«Il m’a demandé de l’achever»: un gérant d’auto-écoles de Toulouse raconte comment il a neutralisé le «cannibale des Pyrénées»

Par Emmanuelle Bourdy
14 novembre 2022 19:02 Mis à jour: 14 novembre 2022 19:02

Lors de la cérémonie du 11 novembre à Toulouse, Florent Feuillères, le gérant de six auto-écoles, a été honoré par les militaires pour avoir sauvé la vie d’une sexagénaire en janvier dernier. La retraitée était en train de se faire agresser par un homme échappé d’un hôpital psychiatrique. Il s’agissait de Jérémy Rimbaud surnommé le « cannibale des Pyrénées ».   

Jérémy Rimbaud, un ancien militaire de 35 ans, était interné en psychiatrie depuis 2013, pour avoir mangé la langue et le cœur d’un nonagénaire qu’il venait de tuer. Le 19 janvier dernier, l’individu s’est échappé de son hôpital et a violemment tabassé une femme à coups de bâton, dans le quartier des Chalets à Toulouse. Elle avait alors été sauvée grâce à l’intervention d’un riverain.

« Je lui ai parlé comme un flic dans un film d’action et ça a marché »

Ce 19 janvier 2022, Florent Feuillères avait entendu des « cris atroces » provenant de la rue, rapporte La Dépêche du Midi. Françoise, sa voisine de 73 ans avait été frappée la tête à l’aide d’un bâton et gisait à terre dans « une mare de sang ».

Le père de famille courageux, muni d’un fusil factice, avait alors affronté l’agresseur en attendant la police. Après l’avoir mis en joue et l’avoir sommé de lâcher son bâton, il lui avait parlé « comme un flic dans un film d’action et ça a marché », explique-t-il à nos confrères. « C’était assez délirant, et à un moment il m’a demandé de l’achever, ça m’a marqué », ajoute-t-il.

Il a « ressenti une peur rétrospective d’avoir été en face d’un tel personnage »

Puis l’ancien militaire avait ensuite tenté d’arracher l’arme factice des mains de Florent Feuillères mais celui-ci avait riposté en lui assénant plusieurs coups afin de le neutraliser. « Il n’était pas KO mais ça l’a calmé jusqu’à l’arrivée de la police », souligne le gérant des six auto-écoles.

Il confie qu’après avoir appris qui était réellement l’agresseur de sa voisine, il a « ressenti une peur rétrospective d’avoir été en face d’un tel personnage », ce dernier ayant ensuite été reconduit dans son hôpital psychiatrique à Toulouse. Il a toutefois regretté d’avoir dû « molester un homme qui avait servi la patrie, totalement traumatisé par les horreurs qu’il avait vécues en Afghanistan ». En 2013, la justice l’avait déclaré pénalement irresponsable en raison de délire paranoïde et une forme grave de schizophrénie.

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