Grèce: reprise partielle de la liaison ferroviaire entre Athènes et Thessalonique

Par Epoch Times avec AFP
3 avril 2023 12:30 Mis à jour: 3 avril 2023 14:07

Près de cinq semaines après la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts, la liaison ferroviaire entre Athènes et Thessalonique, deuxième ville dans le nord de la Grèce, a repris partiellement lundi.

C’est sur ce parcours entre Athènes et Thessalonique, à Tempé, près de la ville de Larissa, que le soir du 28 février, un train de passagers est entré en collision frontale avec un convoi de marchandises, le pire accident que la Grèce ait connu.

Le chef de gare en service lors de l’accident, Vassilis Samaras, 59 ans, a été placé en détention. Il avait reconnu sa responsabilité dans la collision frontale entre les deux trains. L’inspecteur des chefs de gare ainsi que deux autres chefs de gare qui avaient laissé seul Vassilis Samaras lors de son service ont également été inculpés.

Des défaillances chroniques liées à la vétusté des systèmes de sécurité 

Dans le premier trajet entre Athènes et Kalambaka se trouvaient lundi matin le ministre des Transports, Giorgos Gerapetritis, le président de la compagnie gérant le réseau (OSE) ainsi que des membres de l’entreprise Hellenic Train responsable du fret et du transport des voyageurs pour envoyer un message visant à rassurer les passagers.

Si la responsabilité de la catastrophe ferroviaire a été imputée dans un premier temps surtout à des erreurs humaines, l’accident a également mis en lumière des retards pris par l’État dans la modernisation des systèmes de sécurité des trains.

« Ces défaillances chroniques ne peuvent pas être rectifiées d’un jour à l’autre, ça prend du temps », a confié à l’AFP Panagiotis Terezakis, directeur de l’OSE. « Notre devoir est d’avoir un chemin de fer qui soit à la hauteur de nos attentes à tous, un chemin de fer moderne qui puisse se développer et être parmi les meilleurs d’Europe. C’est une obligation de l’État, mais c’est aussi une dette que nous avons envers les victimes de ce tragique accident qui ont péri si prématurément et injustement », a déclaré lundi aux médias le ministre des Transports, Giorgos Gerapetritis.

Un réseau sûr d’ici fin septembre

Des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises depuis l’accident : diminution de la vitesse des trains, moins de trajets effectués dans la journée, deux chefs de gare et deux mécaniciens sont positionnés à chaque station. Le ministre des Transports grec a également assuré qu’un « énorme effort était réalisé pour que tous les contrats relatifs à la signalisation et à la télécommande à distance soient terminés à temps, de sorte que d’ici fin septembre, nous ayons un réseau complètement sûr et conforme aux normes internationales de protection des passagers ». Le ministre a par ailleurs souligné qu’une « coopération » avec les gouvernements français et allemands avait été développée pour moderniser le réseau ferré grec.

Depuis le 22 mars, des trains interurbains de voyageurs circulaient déjà entre Athènes et l’aéroport international de la capitale ou la ville proche de Halkida. Une semaine plus tard, les trains de marchandises reliant Thriasio près du Pirée, grand port de transit commercial, et Thessalonique avaient également été remis en service. Cet accident a porté un coup majeur au gouvernement de Kyriakos Mitsotakis, au pouvoir depuis quatre ans, et qui veut renouveler son mandat lors des élections générales en Grèce le 21 mai. Ayant au début imputé l’accident « surtout à une erreur humaine », Kyriakos Mitsotakis a ensuite fait son mea culpa et reconnu des défaillances « chroniques » dans les chemins de fer.

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