« Ici, on est libre » : pas besoin de passe sanitaire dans les refuges de Haute-Savoie

Par Emmanuelle Bourdy
16 août 2021 07:56 Mis à jour: 16 août 2021 07:56

Si dans les restaurants le passe sanitaire est exigé, les refuges de montagne en sont exemptés. Philippe Graham, le gardien du Parmelan (Haute-Savoie), s’en réjouit.

Au refuge du Parmelan, en Haute-Savoie, si l’on veut boire une petite bière bio et déguster une tartiflette, une omelette, une assiette de charcuterie ou encore la traditionnelle tarte aux myrtilles tout en se régalant d’un panorama à couper le souffle, nul besoin du passe sanitaire, ainsi que le stipule le décret du 7 août 2021. « Ici, on est libre », explique Gaëlle Abondance, une jeune fille de 18 ans qui fait le service, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. C’est d’ailleurs l’une des très rares catégories de services de restauration à ne pas exiger le passe sanitaire, de la même façon que les relais routiers ou encore les cuisines collectives.

Si les restaurateurs de la vallée s’inquiètent d’une baisse de fréquentation de leurs établissements depuis la mise en place du passe sanitaire, le gardien du Parmelan, Philippe Graham, est au contraire satisfait de ne pas y être contraint, d’autant plus que le temps est revenu au beau fixe, après un mois de juillet quelque peu maussade.

Depuis 1883, ce refuge surplombe les falaises qui dominent Annecy et offre notamment une magnifique vue sur le Mont-Blanc. Situé à 1 825 mètres d’altitude, ce refuge appartient à la FFCAM (Fédération française des clubs alpins et de montagne), ainsi que c’est le cas pour 120 autres refuges en France. Le gardien du refuge gère aussi bien les repas que les nuitées, dont les règlements sont collectés par l’organisation. Au refuge du Parmelan, le ravitaillement des provisions se fait une fois par semaine par un monte-charge à câble, précise France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.

« Je n’avais pas de moyen de contrôler son passe sanitaire, de toute façon »

Si le passe sanitaire n’est pas exigé au niveau de la restauration dans les refuges, il ne l’est pas non plus au niveau de son hébergement, contrairement aux hôtels, aux chambres d’hôte ainsi qu’aux gîtes de groupe. « On n’a pas moyen de mettre les gens dehors, ici », explique le gardien, soulignant que récemment, un orage a contraint un homme qui bivouaquait à venir se réfugier dans le refuge à 2 heures du matin, la foudre étant tombée juste à côté de lui. « Je n’avais pas de moyen de contrôler son passe sanitaire, de toute façon », poursuit-il. Philippe Graham souligne effectivement que contrôler le passe sanitaire est compliqué car lorsqu’il y a du brouillard, « on n’a plus de liaisons téléphoniques ».

Les seules contraintes à respecter sont les gestes barrières, bien que certains se permettent quelques libertés en ce qui concerne le port du masque en intérieur. Philippe Graham explique en outre qu’il n’est possible de réserver et placer un seul groupe par dortoir afin d’éviter la transmission aéroportée du Covid-19 durant la nuit, souligne encore France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.

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