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Immigration : « Ni un totem, ni un tabou et encore moins une fatalité », selon Jordan Bardella qui réclame un référendum

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Le président du Rassemblement national (RN) et député européen Jordan Bardella, lors de la réunion du 1er mai du parti, à Narbonne le 1er mai 2025.

Photo: Crédit photo LIONEL BONAVENTURE/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a de nouveau défendu l’idée d’organiser un référendum sur l’immigration, qui reste selon lui un « sujet majeur ». Qualifiant cette immigration de « submersion », il estime qu’elle met en péril la culture et l’identité de notre pays.
Le président du RN a de nouveau demandé, ce mardi 13 mai à l’occasion de son passage sur TF1, l’organisation d’un référendum sur l’immigration. Il a rappelé qu’il s’agissait d’une promesse non tenue par le chef de l’État, et que les Français « attendent toujours » depuis 2017.
« Prendre les Français au sérieux »
Alors que le président de la République a expliqué ce mardi 13 mai au soir qu’il ne voyait pas comment une consultation sur le sujet de l’immigration « permettrait d’être efficace », Jordan Bardella, lui, estime de son côté que cela est « possible ». Il demande en outre à Emmanuel Macron de « prendre les Français au sérieux » sur ce sujet.
Le chef de l’État, qui a rappelé mardi soir être le « garant de la Constitution », a souligné qu’un tel référendum ne « rentre dans le champ de l’article 11 » de la Constitution. Celle-ci indique en effet qu’un référendum ne peut porter que sur « l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité ».
« Cela fait vingt ans que les Français n’ont pas été consultés »
Le président du Rassemblement national, lui, considère le référendum comme « la forme la plus saine en démocratie de s’adresser au peuple ». Il a souligné que cela permettrait aux Français « de se saisir de leur destin ». « On impose aux Français depuis maintenant trente ans une immigration de fait accompli et une politique qu’ils n’ont plébiscitées nulle part », a-t-il signifié sur TF1.
« Cela fait vingt ans que les Français n’ont pas été consultés. Il est temps de leur rendre le contrôle sur leur destin », a encore déclaré Jordan Bardella. Le dernier référendum, qui remonte à 2005 en France, portait sur la ratification du traité constitutionnel européen.
L’immigration est devenue « un véritable phénomène de submersion qui modifie notre culture, nos modes de vie et notre identité », a pointé Jordan Bardella, ajoutant qu’elle n’est « ni un totem, ni un tabou et encore moins une fatalité ». D’ailleurs, la « première mesure » qui sera organisée en cas de victoire du Rassemblement national aux prochaines élections présidentielles « sera de déclencher un référendum sur l’immigration ». « Nous soumettrons aux Français toutes les mesures nécessaires pour reprendre le contrôle », a-t-il d’ores et déjà annoncé.
« Ce qui est possible ailleurs doit être possible en France »
Interrogé par France 2 sur un éventuel rejet du référendum par le Conseil constitutionnel, Jordan Bardella a martelé que « ce qui est possible ailleurs doit être possible en France », ajoutant : « Tous les pays autour de nous sont en train de prouver par des politiques volontaires qu’on peut reprendre le contrôle, réduire les flux migratoires et contrôler nos frontières. »
Sur cette question épineuse de l’immigration, l’eurodéputé a par ailleurs évoqué « la possibilité de réserver les aides sociales à nos compatriotes ». « Je ne comprends pas que dans un pays où nous avons une dette publique toujours plus importante […], que notre système social prenne en charge la terre entière avec une gratuité totale », a-t-il déploré, rappelant que « tout cela nous coûte une fortune ».