« La science et la santé publique sont anéanties » déclare l’ancien professeur d’Harvard Martin Kulldorff

Par Charlotte Cuthbertson
23 février 2022 20:33 Mis à jour: 24 février 2022 11:09

INTERVIEW EXCLUSIVE – Aux États‑Unis, le Dr Martin Kulldorff est un des experts en santé publique les plus qualifiés en matière de pandémie. Bien sûr, pour les propagandistes, c’est un paria.

En tant qu’épidémiologiste et statisticien éminent, le Dr Kulldorff travaille depuis une vingtaine d’années dans le domaine de la détection et la surveillance des épidémies de maladies infectieuses. Ses méthodes sont largement utilisées dans le monde entier et par la quasi‑totalité des départements de santé américains, ainsi que par des centaines de chercheurs des CDC (Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis).

Le Dr Kulldorff a également travaillé sur la sécurité des vaccins pendant des décennies, mettant au point des méthodes mondialement utilisées pour surveiller les effets indésirables des nouveaux vaccins.

Son curriculum vitae, qui figure sur le site de la Food and Drug Administration (FDA), fait 45 pages et comprend une liste de 201 articles publiés dans diverses revues scientifiques. Ses travaux ont été cités plus de 27 000 fois.

C’est à partir de 2003 que Martin Kulldorff a rejoint l’équipe de la Harvard Medical School, d’abord comme professeur associé spécialisé dans la médecine des populations, puis comme professeur de médecine.

En novembre 2021, le Dr Kulldorff a brusquement quitté Harvard.

S’il préfère taire les raisons de son départ, nul n’ignore qu’il s’est opposé au narratif officiel de la pandémie dès le début des confinements et qu’il en a payé le prix.

Il ne faut en aucun cas minimiser le fait de voir un scientifique spécialisé dans la santé publique de si haut niveau déclarer que « la science et la santé publique sont anéanties ».

Dans une interview exclusive pour Epoch Times, Martin Kulldorf étaye son propos : « Pour une raison ou une autre, un narratif officiel a été établi et il n’était pas permis de le remettre en question, ce qui, bien sûr, est très préjudiciable, en termes de pandémie, d’une part, mais aussi en termes de gestion de pandémie, car une discussion en temps réel est indispensable pour déterminer la meilleure façon de gérer ces choses. »

Le Suédois a tenté de faire remarquer dès mars 2020 qu’il existait un facteur âge très marqué concernant la mortalité liée au Covid‑19.

Il a également essayé de publier des articles dans des revues médicales américaines ou des journaux grand public. Si tout le monde pouvait bel et bien contracter le virus, il fallait faire savoir néanmoins que la protection devait avant tout être orientée vers les populations âgées ou à risque. Mais tout article de sa part était unanimement rejeté.

« J’ai pu publier en Suède, dans les principaux quotidiens de ce pays au printemps 2020, ce qui n’a pas posé de problème. Mais aux États‑Unis, le débat n’était pas autorisé, ce qui est très troublant. »

Le Dr Martin Kulldorff, épidémiologiste et statisticien, à son domicile d’Ashford (Conn.), le 11 février 2022. (Samira Bouaou/Epoch Times)

La Déclaration de Great Barrington

Ses premiers efforts ont abouti à la Déclaration de Great Barrington, publiée avec les docteurs Sunetra Gupta et Jay Bhattacharya en octobre 2020. Face à des restrictions imposées de manière extrême sur l’ensemble de la société occidentale et suivant un schéma unique, la Déclaration appelait à une approche plus nuancée.

« L’approche la plus compatissante, qui permet d’équilibrer les risques et les avantages jusqu’à ce qu’on atteigne l’immunité collective, consiste à permettre à ceux qui courent un risque minimal de décès de vivre leur vie normalement, afin de développer une immunité au virus par le biais d’une infection naturelle, tout en protégeant mieux ceux qui courent le plus grand risque », indique la Féclaration.

Les deux autres auteurs sont également amplement qualifiés dans ce domaine. Sunetra Gupta est un éminent professeur d’Oxford, épidémiologiste et expert en immunologie, en développement de vaccins et en modélisation mathématique des maladies infectieuses. Jay Bhattacharya est professeur à la faculté de médecine de l’université de Stanford, médecin, épidémiologiste, économiste de la santé et expert en politique de santé publique, spécialisé dans les maladies infectieuses et les populations vulnérables.

Selon le Dr Kulldorff, la Déclaration de Great Barrington ne proposait rien de nouveau.

« Il s’agit simplement des principes fondamentaux de la santé publique qui existaient dans un plan de préparation à une éventuelle pandémie mis au point de nombreuses années auparavant », explique‑t‑il. « Il est assez étonnant qu’ils n’aient pas été suivis dès le début de la pandémie. »

La science conventionnelle de la santé publique jugeait dans ce plan initial qu’il était inutile, voire potentiellement dangereux, de fermer les écoles et les petites entreprises, d’imposer le port du masque à l’échelle de la population ou de mettre en quarantaine des individus en bonne santé.

À l’origine, soutient le Dr Kulldorff, la Déclaration n’était nullement destinée aux responsables politiques, aux scientifiques ou aux médecins, mais finalement des milliers d’entre eux ont pris la décision de la signer. [Lien pour signer : ici]

De gauche à droite : Martin Kulldorff, professeur de médecine à la Harvard Medical School, Sunetra Gupta, professeur d’épidémiologie théorique à l’Université d’Oxford, et Jay Bhattacharya, professeur de médecine à l’Université de Stanford, à l’American Institute for Economic Research dans le Massachusetts le 3 octobre 2020. (Avec l’aimable autorisation de l’American Institute for Economic Research)

Les auteurs voulaient informer les citoyens sur le fait que leur intuition était correcte, les restrictions n’étaient pas fondées sur une science de la santé publique – « donc quand vous vous opposez à eux, vous soutenez une base scientifique solide ».

« L’essentiel était de briser le prétexte selon lequel il existait un consensus scientifique pour ces confinements – ce qui n’était pas le cas. »

L’apparence d’un consensus scientifique s’est formée grâce à des responsables de la santé publique très en vue, comme le Dr Fauci, le Dr Collins ou le Dr Deborah Birx, ainsi qu’aux médias dominants ayant étouffé tout point de vue opposé.

« Il n’y a pas vraiment d’arguments de santé publique contre la Déclaration. Donc si vous voulez la critiquer, vous devez … inventer des mensonges à son sujet et ensuite l’attaquer, ainsi que calomnier les personnes l’ayant initiée. Et ils ont fait les deux », poursuit le Dr Kulldorff.

Grâce à un courriel intégralement dévoilé en décembre 2021, Martin Kulldorf et le public américain ont enfin pu jeter un œil dans les coulisses d’une stratégie anti‑Covid parfaitement arbitraire renforcée par la calomnie systématique de voix dissidentes.

C’est à la suite d’une demande déposée en vertu de la Loi sur la liberté d’information (Freedom of Information Act), que des courriers électroniques du Dr Fauci, le directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), ont été rendu publics. Un mail adressé à Anthony Fauci par Francis Collins, alors directeur des National Institutes of Health (NIH), a été envoyé quelques jours après la publication de la Déclaration.

« La proposition de ces trois épidémiologistes marginaux… semble faire l’objet de beaucoup d’attention », écrivait le Dr Collins au Dr Fauci dans le mail du 8 octobre 2020. « Il faut publier quelque chose pour démanteler rapidement et de manière dévastatrice ces postulats. Je ne vois rien de tel en ligne pour l’instant – est‑ce en cours ? »

Le mail de quatre lignes de Francis Collins mentionnait que la Déclaration comprenait « même une cosignature du prix Nobel Mike Leavitt à Stanford ».

Le Dr Fauci, tout autant engagé que le Dr Collins pour anéantir les auteurs et leur Déclaration, a répondu en une ligne :

« Je colle ci‑dessous un article du [magazine] Wired qui démystifie cette théorie. »

Au Dr Collins de répondre :« Excellent. »

Moins d’un jour après cet échange par mails, Google commence à censurer les résultats de recherche pour la « Déclaration de Great Barrington ».

Puis, dans une interview, le Dr Collins condamne cette Déclaration qui ne repose en aucun cas  » sur de la science conventionnelle. C’est dangereux ».

Quant au Dr Fauci, dans une interview accordée à ABC, il la qualifie de « ridicule » et de « non‑sens total ».

Le Dr Francis Collins, directeur des National Institutes of Health et le Dr Robert Redfield (à droite), directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies, témoignent lors d’une audience du Sénat à Washington le 2 juillet 2020. (Saul Loeb-Pool/Getty Images)

Les médias grand public sont alors inondés d’articles visant à dénigrer la Déclaration et ses auteurs.

Le New York Times qualifie l’idée d’une protection ciblée de « théorie virale », BuzzFeed, de « recommandation hautement controversée ».

Forbes rappelle que les détracteurs de la Déclaration sont les « véritables experts en maladies infectieuses et en santé publique ».

En référence à l’interview de Martin Kulldorff dans le Richie Allen Show, The Guardian titre : « Un opposant au confinement reçu dans une émission de radio où se sont autrefois exprimés des négationnistes de l’Holocauste »

Une semaine après la publication de la Déclaration, Gonsalves Gregg, professeur associé d’épidémiologie à Yale, qualifie sur Twitter, l’idée d’une stratégie de protection ciblée de pur « massacre », d’« argumentation bancale » produite par des « scientifiques fantaisistes ».

Lorsqu’Epoch Times demande à Martin Kulldorf s’il s’est jamais considéré comme un « épidémiologiste marginal », celui‑ci répond : « Non, mais je suppose que lorsque les responsables de la santé publique sont dans le faux, c’est un honneur d’être un épidémiologiste marginal. »

Une classe de maternelle vide à l’école primaire KT Murphy de Stamford, dans le Connecticut, le 17 mars 2020. (John Moore/Getty Images)

Les plateformes géantes telles que Twitter et Facebook ne pouvaient manquer le train de la censure, évacuant soigneusement certains posts classés trompeurs, bannissant définitivement des journalistes tels qu’Alex Berenson.

Le dernier tweet d’Alex Berenson avant d’être purgé concernait les vaccins Covid‑19.

« Cela n’arrête pas l’infection ou la transmission », postait ce dernier le 28 août 2021. « Pensez‑y au mieux comme une thérapie avec une fenêtre d’efficacité limitée et un terrible profil d’effets secondaires, il faut [mieux] le doser pour prévenir la maladie. Et nous voulons le rendre obligatoire ? C’est de la folie. »

Alex Berenson, ancien journaliste du New York Times, a depuis intenté un procès contre Twitter.

« Il faut toujours être autorisé à remettre en question la science », estime Martin Kulldorff. « Nous ne devrions jamais taire ce débat, prétendre qu’une personne représente ‘la science’, détient toutes les vérités. »

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« Je pense que cela s’est produit pendant cette pandémie et c’est une honte pour la communauté scientifique. »

Dans une interview accordée fin novembre 2021, c’est bien avec un argument de cette nature que le Dr Fauci a condamné les sénateurs républicains le désapprouvant :

« Ils sont vraiment en train de critiquer la science, parce que je représente la science », martelait-il alors sur CBS.

Vie personnelle

C’est à l’âge de 8 ans, en 1970, que Martin Kulldorff a débarqué pour la première fois aux États‑Unis. Son père, également scientifique, avait fait venir la famille de Suède pour un congé sabbatique universitaire d’un an.

En octobre, deux semaines après son arrivée au Texas, la mère de Martin lui demande d’enfiler un déguisement et l’envoie faire un tour avec les enfants du quartier.

« Nous nous sommes promenés dans le quartier, et à toutes les portes auxquelles nous frappions, on nous donnait des bonbons. C’était vraiment chouette pour un enfant de 8 ans. Et depuis, j’ai toujours aimé ce pays. »

Le Dr Kulldorff est retourné aux États‑Unis pendant deux ans dans les années 1980 en tant que doctorant, et au début des années 1990, il a décidé de s’y installer définitivement.

Le rêve initial du Dr Kulldorff était d’enseigner les mathématiques et l’histoire au collège. C’est un plan de secours, dit‑il en riant, si sa carrière actuelle venait à s’effondrer.

Le Dr Martin Kulldorff, épidémiologiste et statisticien, à son domicile d’Ashford ( Connecticut ), le 11 février 2022. (Samira Bouaou/Epoch Times)

Son travail le plus important ? Son rôle de père. En tant que père célibataire avec un fils de 19 ans et des jumeaux de 6 ans, il passe beaucoup de temps avec ses enfants.

« Je pense que la chose la plus merveilleuse et la plus importante dans la vie est d’être un parent et de voir ses enfants grandir. J’ai donc toujours passé beaucoup de temps avec eux depuis leur naissance. J’ai toujours donné la priorité à cela sur ma carrière. »

Selon lui, ses jumeaux ont eu la chance, pendant les restrictions liées à la pandémie dans le Connecticut, de s’avoir l’un et l’autre comme compagnons de jeu.

Son fils aîné avait 17 ans lorsque la pandémie a commencé.

« Je n’étais pas inquiet qu’il contracte le Covid car je savais que le risque pour lui était ridicule. Mais j’étais très préoccupé par son bien‑être psychologique. Je l’encourageais donc à aller jouer au basket avec ses amis, à passer du temps avec eux, à avoir des occupations sociales. Je voulais qu’il ait une vie aussi normale que possible. »

Un restaurant de Brooklyn reste fermé en début de soirée après un décret stipulant que tous les bars et restaurants doivent fermer à 20 heures, à New York, le 16 mars 2020. (Spencer Platt/Getty Images)

Pourquoi prendre position ?

Le Dr Kulldorff a travaillé dans le domaine des sciences de la santé en Suède et aux États‑Unis, et a suivi de près la réaction très différente et moins invasive de son pays natal face à la pandémie.

Lorsqu’il a adopté une attitude différente de celle des Américains (qui préconisaient le confinement, la fermeture des écoles et le port du masque obligatoire), ses proches en Suède l’ont tout de suite compris.

« La Suède avait une approche plus saine de la question, et ils n’ont pas trouvé que ce que je disais était étrange. »

Il n’a jamais eu l’intention d’être un rebelle mais n’a pas non plus éprouvé de grands remords à se positionner contre le courant en voyant qu’une réponse sensée à la pandémie serait rigoureusement mise de côté.

« Je ne pense pas avoir le choix. Comme j’ai travaillé sur des épidémies de maladies infectieuses pendant deux décennies et qu’ils ont institué des politiques qui vont à l’encontre des principes de base de la santé publique, je ne peux pas rester silencieux. Je dois m’exprimer. Il n’y a pas d’autre option. »

« Sinon, à quoi ça sert d’être un scientifique de la santé publique ? »

Faisant preuve de compréhension, il n’hésite pas à soutenir ses collègues bâillonnés par la crainte de perdre leurs financements ou leurs emplois.

Des personnages comme le Dr Fauci, qui supervise un budget annuel de plus de 6 milliards de dollars financé par les contribuables au NIAID, tiennent les cordons de la bourse ainsi que le contrôle de ce qui est publié dans les revues.

« Si vous osez vous exprimer contre les vues [du Dr Fauci] sur la pandémie, vous pouvez perdre votre financement. Et si vous êtes d’accord avec lui et le soutenez, vous pouvez gagner des fonds. »

À ce sujet, d’ailleurs, Epoch Times a récemment découvert comment quatre éminents scientifiques ayant contribué à façonner le narratif de l’« origine naturelle » du Covid‑19 main dans la main avec le Dr Fauci ont bénéficié depuis deux ans de subventions pharaoniques de la part du NIAID.

« Je comprends donc parfaitement que les scientifiques aient très peur de critiquer les politiques défendues par celui qui dispose de la plus grosse enveloppe financière au monde pour la recherche sur les maladies infectieuses. »

« Nous ne devrions pas avoir de tels conflits. La recherche devrait être très ouverte, et nous devrions financer des idées très diversifiées, avec certaines qui réussissent, d’autres non. C’est ainsi que l’on fait de la bonne science. »

L’aire de jeux de Lincoln Park est fermée pendant la pandémie à Los Angeles, le 21 mars 2020. (APU GOMES/AFP via Getty Images)

Dommages collatéraux

L’un des principaux préceptes de la Déclaration de Great Barrington est que la santé publique est vaste et nécessite une vision à long terme. Pourtant, au jour d’aujourd’hui, la plupart des scientifiques influents sont focalisés sur les seuls résultats liés au Covid‑19 dans le temps présent.

« Un des [grands] principes en santé publique, c’est de ne pas se cantonner à une seule maladie, comme le Covid, mais de [regarder] l’ensemble de la santé publique. »

Cette approche singulière a conduit les autorités gouvernementales à inonder de sable les parcs de skateboard en Californie, à verrouiller les terrains de jeu des enfants avec des chaînes ou du ruban à sceller. Des millions d’enfants ont été privés d’école et, pendant près de deux ans, pratiquement contraints d’apprendre à la maison.

Pendant ce temps, les taux de suicide chez les adolescents ont grimpé en flèche, les abus de drogues et d’alcool ont atteint des sommets, la violence domestique s’est envolée, tandis que les vaccinations des maladies infantiles ont chuté ainsi que les dépistages du cancer.

Dès le mois de mai 2020, les experts de la santé ont averti que les difficultés liées à la pandémie pèseraient sur la santé mentale des Américains entraînant un surplus potentiel de 154 000 décès liés à la toxicomanie, l’alcoolisme, le suicide, le « désespoir ».

Les gens meurent de maladies cardiovasculaires auxquelles, dans des circonstances normales, ils auraient survécu, explique le Dr Kulldorff, « parce qu’ils ont peut‑être eu peur d’aller à l’hôpital ou qu’ils y sont allés trop tard ».

« Ce sont donc toutes des conséquences tragiques, des dommages collatéraux, de ces mesures Covid, de ces restrictions qui ont été imposées », déplore‑t‑il. « Et vous ne pouvez pas faire cela pendant toute une année ou deux sans vous attendre à un retour de bâton, à des résultats désastreux en termes de santé publique. »

Le Dr Kulldorff estime que de nombreux dommages collatéraux sur la santé publique n’ont pas encore fait surface.

Enfin, en janvier, une méta‑analyse de l’université Johns Hopkins sur les chiffres relatifs aux confinements a conclu que les mesures de quarantaine n’avaient finalement en rien contribué à sauver des vies.

Et maintenant ?

Le Dr Kulldorff veut désormais se consacrer à restaurer la confiance des populations dans la science et la santé publique – deux domaines qu’il qualifie d’« anéantis ».

« Donc les responsables des organismes de financement, les responsables des grandes revues, les présidents et doyens d’université sont tous entrés dans une même bulle en pensant savoir ce qui était juste, et ça s’est avéré faux. »

« Mais tous ces scientifiques vont maintenant en pâtir, car, pour de bonnes raisons, le public ne leur fera plus confiance. »

Désormais, le Dr Kulldorff travaille au sein du Brownstone Institute en tant que directeur scientifique et tente de déterminer comment rétablir la santé publique. Il fait également partie de la nouvelle Academy for Science and Freedom du Hillsdale College, dont la mission, explique‑t‑il, sera de promouvoir et défendre un discours scientifique ouvert et libre.

« Il est très clair que si nous voulons avoir une science dynamique et une communauté scientifique dynamique, nous devons réformer le mode de fonctionnement de la science et de la santé publique », poursuit‑il.

Mais, précise-t-il, c’est au public (camionneurs, agriculteurs, infirmières, pilotes et parents) ainsi qu’aux scientifiques à des niveaux moins élevés qu’il appartient d’opérer un véritable changement.

Il est également temps de s’entraider avec compassion pour guérir des blessures psychologiques et mentales, ajoute‑t‑il, en particulier pour ceux qui vivent encore dans la peur constante du Covid et ceux qui s’isolent d’eux‑mêmes depuis deux ans maintenant.

« Je pense que nous ne devrions pas blâmer ceux qui ont pris peur, car ils sont les principales victimes de cette stratégie pandémique » conclut‑il.

« Nous ne devrions pas blâmer les gens d’avoir cru Anthony Fauci et les CDC ‑ c’était la chose naturelle à faire. Nous devons simplement les aider à réaliser que ces mesures étaient malavisées afin que cela ne se reproduise plus jamais. »

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