Grèce: le gouvernement Mitsotakis prête serment sur la bible

Par afp
9 juillet 2019 13:45 Mis à jour: 12 juillet 2019 14:25

Le gouvernement du nouveau Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a prêté serment mardi, au surlendemain de la victoire sans appel des conservateurs dans les urnes, lors d’une cérémonie protocolaire ponctuée de chants religieux dans un pays sans séparation entre l’Eglise et l’Etat. 

Le nouveau Premier ministre conservateur, qui avait lui-même prêté serment dès la veille, a promis de se mettre au travail immédiatement pour relever l’économie grecque meurtrie par une décennie de crise. Accompagnés au palais présidentiel de leurs épouses et enfants, les 51 membres du nouveau gouvernement ont prêté serment sur la bible, comme le veut la tradition grecque.

L’archevêque d’Athènes Ieronymos, primat de l’Église grecque, a orchestré la cérémonie, et a appelé le nouveau gouvernement à « respecter la Constitution et les lois » avant de lui souhaiter de « réussir ». Les ministres et secrétaires d’Etat ont ensuite signé, après le Premier ministre et le Président de la République, les documents officialisant leur investiture.

Le précédent Premier ministre Alexis Tsipras, qui se déclarait ouvertement athée, et nombre de ses ministres avaient choisi de faire un serment civil en 2015.  Mais Kyriakos Mitsotakis, de confession orthodoxe comme 97% des Grecs, a déclaré en campagne qu’il romprait avec la promesse de son prédécesseur de séparer l’Eglise et l’Etat.

Parmi les nouveaux ministres ayant prêté serment, Christos Staikouras, au portefeuille des Finances, aura un rôle clé. Cet économiste de 45 ans, qui était ministre suppléant des Finances entre 2012 et 2015 sous un précédent gouvernement conservateur, hérite d’une économie en lente croissance, d’un endettement dépassant 180% du PIB et de négociations ardues avec les créanciers de la Grèce pour alléger les objectifs fiscaux.

Le chef de la zone euro Mario Centeno a prévenu lundi que le nouveau Premier ministre devrait respecter « les engagements » sur la dette de la Grèce pris par son prédécesseur vis-à-vis des créanciers. « C’est le seul moyen que je connaisse pour gagner en crédibilité », a ajouté le président de l’Eurogroupe.

Kyriakos Mitsotakis s’est dit « convaincu qu’en matière de croissance, la Grèce sera la surprise agréable de la zone euro dans les années à venir », a-t-il confié dans un entretien à l’hebdomadaire français L’Obs paru mardi. Il avait déclaré à l’AFP qu’il plaiderait pour « desserrer doucement l’étau de la stabilité fiscale » auprès de ses partenaires européens.

« Si nous présentons aux Européens un paquet cohérent de réformes, ils seront ouverts à une discussion qui va mener progressivement à baisser les objectifs d’excédents budgétaires demandés à la Grèce qui, de l’avis de tous sont trop élevés », avait-il dit en campagne.

E.T avec AFP

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