctionnel de Bordeaux pour une autre affaire de vol, a rapporté Sud-Ouest.

De nouveau interpellé, le jeune homme était en période de sursis. Un sursis qui se terminait pourtant le lendemain. À la barre, ce dernier a déclaré : « Pour de vrai, je suis parti là-bas avec des amis qui squattaient la maison. J’ai bu avec eux, j’ai pris une douche et je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Mais c’est pas mon squat ». Il a également nié avoir volé quoique ce soit sur place.

« Un squat ce n’est pas une maison rangée, balayée, avec une cuisine impeccable », lui a alors retorqué la vice-procureure Frédérique Martin-Plé. « S’il n’a rien à se reprocher, pourquoi prend-il la poudre d’escampette ? » a-t-elle ajouté, en requérant 6 mois de prison ferme suivi d’une interdiction du territoire français pendant 5 ans.

Pour son avocate : « Il ne conteste pas sa présence dans la maison, mais il est jugé pour vol et il n’y a rien de rien de rien sur les vols dans ce dossier », a-t-elle plaidé, en demandant « éventuellement une requalification des faits en introduction dans le domicile d’autrui » mais aussi « la confusion de peines ». « Depuis le décès de ses parents quand il avait 14 ans, sa seule famille est en France. Sa compagne aussi », a-t-elle ajouté.

Au final, le tribunal a suivi à la lettre les réquisitions de la vice-procureure, tout en acceptant la confusion de peines. La confusion de peines consiste, en présence de deux peines en concours et poursuivies séparément, à faire absorber la plus faible par la plus forte, totalement ou partiellement, de sorte que les deux peines soient exécutées simultanément, a indiqué le site Legadroit.

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