Un infirmier britannique affiche la photo du visage gonflé et meurtri de sa collègue qui a porté son masque pendant 11 heures au travail

Par Epoch Times
14 avril 2020 20:21 Mis à jour: 14 avril 2020 20:22

Un infirmier britannique a diffusé sur les médias sociaux une photo du visage de sa collègue, gonflé et meurtri après avoir porté un masque pendant 11 épuisantes heures de travail à l’hôpital. Cette photo alimente le débat sur les sacrifices consentis par les travailleurs de la santé de première ligne et le manque d’équipement de protection individuelle en contexte d’épidémie du virus du PCC (Parti communiste chinois), communément appelé nouveau coronavirus.

« Elle m’en voudra d’avoir publié cette photo », a déclaré l’infirmier sur Twitter le 8 avril 2020, cité par le Daily Mail, « mais travailler de longues heures aux soins intensifs et porter un équipement de protection individuelle complet pendant les 11 heures de service fait tellement souffrir Katie. »

« Son visage est extrêmement enflé et meurtri, poursuit l’infirmier, mais elle ne se plaint jamais et poursuit sans relâche – ma battante. »

De nombreux internautes ayant vu la photo partagée par les médias britanniques sur Facebook ont laissé des messages de soutien. « Je suis vraiment navré de voir ce que cette maladie fait à tant de gens, a écrit un internaute, et cette pauvre infirmière […] qui continue de porter secours aux autres alors qu’elle devrait prendre soin d’elle-même – vous êtes un ange envoyé du ciel. »

« Les gens comme vous sont les vrais héros et l’ont toujours été », a écrit un autre.

Certains employés du Service national de la santé (National Health Service, NHS) britannique ont révélé au Guardian début avril qu’ils étaient réticents à partager les histoires d’horreur qu’ils pouvaient vivre sur le front par crainte de mesures disciplinaires, et peut-être même de perdre leur emploi.

CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR

« En tant que travailleurs de la santé, je pense que nous nous sentons généralement assez confiants [de ne pas perdre notre emploi] ; il y a toujours du travail pour les infirmières », a expliqué un employé anonyme du NHS. « Mais dans mes échanges avec le service de communication, je me suis sentie tout à fait impuissante tout d’un coup. Cela me rend réellement triste. »

Un porte-parole du NHS d’Angleterre a réagi à ces déclarations en clarifiant l’approche globale du Trust des soins de santé. « Des menaces de ce type ne devraient jamais être faites au personnel du NHS, a-t-il déclaré, et le personnel du NHS est libre de parler à titre personnel de son travail. »

Une manifestante portant un masque facial proteste en tenant des pancartes indiquant « PPE » (« Protective Personal Equipment » ou équipement de protection individuelle) devant l’hôpital St Thomas au centre de Londres, en Angleterre, le 7 avril 2020 (©Getty Images | ISABEL INFANTES)

Le porte-parole a ajouté qu’il est vital que le public reçoive des informations rapides, fiables, claires et cohérentes de son établissement de santé alors que la pandémie mondiale se poursuit.

S’exprimant au nom de toutes les personnes vulnérables, le 8 avril, le Collège royal des soins infirmiers (Royal College of Nursing, RCN) s’est dit préoccupé par le manque d’équipements de protection individuelle dans les hôpitaux et autres établissements de soins de santé, qui « compromet fondamentalement » à la fois les soins aux patients et la sécurité des travailleurs.

Dans une lettre adressée au président de la commission parlementaire de la santé, Jeremy Hunt, la directrice générale du RCN, Mme Dame Donna Kinnair, a déclaré que les infirmières doivent choisir entre leur devoir envers leurs patients et leur propre sécurité ainsi que celle de leurs familles.

Comme l’a rapporté le Guardian, un porte-parole du ministère de la Santé et des Affaires sociales a publié le 6 avril une déclaration affirmant que 600 millions d’articles d’EPI – incluant des masques, des blouses, des combinaisons et des gants – avaient été livrés aux hôpitaux et aux établissements de soins de santé du NHS depuis la mi-mars.

« Cet effort est déployé par le gouvernement, qui assure la population de son soutien total », a-t-il déclaré.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.