La mère d’adoption du mammifère, qui s’était battue pour le garder, l’a finalement remis à l’Office français de la biodiversité pour qu’il intègre un parc naturel des Pyrénées-Orientales.
Il sera resté avec elle un peu plus d’un an. Véronique Consolo, habitante du Lédat, en Lot-et-Garonne, s’était battue pour avoir le droit de garder Woody, petit marcassin de 30 centimètres qui, d’après ses dires à l’époque, s’était réfugié sur sa propriété. En 2022, après une pétition de 76 000 signatures et des allers-retours administratifs, le tribunal lui avait donné raison face à l’État qui lui avait repris l’animal.
Pourtant, la mère d’adoption du marcassin devenu sanglier au bout de dix-sept mois, a dû se rendre à l’évidence: « On m’avait dit que c’était comme un cochon mais, au fur et à mesure qu’il grandissait, j’ai dû construire un mur, un parc grillagé, ça m’a coûté des milliers d’euros et il n’était pas heureux », confie la quinquagénaire en larmes, attristée de n’avoir pas été bien conseillée.
Une décision difficile
Son sanglier de 90 kg s’était mis à charger son propre chien et a failli tuer la truie qui lui tenait compagnie. Pour elle, pas question de « lui donner des médicaments pour qu’il soit calme. Où est le bien-être animal là-dedans ? S’il existe des certificats de capacité pour détenir des sangliers, ce n’est pas pour rien », admet-elle.
Elle a donc dû trancher pour de bon et, le 18 février, Woody a finalement été remis à l’Office français de la biodiversité contre lequel elle s’était battue. Le sanglier sauvé de l’euthanasie a ainsi rejoint un parc des Pyrénées-Orientales, rapporte Le Parisien. « Il va pouvoir vivre sa vie de sanglier en sécurité, sans être chassé », estime Véronique Consolo, qui prendra de ses nouvelles mais n’ira pas lui rendre visite: « Il faut qu’il m’oublie s’il veut s’intégrer. Or, les sangliers ont une très bonne mémoire. Moi, je ne l’oublierai jamais. »
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