Iran : un Français en grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention

Par Epoch Times avec AFP
27 décembre 2021 13:55 Mis à jour: 27 décembre 2021 17:23

Accusé d’espionnage, un Français Benjamin Brière est détenu en Iran depuis plus d’un an et demi, il a entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention, a annoncé lundi sa famille.

« Benjamin a commencé la grève de la faim le 25 décembre parce qu’il n’a pas eu le droit de nous appeler pour les fêtes de Noël, mais aussi pour dénoncer les maltraitances qu’il a subies depuis vingt mois », a déclaré sa sœur Blandine.

Âgé de 36 ans, M. Brière a été arrêté en mai 2020 pour avoir pris « des photographies de zones interdites » avec un drone de loisir dans un parc naturel iranien, selon son avocat. Le Français traversait l’Iran en van aménagé entamé en 2018 et s’est toujours présenté comme un touriste et dément les accusations d’espionnage, indique Mme Brière.

« Pris en otage sans raison »

Benjamin Brière est détenu dans la prison de Valikabad, à Mashhad, dans le nord-est de l’Iran. « Il ne voit aucune évolution dans sa situation », a-t-elle déploré.

Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré ce lundi « d’incompréhensibles » ces accusations.

« Il est pris en otage sans raison. C’est complètement illégal, on ne sait rien. Benjamin a besoin de plus de diplomatie française », a lancé sa sœur.

Une douzaine de détenteurs de passeports occidentaux retenu en Iran

L’Iran retient plus d’une douzaine de détenteurs de passeports occidentaux, pour la plupart des binationaux, ce que des ONG condamnent comme une politique de prise d’otages destinée à obtenir des concessions des puissances étrangères.

Au cours des dernières années, la République islamique a procédé à plusieurs échanges de détenus avec des pays étrangers. Benjamin Brière est le seul occidental connu détenu en Iran à ne pas avoir de passeport iranien.

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah est détenue depuis juin 2019 et a été condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison pour atteintes à la sécurité nationale. Elle est aux arrêts domiciliaires depuis octobre 2020.

Son compagnon Roland Marchal, également chercheur, avait été détenu avec elle avant d’être libéré en mars 2020, après que Paris eut libéré l’ingénieur iranien Jallal Rohollahnejad, dont les États-Unis réclamaient l’extradition pour violation des sanctions américaines contre l’Iran.

 


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