Guerre en Ukraine : Yannick Jadot accuse TotalEnergies de vouloir le « faire taire » en pleine campagne présidentielle

Par Epoch Times avec AFP
24 mars 2022 09:27 Mis à jour: 24 mars 2022 13:39

Ce jeudi, l’écologiste Yannick Jadot a de nouveau critiqué TotalEnergies, estimant que le pétrolier voulait le « faire taire » en pleine campagne présidentielle, au lendemain de l’annonce par le groupe de poursuites en diffamation après ses accusations de « complicité de crimes de guerre » en Ukraine.

« Total veut me faire taire en pleine campagne de l’élection présidentielle », a accusé le candidat sur franceinfo, alors que le groupe a annoncé mercredi qu’il engageait « sans délai une action en diffamation » contre lui après des « propos inacceptables », « extrêmement graves et infondés » de Yannick Jadot sur la présence du groupe en Russie.

« Ces lobbies qui dirigent le pays, ça suffit », a ajouté le candidat, fustigeant le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné « qui entend dicter la politique énergétique à la France, qui commente la campagne présidentielle ».

« Depuis 30 ans ça n’a jamais cessé les menaces des lobbies », mais « les écologistes ne reculeront pas », a-t-il insisté, et « il va falloir sacrément dans le quinquennat qui vient faire le ménage dans les conflits d’intérêt entre le privé et l’intérêt général ».

Il « confirme » et « persiste »

Il a réitéré ses accusations contre le groupe pétrolier français. « Je confirme, je persiste : j’accuse TotalEnergies d’être complice de crimes de guerre en Ukraine », a-t-il dit, s’appuyant sur l’article 25 des statuts de la Cour pénale internationale et sur le fait que, selon lui, le groupe a « connaissance des faits », puisqu’il « travaille avec des partenaires russes très liés au plus haut sommet de l’État poutinien », et que « par ses activités il contribue à financer des groupes très liés à cette guerre ».

Yannick Jadot a dénoncé « le cynisme absolu » de M. Pouyanné qui, « des sanglots dans la voix, nous parle de ses salariés », mais est en fait « en colère au nom de ses actionnaires ». « Il parle de ses salariés et des combattants en Ukraine, mais la seule façon d’aider ces combattants ukrainiens (…) c’est de faire l’embargo sur le gaz et le pétrole russes », a répété le candidat.

« On ne peut pas regarder les bombardements d’hôpitaux pédiatriques, de théâtres, la crise humanitaire majeure et se dire ‘d’ici la fin de l’année je vais faire un petit geste' », a-t-il insisté.

Le groupe a annoncé mardi l’arrêt de tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes « au plus tard à la fin de l’année 2022 ».

 

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